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Thursday, October 21, 2021

Hausse de l'inflation: les prix explosent - TVA Nouvelles

L’Indice des prix à la consommation (IPC), qui vient d’atteindre la barre des 5,1 % pour la première fois en 30 ans, grève le budget des Québécois pris à devoir payer plus cher leurs aliments.

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« Tout a augmenté. En congé de maternité, on ne fait pas autant d’argent, alors c’est sûr que les fins de mois sont plus difficiles », confie Lauryane Vu-Gaudet, courtière en assurances en congé de maternité, croisée à l’épicerie.

« Le hic, c’est que le pire s’en vient. C’est ça le problème. Les prix vont continuer à augmenter jusqu’au milieu de l’hiver », prévient Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de recherche en sciences analytiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie.

« La meilleure façon d’aider les Québécois à faire face au coût du logement, au coût de l’épicerie, au coût d’à peu près tout ce qui augmente, c’est de remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois », a répondu hier le premier ministre Legault, qui était interpellé par le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, à l’Assemblée nationale.

Essence (+34,9 %), voitures (+6,3 %), porc (+10,4 %)... les prix explosent de partout, ce qui vient saigner le budget de nombreux ménages pris de court.

Le mois dernier, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 5,1 % d’une année à l’autre en septembre, soit le taux le plus élevé depuis décembre 1991, observe l’économiste principal de Desjardins, Benoit Durocher.

Écoutez la rencontre Abedfadel-Vallières au micro de Philippe-Vincent Foisy sur QUB Radio:

« Alors que l’on parle d’une croissance de 4,4 % pour l’ensemble du Canada, on est à 5,1 % au Québec. Tout est plus prononcé au Québec », note-t-il.

« Avec la demande assez forte et les contraintes d’offres, il y a des pressions un peu plus élevées sur les prix au Québec », ajoute l’économiste.

Résultat, une famille avec des revenus de 50 000 $ aura 2300 $ de moins dans ses poches à la fin de l’année, a calculé Pierre-Olivier Zappa de l’émission À vos affaires.

Pour le directeur général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross, on assiste à la tempête parfaite.

« Hausse des coûts de l’énergie, du transport, des grains, de la main-d’œuvre... les quatre ingrédients de la recette inflationniste en alimentation sont là », dit-il.

« Tout coûte plus cher à produire. Les salaires augmentent à travers la chaîne. Comme Exceldor et Olymel, on a réglé à 8 %-10 % par année, mais dans un environnement où il y a beaucoup de volume et les marges sont très minces, il faut ajuster les prix », analyse Sylvain Charlebois de l’Université Dalhousie.

Pour ne rien arranger, le transport maritime traverse une des pires crises de son histoire.

–Avec la collaboration de Rémi Nadeau

L’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) offre des services en matière de budget, d’endettement et de consommation, et aide les gens pour leur permettre de reprendre le contrôle de leurs factures.

Pour Kelly Robitaille, maman à la maison, dans l’attente de reprendre son travail, faire le marché devient de plus en plus difficile, vu l’explosion du prix, notamment des fruits et légumes.

Photo Francis Halin

Pour Kelly Robitaille, maman à la maison, dans l’attente de reprendre son travail, faire le marché devient de plus en plus difficile, vu l’explosion du prix, notamment des fruits et légumes.

Des Québécois ne savent plus où donner de la tête pour arriver à faire baisser leur facture d’épicerie de plus en plus salée avec l’inflation galopante.  

« La vie coûte vraiment cher, surtout depuis la COVID-19. Je trouve que tout a augmenté. De semaine en semaine, je vois la différence dans mes épiceries, dans mes légumes. Il faut vraiment magasiner pour avoir les meilleurs prix », déplore Kelly Robitaille, 25 ans, croisée hier dans un supermarché de la Montérégie.

Écoutez la chronique de Michel Girardf au micro de Philippe-Vincent Foisy sur QUB Radio:
 

Cette année, une famille devra dépenser en moyenne 695 $ de plus pour son panier d’épicerie, selon le Rapport sur les prix alimentaires canadiens de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.

Or, même si ce sont surtout les amateurs de viande qui vont y goûter, des clients rencontrés hier à l’épicerie ont dit avoir du mal à digérer les récentes hausses un peu partout.

« Je vois vraiment une différence dans les fruits et les légumes. Je trouve qu’un casseau de framboises à 5 $, ça n’a vraiment pas de bon sens. C’est vraiment cher. Il faut vraiment que tu les magasines », estime Kelly Robitaille.

« C’est une nouvelle réalité que l’on va devoir accepter parce que les prix alimentaires étaient très bas au Canada », a conclu Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de recherche en sciences analytiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie.

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