Le Québec a une longueur d’avance sur le reste du Canada pour bien performer dans un monde sobre en carbone.
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C’est ce qu’indique l’Institut canadien pour des choix climatiques, qui publie aujourd’hui une vaste étude des possibilités économiques du Canada dans le contexte de la transition qui s’amorce en réponse aux changements climatiques.
Chef de file de la production d’hydroélectricité, la province a « un avantage considérable » sur ses voisines et « pourrait contribuer à l’électrification des industries lourdes », indique Renaud Gignac, économiste et chercheur à l’Institut.
Cette énergie propre donne aussi un avantage concurrentiel à la province pour attirer sur son sol des entreprises soucieuses de réduire leur empreinte carbone, ajoute M. Gignac.
Batteries
Le think tank salue la Stratégie québécoise de développement de la filière batterie et les investissements considérables qui en découlent pour faire de la province un pôle de fabrication de batteries.
Le Québec se place ainsi en excellente position pour alimenter un marché en plein boum : les voitures électriques ne représentaient que 4,6 % des ventes de véhicules en 2020, mais compteront pour 17 et 35 % des ventes d’ici 2030.
Miser sur le transport électrique permet aussi de propulser des entreprises locales prometteuses, comme le fabricant d’autobus et de camions électriques de Saint-Jérôme Lion Électrique.
Des secteurs vulnérables
Le portrait n’est cependant pas tout rose pour le Québec. « On a quand même des secteurs vulnérables », souligne M. Gignac, pour lesquels « la transition mondiale risque de créer des perturbations extrêmement importantes pour les travailleurs canadiens si les entreprises ne sont pas préparées ».
Dans le secteur de fabrication à forte intensité d’émission et dans celui de la fabrication d’équipement de transport, en particulier, l’Institut calcule que les emplois de quelque 150 000 travailleurs québécois sont menacés.
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