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Thursday, August 31, 2023

Virage numérique à l'ARTM | Guilbault réclame d'accélérer le pas - La Presse

Québec s’impatiente et demande à l’Autorité régionale de transport de métropolitain (ARTM) de « devancer l’échéancier » du système de paiement par téléphone et carte bancaire dans le transport collectif. Dans le Réseau express métropolitain (REM), une nouvelle signalisation arrivera par ailleurs dès vendredi à la gare Centrale.

C’est ce qu’a soutenu jeudi le cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue dès le début de la journée avec le directeur général de l’ARTM, Benoit Gendron. L’objectif, soutient le gouvernement, était de « faire le point sur différents dossiers ».

« On a notamment demandé à l’ARTM, de façon concrète, de devancer l’échéancier pour le paiement par téléphone cellulaire et carte bancaire. On leur demande de nous proposer des scénarios. Ça n’a pas de bon sens que ça prenne autant de temps », soutient le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy.

Plus tôt, jeudi, La Presse révélait que l’Autorité régionale doit présenter ce jeudi à ses administrateurs un plan de 162 millions qui devrait permettre aux usagers d’entrer dans la modernité d’ici quatre ans, en 2027. Ce plan se ferait en quatre temps : d’abord, la recharge mobile d’OPUS au début 2024, puis l’ajout du paiement par carte ou par téléphone au courant de 2025 ou 2026 et, enfin, un système numérique réunissant plusieurs modes de transport sur une seule et même plateforme d’ici 2027.

Si l’échéancier prévu est respecté, il aura donc fallu, à terme, près d’une dizaine d’années pour compléter la transition vers ce nouveau système. Dès juin 2018, l’idée de réunir tous les services de mobilité comme le métro, les autobus, Communauto, BIXI ou Téo Taxi – par l’entremise d’un seul « compte client » – avait été évoquée par le président de la STM de l’époque, Philippe Schnobb.

Plus de communication

Sur le plan financier, Québec reconnaît que le montage financier du projet est « complexe », mais demande malgré tout une réévaluation des économies possibles, s’il y a lieu. « La priorité, ça reste surtout d’accélérer ce chantier-là », persiste toutefois M. Roy.

La ministre réclame aussi plus globalement que l’ARTM « communique mieux avec les usagers et les différentes parties prenantes » de l’écosystème du transport collectif. « On veut qu’ils remettent vraiment l’usager au centre des décisions, qu’on revienne à l’essentiel finalement », illustre encore Maxime Roy.

Jointe par courriel, l’Autorité régionale de transport s’est dite en accord avec les propos de la ministre, en assurant que le travail a « déjà débuté en ce sens » avec la participation active des sociétés de transport.

Selon le porte-parole de l’organisme, Simon Charbonneau, le plan de 162 millions révélé par La Presse « n’intégrait pas les éléments d’optimisation de l’échéancier reflétant le travail des derniers jours, travail qui se poursuit ». « Certains éléments requièrent un niveau de validation plus élevé avant de les présenter publiquement. Une annonce à ce sujet aura lieu au début d’octobre. Nous pourrons faire état des avancées à ce moment », a poursuivi M. Charbonneau en ce sens.

Une nouvelle signalisation REM

C’est finalement dès vendredi que les « ajustements » promis du côté de la signalisation à la gare Centrale feront leur apparition, a pu confirmer La Presse auprès de l’ARTM. Selon nos informations, de nouveaux affichages seront apposés dès le début de la journée.

Initialement, des actions avaient été promises au courant du mois de septembre, mais il semble que la pression s’est accentuée pour accélérer davantage les travaux d’installation de la nouvelle signalisation.

La semaine dernière, l’histoire rapportée par La Presse de l’étudiant Dashiell Friesen avait notamment fait grand bruit. En disant vouloir prendre les choses en main, ce jeune homme étudiant le graphisme à l’Université Concordia avait conçu et imprimé des dizaines d’autocollants avant de les apposer sur le sinueux parcours intérieur qui relie la station Bonaventure du métro et la station de la gare Centrale du REM.

L’ARTM, elle, s’était justifiée en soutenant que « le cas du lien entre le REM et le métro est particulier puisque celui-ci implique plusieurs parties prenantes et des considérations patrimoniales remontant jusqu’à Parcs Canada ». Avant de procéder, des discussions devaient aussi avoir lieu avec les groupes privés immobiliers Cominar et le Groupe Petra, qui possèdent certains des couloirs traversés par les voyageurs, avait également rappelé l’Autorité.

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Honteuse décision du gouvernement Legault sur le dos des aînés invalides - Le Journal de Montréal

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Honteuse décision du gouvernement Legault sur le dos des aînés invalides  Le Journal de Montréal
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Wednesday, August 30, 2023

Les nouvelles du marché - LesAffaires.com

(Illustration: Camille Charbonneau)

L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ

• Les bénéfices de la Banque de Montréal diminuent en raison de l’augmentation des provisions pour créances douteuses. La Banque de Montréal a enregistré une baisse de son bénéfice au troisième trimestre, le prêteur canadien ayant mis de côté davantage de fonds de secours pour couvrir les pertes potentielles liées aux défaillances de prêts.

• Les bénéfices de la Banque de Nouvelle-Écosse diminuent en raison de l’augmentation des provisions. La Banque de Nouvelle-Écosse a enregistré une baisse de son bénéfice ajusté au troisième trimestre, la banque canadienne ayant mis de côté davantage de fonds pour couvrir les pertes potentielles liées aux défauts de paiement.

• Les opérations de GNL de Chevron en Australie pourraient faire l’objet d’arrêts de travail de 10 heures par jour en raison de l’escalade de la lutte syndicale. Les deux principaux sites de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de Chevron en Australie pourraient connaître des arrêts de travail quotidiens pouvant aller jusqu’à 10 heures la semaine prochaine, après que les syndicats ont menacé d’engager des actions syndicales dans le cadre d’un différend portant sur les salaires et les conditions de travail.

• L’interdiction des actualités canadiennes par Meta ne réduit pas l’utilisation de Facebook. La décision de Meta de bloquer les liens d’information au Canada ce mois-ci n’a eu pratiquement aucun impact sur l’utilisation de Facebook par les Canadiens, selon des données fournies par des sociétés de suivi indépendantes, alors que l’entreprise fait face à des critiques virulentes de la part du gouvernement canadien à propos de cette décision.

• 3M accepte de payer 6 milliards de dollars (G$) dans le cadre du règlement du procès des bouchons d’oreille. 3M a déclaré qu’elle avait accepté de payer 6 G$ pour régler près de 260 000 procès l’accusant d’avoir vendu des bouchons d’oreille militaires défectueux qui ont entraîné une perte d’audition chez des centaines de milliers d’anciens et d’actuels militaires américains.

TENDANCES AVANT L’OUVERTURE

Les contrats à terme liés au principal indice boursier du Canada et ceux des États-Unis ont été modérés avant une semaine chargée de données économiques essentielles dans les deux pays. Les actions européennes ont progressé, tirées par les valeurs minières. Sur les marchés boursiers asiatiques, les gains enregistrés à Wall Street ont poussé le Nikkei japonais dans la nuit à son plus haut niveau depuis deux semaines, tandis que les actions chinoises ont continué de monter pour la deuxième journée. Les prix du pétrole ont augmenté, les inquiétudes concernant l’offre l’emportant sur les craintes macroéconomiques. Le dollar américain est resté stable, tandis que les prix de l’or ont peu varié.

(Re) lire toutes les nouvelles du marché

TITRES À SUIVRE

• Banque de Montréal: La banque a annoncé une baisse de son bénéfice au troisième trimestre, le prêteur canadien ayant mis de côté davantage de fonds de secours pour couvrir les pertes potentielles dues à des défauts de paiement. La BMO a déclaré avoir mis de côté 492 millions de dollars (M$) pour couvrir les pertes de crédit, contre 136 M$ il y a un an. Le revenu net d’intérêts pour le trimestre a augmenté pour atteindre 4,91 G$, contre 4,20 G$ l’année dernière. La banque a déclaré un bénéfice net ajusté de 2,04 milliards de dollars canadiens, soit 2,78 dollars par action, pour le trimestre terminé le 31 juillet, contre 2,13 G$, soit 3,09 dollars par action, un an plus tôt.

• Banque de Nouvelle-Écosse: La banque canadienne a enregistré une baisse de son bénéfice ajusté au troisième trimestre, ayant mis de côté davantage de fonds pour couvrir les pertes potentielles liées aux défauts de paiement. En excluant les éléments exceptionnels, le bénéfice net de la Banque Scotia s’est élevé à 2,23 milliards de dollars canadiens, soit 1,73 dollar canadien par action, pour les trois mois terminés le 31 juillet, contre 2,61 G$, soit 2,10 dollars canadiens par action, au cours du trimestre correspondant de l’année précédente.

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La Banque de Montréal hausse ses profits à 1,45G$ au 3T - LesAffaires.com

Sur une base ajustée, la Banque de Montréal affirme avoir gagné 2,78$ par action, un résultat en baisse par rapport à celui de 3,09$ par action d’il y a un an. (Photo: La Presse Canadienne)

Toronto — Le bénéfice du troisième trimestre de la Banque de Montréal (BMO) a été affecté en partie par les coûts des indemnités de départ et l'augmentation des provisions pour créances douteuses, et la banque se prépare à une période prolongée de tensions économiques.

«Alors que nous regardons vers l'avenir, nous sommes tous conscients des vents contraires macroéconomiques auxquels le secteur est confronté», a observé mardi le chef de la direction, Darryl White, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

«Ces forces externes influencent l'environnement dans lequel nous évoluons tous, et je pense qu'elles pourraient persister pendant un certain temps encore.»

Ces vents contraires comprennent des taux d’intérêt élevés qui ralentissent certaines demandes de prêts et la conclusion de transactions, une forte concurrence entre les banques canadiennes au chapitre des taux hypothécaires et des inquiétudes plus larges concernant un ralentissement économique général.

Compte tenu des difficultés, M. White a souligné que la banque accélérait ses efforts d’efficacité et se concentrait sur une gestion disciplinée des dépenses et des risques.

Les coûts liés aux mises à pied ont totalisé 223 millions de dollars (M$) avant impôts au cours du trimestre, bien que la banque n'ait pas divulgué le nombre d'employés qui ont dû quitter l'institution.

La Banque de Montréal n'est pas la seule à réduire ses dépenses. La Banque Royale du Canada a indiqué, la semaine dernière, lors de la publication de ses résultats, qu'elle avait déjà supprimé 1 % de son effectif, ce qui représente quelque 800 postes. La Royale prévoit encore supprimer un à deux pour cent de son effectif cette année, ce qui pourrait se traduire par la suppression de plus de 1800 emplois supplémentaires cette année.

La hausse des coûts des indemnités de départ à la Banque de Montréal sera probablement le fait d'un trimestre, a affirmé le directeur financier, Tayfun Tuzun, lors de la conférence téléphonique.

La banque s'attend toutefois à inscrire une charge de dépréciation de 45M$ au prochain trimestre, dans le cadre de la réduction de son empreinte immobilière.

La Banque de Montréal a également comptabilisé 83M$ en provisions juridiques au cours du dernier trimestre, liées à des règlements avec les organismes de réglementation américains. Les sanctions découlent de violations de tenue de registres après que des employés ont utilisé des textos personnels et l'application WhatsApp pour communiquer avec des clients.

Profits et revenus en hausse

Malgré les charges et les vents contraires, la banque a affiché un profit de 1,45 milliard de dollars (G$), soit 1,97 $ par action, pour le trimestre clos le 31 juillet, contre 1,37G$, ou 1,95 $ par action, un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 7,93G$, comparativement à ceux de 6,10G$ du même trimestre l'année dernière, alors que la banque continue d'intégrer les activités de Bank of the West, qu'elle a acquis pour 16,3G$ US.

Sur une base ajustée, la Banque de Montréal affirme avoir gagné 2,78 $ par action, un résultat en baisse par rapport à celui de 3,09 $ par action d'il y a un an.

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 3,13 $ par action, sur la base des estimations compilées par la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.

Cette performance inférieure aux attentes est attribuable, en grande partie, aux indemnités de départ et aux frais juridiques, a affirmé l'analyste Meny Grauman, de la Banque Scotia, dans une note à ses clients.

Les résultats ont montré des tensions dans le secteur bancaire américain, particulièrement évidentes en ce qui a trait aux marges bénéficiaires liées aux intérêts, une tendance que d'autres banques ont également signalée ce trimestre, a-t-il souligné.

«La seule bonne nouvelle ici est que la pression sur les marges de la Banque de Montréal aux États-Unis n'est certainement pas la pire que nous ayons connue ce trimestre», a poursuivi M. Grauman.

La provision pour pertes sur créances de la Banque de Montréal s'est élevée à 492M$, en hausse par rapport à celle de 136M$ du troisième trimestre de l'exercice précédent.

Ces plus fortes provisions surviennent alors que les inquiétudes augmentent quant à la santé des consommateurs sous le poids de taux d'intérêt plus élevés, mais le directeur des risques de la banque, Piyush Agrawal, a noté que les clients hypothécaires résistaient bien jusqu'à présent.

«Nous continuons de considérer le risque lié à une hausse des taux comme modeste», a indiqué M. Agrawal lors de la conférence téléphonique.

«Les taux de délinquance et les pertes restent faibles et, sur la base des données des deux derniers trimestres, les clients qui renouvellent sont en mesure d'absorber l'impact de la hausse des taux d'intérêt.»

Les activités bancaires personnelles et commerciales de la Banque de Montréal au Canada ont généré un bénéfice de 915M$, en baisse par rapport à celui de 965M$ du même trimestre à l'exercice précédent, la hausse des revenus attribuable à l'augmentation du revenu net d'intérêts et à la hausse des revenus autres que ceux d'intérêts ayant été plus que contrebalancée par des dépenses plus élevées et une provision pour pertes sur créances plus élevée.

Aux États-Unis, les activités bancaires personnelles et commerciales de la banque ont rapporté 576M$, après avoir généré 568M$ un an plus tôt, grâce à un dollar américain plus fort.

Les activités de gestion de patrimoine de la Banque de Montréal ont rapporté 303M$, soit moins que les 324M$ obtenus un an plus tôt, tandis que les activités de marchés financiers de la banque ont rapporté 310M$, un résultat en hausse par rapport aux 262M$ du même trimestre l'an dernier.

La division des services d'entreprise de la banque a enregistré une perte de 650M$, contre une perte de 754M$ un an plus tôt.

- Par Ian Bickis

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Système de paiement et de planification | Récit d'un virage raté - La Presse

Payer son passage d’autobus avec son téléphone cellulaire est une réalité à New York, Chicago, Londres, Toronto… et même à Laval. Mais à Montréal, un plan pour dépoussiérer le système de paiement par carte OPUS annoncé en 2018 a été tué dans l’œuf, ressuscité, et renvoyé dans les limbes en juin dernier. Récit d’un projet ambitieux qui fait du surplace depuis cinq ans à cause de rivalités politiques entre la STM et l’ARTM.

Le 5 juin 2018, tout le gratin d’affaires montréalais est réuni au Centre Sheraton de Montréal. Le conférencier invité par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM), surprend la galerie en annonçant « Céleste », un projet ambitieux promettant de « réinventer l’accès à son réseau ».

Depuis plusieurs semaines, des équipes de la STM ont secrètement réuni des acteurs du milieu des transports – la Ville de Montréal, Communauto, BIXI, Netlift, Téo Taxi, Stationnement de Montréal – et les ont convaincus d’embarquer dans ce « plan de mobilité intégrée ».

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’ex-président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM) Philippe Schnobb

Le concept a pour but de simplifier considérablement l’accès aux transports publics : « On s’abonnerait une fois à un compte-client et on aurait accès à tout. On pourrait passer d’un mode à l’autre sans souci, avec une carte OPUS, un téléphone intelligent ou une montre. » Le système calculera automatiquement s’il est plus avantageux pour le client d’acheter 10 billets ou une carte mensuelle, illustre M. Schnobb, et la facturation se ferait à la fin du mois. « Parallèlement, on va développer le paiement par carte bancaire » dans le métro et les autobus, ajoute-t-il.

Le projet est bien accueilli. Tellement bien, en fait, qu’en mai 2019, la Ville de Montréal reçoit 10 millions en financement du fédéral dans le cadre du Défi des villes intelligentes, un concours pancanadien organisé par Ottawa pour « améliorer la vie des résidants » grâce aux technologies connectées.

Dans les mois qui suivent, un prototype permettant de franchir les tourniquets du métro en payant directement avec un téléphone cellulaire Android est testé avec succès. Un autre permettant de recharger la carte OPUS avec un téléphone intelligent est aussi mis à l’essai.

Mais le 30 octobre 2019, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) met subitement la hache dans le projet, citant des avis juridiques défavorables à la STM.

L’ARTM reprend alors le projet à son compte. « En gros, ils ont dit : ce n’est pas à vous de construire ça, c’est à nous de le faire », résume une personne qui travaillait alors à la haute direction de la STM.

La lourdeur et la lenteur de l’élaboration du nouveau projet piloté par l’ARTM ont été mises en lumière la semaine dernière, lorsqu’un étudiant de McGill a publié sur l’internet son propre logiciel permettant de recharger sa carte OPUS avec un téléphone cellulaire.

Douze personnes qui ont participé à l’élaboration de Céleste, alors que le projet était piloté par la STM, ont accepté d’en donner certains détails à La Presse. Leur identité ne peut être dévoilée parce qu’elles ont signé des ententes de confidentialité avec les parties prenantes du projet.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

La station Lionel-Groulx du métro de Montréal

Monnayer les données

Initialement, l’idée de la STM était de confier à sa filiale commerciale Transgesco, qui gère notamment son réseau d’affichage publicitaire, le soin d’établir des partenariats avec des entreprises privées pour développer le projet. Le constructeur automobile Mercedes et une jeune pousse américaine qui commercialise une application de planification de trajet se montrent prêts à investir 1 million dans le projet, affirme une source qui était au courant des discussions.

Par ce modèle, la STM comptait déployer les nouveaux modes de paiement « brique par brique », de façon modulaire, sans procéder par un imposant appel d’offres, ont indiqué plusieurs de nos sources.

Le système envisagé « nous donnait accès à toutes les données de déplacement », explique une source qui a travaillé à son élaboration.

C’est une information [les données de déplacement des usagers] qui peut valoir très cher pour certains partenaires, qui sont prêts à payer pour y avoir accès.

Une source anonyme ayant travaillé sur le projet Céleste

Les acteurs municipaux ébauchent alors les plans pour mettre sur pied une « fiducie de données », chapeautée par un organe de gouvernance « neutre » qui s’assurerait d’un « usage respectueux des données », indique un autre informateur.

Mais, le 30 octobre 2019, l’ARTM présente des avis juridiques selon lesquels le mandat confié à Transgesco est illégal, confirment cinq de nos sources. La STM a présenté des avis juridiques disant le contraire, « mais ça a refroidi plusieurs élus municipaux », indique un informateur.

« L’ARTM était très tiède à l’idée d’un partenariat avec Transgesco. Ils ont tué le projet dans l’œuf », dit une personne informée de la décision.

Tensions entre l’ARTM et la STM

François Pépin, un ancien directeur d’études et de projets à la STM aujourd’hui retraité, estime que la STM et l’ARTM n’ont pas su travailler le projet ensemble.

La réalité, c’est que pendant la période où la STM essayait de développer Céleste de son côté, l’ARTM [instaurée en 2017] commençait à peine. Et dès le départ, il y avait des tensions assez fortes entre les organisations, des désaccords sur la façon de procéder, donc souvent, la collaboration n’y était pas vraiment.

François Pépin, ancien directeur d’études et de projets à la STM

En coulisses, d’anciens membres de l’ARTM font surtout valoir que le modèle d’affaires du système Céleste de la STM « ne fonctionnait tout simplement pas ». Selon nos informations, des partenaires, comme Mercedes, qui devaient être associés à l’application, s’étaient à l’époque désistés en raison de craintes financières.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

BIXI aurait fait partie des « joueurs » connectés au système.

« L’idée de connecter le métro et les bus avec tous les joueurs comme BIXI, Communauto et les taxis dans une seule application, ça, tout le monde s’entendait pour dire que ça tenait la route. C’est vraiment sur le plan du budget et des partenaires que ça suscitait des inquiétudes », indique l’un d’eux.

Nouvel appel de candidatures mammouth

Ce n’est finalement qu’en juin 2022, après avoir mené une consultation publique, que l’ARTM relance un appel de qualification pour trouver des entreprises en mesure de développer un projet semblable à Céleste, qu’elle nomme Concerto.

Les éventuels fournisseurs doivent démontrer qu’ils peuvent créer un système de billetterie, de paiement, de réservation de transport et de planification de parcours qui doit couvrir 4 lignes de métro, 5 lignes de train, 600 lignes d’autobus, le REM, la STM, la STL, le Réseau de transport de Longueuil, exo, la navette fluviale, le transport adapté, précise le document d’application.

Des prototypes fonctionnels pour sept scénarios différents doivent aussi être présentés. « Aucune compensation financière n’est allouée » pour la création de ces prototypes, précise l’ARTM dans son appel de soumissions.

Ça nous demandait deux mois de travail juste pour remplir les documents et développer les démos.

Un entrepreneur qui s’est intéressé au projet Concerto de l’ARTM

Puis, en juin dernier, l’appel de qualification est subitement annulé. « Aucun fournisseur ne s’est qualifié », justifie l’ARTM dans les documents d’appel de candidatures.

« Après avoir effectué l’analyse des propositions reçues, il s’est avéré qu’aucun fournisseur n’était en mesure de se préqualifier en offrant une solution unique combinant à la fois le volet billettique et la mobilité servicielle », résume la porte-parle de l’ARTM, Séléna Champagne, par courriel.

« Devant cette situation, l’ARTM a modifié l’orientation du projet pour prioriser en premier le système de billettique, ajoute Mme Champagne. Un nouvel appel d’offres sera donc ajusté en conséquence et déposé », indique-t-elle, sans donner de date.

Cinq ans après l’annonce de Philippe Schnobb devant la Chambre de commerce, c’est le retour à la case départ.

Le logiciel de l’étudiant hébergé par le Hackfest

Le code informatique programmé par l’étudiant de McGill Alex Lai, qui permet de recharger sa carte OPUS directement avec son téléphone cellulaire Android, est maintenant hébergé sur le site du Hackfest, un regroupement de programmeurs indépendants intéressés par la sécurité informatique. L’ARTM avait demandé à M. Lai de cesser sa distribution, la semaine dernière, évoquant des risques de sécurité pour les utilisateurs. « C’est le genre de logiciel qui aurait dû exister depuis des années », justifie Patrick Mathieu, cofondateur du Hackfest. « Le fait que l’ARTM demande à un étudiant de retirer du web un projet personnel, programmé en code ouvert et qui fonctionne en se branchant sur un site transactionnel public (OPUSenligne.ca) où on ne demande aucun code d’accès ou mot de passe, selon nous, ça n’a pas lieu d’être. Ça ne marchera pas, il y a déjà plein de personnes qui ont copié le logiciel. Il n’arrêtera pas d’exister », ajoute M. Mathieu. L’ARTM a accordé à la firme parisienne Spirtech un contrat de 1,1 million pour programmer une solution semblable à celle de M. Lai, qui prendra en charge un site transactionnel modernisé, répondant à de nouvelles normes bancaires, et capable de supporter jusqu’à 7 millions de transactions par année, contre 300 000 actuellement. Son lancement est prévu pour le début de 2024.

Tristan Péloquin, La Presse

Le système OPUS dépassé ?

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Pour de nombreux observateurs, le véritable enjeu qui sous-tend l’ensemble de ce débat est aussi l’arrivée du système OPUS à la fin de sa vie utile. À travers le Canada, d’autres acteurs offrent déjà la possibilité aux sociétés de transport de payer plus rapidement. C’est le cas de Cubic Transportation, qui remplace essentiellement les billets de transports traditionnels par un système de paiement lié à un compte client, qui utilise des cartes bancaires sans contact ou encore les téléphones cellulaires. « OPUS a accompli ce que ça devait accomplir, mais on n’est plus là du tout », estime le directeur principal au développement des affaires canadiennes chez Cubic, Matthew McDonagh. « Aujourd’hui, on réalise que des systèmes basés sur des cartes prennent beaucoup trop d’infrastructures, mais surtout, ils vous limitent dans la flexibilité des tarifs. À Montréal, avec le REM qui va continuer de s’agrandir dans les prochaines années, OPUS ne sera plus du tout le bon support », conclut-il.

Henri Ouellette-Vézina, La Presse

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Tuesday, August 29, 2023

3e lien: la pilule ne passera pas - Le Journal de Québec

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  1. 3e lien: la pilule ne passera pas  Le Journal de Québec
  2. [SONDAGE] Les Québécois ne croient plus au projet de 3e lien  TVA Nouvelles
  3. 3e lien: gouvernement Legault ne devrait pas prendre les électeurs pour acquis  Le Journal de Québec
  4. Afficher la couverture complète sur Google Actualités

3e lien: la pilule ne passera pas - Le Journal de Québec
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Loi 25: le Barreau invite les avocats à se préparer - Droit-Inc.com

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Plusieurs obligations liées à l’entrée en vigueur des dispositions de la Loi 25 seront effectives à partir du 22 septembre 2023. Le Barreau du Québec a récemment tenu à rappeler que certaines d’entre elles concernaient les avocats.

Il s’agit notamment de l’obligation de mettre en œuvre des politiques et des pratiques encadrant la gouvernance des renseignements personnels.

Celles-ci devront prévoir, rappelle le Barreau, des règles applicables à la conservation et à la destruction des renseignements personnels, les rôles et les responsabilités des membres du personnel tout au long du cycle de vie des renseignements personnels, un processus de traitement des plaintes relatives à la protection des renseignements personnels.

Sont également citées, les nouvelles obligations de transparence, « dont celle de publier une politique de confidentialité rédigée en des termes simples et clairs, si vous recueillez par un moyen technologique des renseignements personnels, et de souligner toute modification éventuelle apportée à cette politique ».

Mais aussi l’obligation de réaliser une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée:

-pour tout projet d’acquisition, de développement et de refonte de système d’information ou de prestation électronique de services impliquant des renseignements personnels,

-avant de communiquer un renseignement personnel à l’extérieur du Québec.
Concernant le consentement, celui-ci doit être « manifeste, libre, éclairé, être donné à des fins spécifiques et demandé en termes simples et clairs, et sauf exception, un renseignement personnel ne pourra être utilisé à une autre fin, à moins que la personne concernée n’y consente », détaille le Barreau.

Il pointe également la possibilité pour la Commission d’accès à l’information d’imposer des sanctions administratives pécuniaires pouvant atteindre 2 % du chiffre d’affaires mondial ou 10 millions de dollars.

La Loi 25 ou Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels a introduit une importante réforme des lois en matière de protection des renseignements personnels au Québec, est-il rappelé.

D’autres dispositions de la Loi 25 entreront en vigueur en 2024.

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Trois rues-écoles à la Ville de Québec - Le Journal de Québec

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  1. Trois rues-écoles à la Ville de Québec  Le Journal de Québec
  2. Trois projets-pilotes de rues-écoles à Québec cet automne  Radio-Canada.ca
  3. Seulement trois « rues-écoles » pour la rentrée à Québec  Le Soleil
  4. Québec chasse en partie les autos devant trois écoles  La Presse
  5. Afficher la couverture complète sur Google Actualités

Trois rues-écoles à la Ville de Québec - Le Journal de Québec
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Peut-on encore compter sur la valeur de sa maison pour améliorer sa retraite? - Le Journal de Montréal

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Peut-on encore compter sur la valeur de sa maison pour améliorer sa retraite?  Le Journal de Montréal
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Monday, August 28, 2023

Chronique économique | Dette de 160 M$ pour le proprio de Groupe Sélection: «Il faut faire attention» - 98.5 Montréal

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Chronique économique | Dette de 160 M$ pour le proprio de Groupe Sélection: «Il faut faire attention»  98.5 Montréal
Chronique économique | Dette de 160 M$ pour le proprio de Groupe Sélection: «Il faut faire attention» - 98.5 Montréal
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Les banques accusées d'inaction face aux changements climatiques - Radio-Canada.ca

Les écologistes canadiens reprochent aux banques d'oublier la cause profonde des feux qui ont transformé de nombreuses forêts du pays en enfers : les changements climatiques.

Le groupe Stand.earth exerce depuis longtemps des pressions sur les banques pour qu'elles diminuent le financement des secteurs pétroliers et gaziers au profit des énergies propres. Et si elles semblent enfin commencer à comprendre le message, son directeur financier, Richard Brooks, et d'autres écologistes croient qu'elles ne le font pas assez rapidement.

L'Arctique est en feu, tout comme Hawaï. Un ouragan frappe la Basse-Californie pour la première fois en 90 ans. Que faut-il de plus pour que nos banques passent à l'action?

Une citation de Richard Brooks, directeur financier du groupe écologiste Stand.earth

Il rappelle que le groupe de recherche BloombergNEF avait affirmé, dans un rapport publié plus tôt en 2023, que les banques canadiennes accusaient un retard dans l'appui financier qu'elles accordaient aux énergies propres par rapport à ce qu'il est nécessaire de faire pour sauver le climat.

Par exemple, la RBC n'a investi qu'environ 40 cents dans les énergies propres pour chaque dollar investi dans le secteur pétrolier et gazier en 2021. La moyenne mondiale est de 80 cents pour un dollar, elle-même bien sous le seuil du ratio de quatre dollars pour un dollar qu'il faut atteindre d'ici 2030 afin d'éviter un réchauffement supérieur à 1,5 degré.

Peu de politiques d'adaptation

Quand on demande aux banques si elles ajustent leur plan contre les changements climatiques à la lumière des nombreux feux de forêt, elles maintiennent leur discours sur leurs engagements à lutter contre le réchauffement climatique et à aider leurs clients à faire la transition du carbone aux énergies propres.

La RBC, bonne dernière au classement établi par un rapport intitulé Banking on Climat Chaos, ne souligne aucune modification à sa politique. Elle dit qu'elle cherche toutefois à étendre sa capacité à aider ses clients à faire la transition et à amener sa direction à porter attention au climat.

Nous croyons fermement qu'il est nécessaire de prendre plus rapidement plus de mesures concertées pour s'occuper des changements climatiques.

Une citation de Jennifer Livingstone, vice-présidente à la Stratégie climatique de la RBC

Mais à cause des taux d'intérêt élevés et des incertitudes économiques, les banques ne trouvent pas assez de projets verts qui répondent à leurs critères de financement, constate Ryan Riordan, directeur de recherche à l'Institute for Sustainable Finance de l'Université Queen's.

Je crois qu'elles se rendent compte que peu de projets d'énergie renouvelable ou durable satisfont à leurs critères risque-rendement.

Les banques sont devenues généralement plus prudentes avant d'accorder des prêts, souligne Shilpa Mishra, directrice générale et chef des Services-conseils en mobilisation de capitaux de BDO.

La firme comptable révèle que la croissance des prêts a chuté à 5 % au deuxième trimestre, comparativement à la moyenne de 8,3 % des trimestres correspondants des deux dernières années.

Le marché des prêts a ralenti parce que les grandes institutions canadiennes sont moins enclines aux risques, avance Mme Mishra.

Elle avoue n'avoir perçu aucun changement notable dans le comportement des banques envers les projets pétroliers et gaziers, mais les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont de plus en plus considérés avant une décision d'investir.

Les banques sont également limitées par la lenteur avec laquelle le gouvernement fédéral examine ce qui peut être considéré comme un investissement durable, ajoute Ryan Riordan.

Le projet d'une prénommée taxonomie a été publié en mars, mais la mesure demeure floue en attendant qu'elle soit précisée par la ministre des Finances. Un porte-parole a souligné que le gouvernement l'examinait encore et étudiait les réactions des différents intervenants.

Le récent moratoire imposé par l'Alberta sur les grands projets d'énergie renouvelable ne contribue pas à trouver une solution, constate Ryan Riordan.

Lente progression

Malgré tout, certains signes indiquent que les investissements prennent un certain élan.

En mai, l'Agence internationale de l'énergie affirmait que pour chaque dollar investi dans les carburants fossiles en 2023, 1,70 $ serait investi dans les énergies propres. Il y a cinq ans, le ratio était de 1:1.

Mais la pente demeure raide à remonter. Selon l'agence, il faudrait que le ratio soit de 9:1 d'ici 2030.

La question du financement de la transition devrait figurer dans les premiers rangs de l'ordre du jour de la prochaine COP28, en novembre.

La semaine dernière, le comité organisateur de la conférence internationale avait déclaré que le flux de financement privé devrait croître beaucoup plus rapidement pour atteindre l'investissement total de 2,4 billions de dollars américains d'ici 2030 pour lutter contre le changement climatique dans les marchés émergents et les économies en développement.

Le financement de la lutte contre le changement climatique est au cœur de l'ordre du jour de la COP28, car c'est grâce à lui que nous parvenons à transformer les objectifs en réalité. Le temps de l'action est venu, a déclaré le président de la COP28, Sultan Ahmed al-Jabe.

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Sunday, August 27, 2023

Changements climatiques | Les banques canadiennes n'investissent pas assez dans des projets verts - La Presse

(Toronto) Les écologistes canadiens reprochent aux banques d’oublier les causes profondes des nombreux feux qui ont transformé de nombreuses forêts du pays en autant d’enfers : les changements climatiques.

« L’Arctique est en feu, tout comme Hawaii. Un ouragan frappe la Basse-Californie pour la première fois en 90 ans. Que faut-il de plus pour que nos banques passent à l’action ? », demande Richard Brooks, un directeur du groupe Stand. earth.

Ce groupe exerce depuis longtemps des pressions sur les banques pour qu’elles diminuent le financement des secteurs pétroliers et gaziers au profit des énergies propres. Et si elles semblent enfin commencer à comprendre le message, M. Brooks et d’autres écologistes croient qu’elles ne le font pas assez rapidement.

Il rappelle que BloombergNEF avait indiqué, dans un rapport publié plus tôt en 2023, que les banques canadiennes accusaient un retard dans l’appui financier qu’elles accordaient aux énergies propres par rapport à ce qu’il est nécessaire de faire pour sauver le climat.

Par exemple, la RBC n’a investi qu’environ 40 cents vers les énergies propres pour chaque dollar investi dans le secteur pétrolier et gazier en 2021. La moyenne mondiale est de 80 cents pour un dollar, elle-même bien sous le seuil du ratio de quatre dollars pour un dollar qui faut atteindre d’ici 2030 afin d’éviter un réchauffement supérieur à 1,5 degré.

Quand on demande aux banques si elles ajustent leur plan contre les changements climatiques à la lumière des nombreux incendies de forêt, elles maintiennent leur discours sur leurs engagements à lutter contre le réchauffement climatique et à aider leurs clients à faire la transition du carbone aux énergies propres.

La RBC, bonne dernière au classement établi par un rapport de la Banque du chaos climatique, ne souligne aucune modification à sa politique. Elle dit qu’elle cherche toutefois à étendre ses capacités à aider ses clients à faire la transition et à amener sa direction à porter son attention au climat.

« Nous croyons fermement qu’il est nécessaire de prendre plus rapidement plus de mesures concertées pour s’occuper des changements climatiques », reconnaît Jennifer Livingstone, vice-présidente à la Stratégie climatique.

Mais à cause des taux d’intérêt élevés et des incertitudes économiques, les banques ne trouvent pas assez de projets verts qui répondent à leurs critères de financement, constate Ryan Riordan, directeur de recherche à l’Institute for Sustainable Finance de l’Université Queen’s.

« Je crois qu’elles réalisent que peu de projets d’énergie renouvelable ou durable ne satisfont pas aux caractéristiques risque-rendement. »

Les banques sont devenues généralement plus prudentes avant d’accorder des prêts, souligne Shilpa Mishra, directrice générale et chef des Services-conseils en mobilisation de capitaux de BDO.

La firme comptable indique que la croissance des prêts a chuté à 5 % au deuxième trimestre par rapport à la moyenne de 8,3 % des trimestres correspondants des deux dernières années.

« Le marché des prêts a ralenti parce que les grandes institutions canadiennes sont moins enclines aux risques », dit Mme Mishra.

Elle avoue n’avoir perçu aucun changement notable dans le comportement des banques envers les projets pétroliers et gaziers, mais les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont de plus en plus considérées avant une décision d’investir.

Les banques sont également limitées par la lenteur avec laquelle le gouvernement fédéral examine ce qui peut être considéré comme un investissement durable, dit le Pr Riordan.

Le projet d’une prénommée « taxonomie » a été publiée en mars, mais la mesure devenue floue en attendant qu’elle soit précisée par la ministre des Finances. Un porte-parole a indiqué que le gouvernement l’examinait encore et étudiait les réactions des différents intervenants.

Le récent moratoire imposé par l’Alberta sur les grands projets d’énergie renouvelable ne contribue pas à trouver une solution, constate le Pr Riordan.

Malgré tout, certains signes indiquent que les investissements prennent un certain élan.

En mai, l’Agence internationale de l’énergie affirmait que pour chaque dollar investi dans les carburants fossiles en 2023, 1,70 $ serait investi dans les énergies propres. Il y a cinq ans, le ratio était de 1 : 1.

Mais la pente demeure raide à remonter. Selon l’agence, il faudrait que le ratio soit de 9 : 1 d’ici 2030.

La question du financement de la transition devrait figurer dans les premiers rangs de l’ordre du jour de la prochaine COP28, en novembre.

La semaine dernière, le comité organisateur de la conférence internationale avait indiqué que le flux de financement privé devrait croître beaucoup plus rapidement pour atteindre l’investissement total de 2,4 billions de dollars américains $ d’ici à 2030 pour lutter contre le changement climatique dans les marchés émergents et les économies en développement.

« Le financement de la lutte contre le changement climatique est au cœur de l’ordre du jour de la COP28, car c’est grâce à lui que nous parvenons à transformer les objectifs en réalité, a déclaré le président désigné de la COP-28, Sultan Ahmed al-Jaber, dans un communiqué. Le temps de l’action est venu. »

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Votre bahut de style Henri XV | La Presse - La Presse

La collection de tasses en porcelaine à peine ébréchées de grand-maman… Le vieux bahut qu’oncle Télesphore assure être de style Henri XV, ou peut-être Louis XIX…

La toile que vous soupçonnez être un authentique Paul-Émile Borduas…

Quand vaut-il la peine de faire appel à une maison d’encan plutôt que d’annoncer sur Marketplace ou Kijiji ?

« Si vous mettez un article sur Kijiji ou Marketplace et que vous recevez 20 appels au bout d’une heure, soyez sûr que vous vous êtes trompé sur le prix, croyez-moi », répond d’emblée Claude Champagne, président des Enchères Champagne.

C’est là la principale raison de faire appel à une maison d’encan : obtenir le meilleur prix pour un objet qui semble avoir une certaine valeur.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Claude Champagne, président des Enchères Champagne

Quand les gens ne connaissent pas ce qu’ils vendent, ils se font avoir.

Claude Champagne, président des Enchères Champagne

Il a justement un exemple sous la main.

« Il y a quelqu’un qui est venu ce matin avec six tableaux. Tous les tableaux valaient 50 $ sauf un, qui en valaient 40 000 $. »

« C’est un tableau de 1958 qui vaut une fortune. On va le mettre à l’encan à la fin de septembre et il va obtenir beaucoup d’argent pour un tableau pour lequel il aurait obtenu 50 $ dans une vente de garage. »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Les Enchères Champagne achètent de tout.

Des encans en ligne

Les Enchères Champagne emploient une dizaine de personnes et font de 60 à 75 encans chaque année. « On achète de tout, de la carte de sport aux meubles antiques, décrit Claude Champagne. On fait une quinzaine de différents encans. »

Ces encans thématiques regroupent des œuvres d’art, des grands vins, des objets sportifs, des souvenirs militaires, des livres anciens…

Les encans se tiennent en ligne durant quelques jours, avec une finale en apothéose durant les dernières heures. Chaque lot est accompagné d’une ou plusieurs photos et d’une courte description.

Les enchérisseurs peuvent miser sur les lots tant que l’encan est ouvert. Le dernier soir, les lots sont adjugés les uns après les autres.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Laurent Berniard, commissaire-priseur chez IEGOR

Et à la criée

Mais les traditionnelles enchères à la criée n’ont pas disparu. IEGOR les tient en direct sur l’internet « pour les choses qui ont plus d’importance au niveau pécuniaire, c’est-à-dire [les] ventes de vins, [les] ventes cataloguées, [les] ventes d’art canadien », explique le commissaire-priseur Laurent Berniard. « Je crie à la caméra avec mon marteau. »

L’encan se déroule comme une enchère en salle, « sauf qu’il n’y a pas de salle, il n’y a que moi et des gens au téléphone et sur les plateformes de vente ».

De leur côté, les Enchères Champagne prévoient reprendre les ventes à la criée en salle à l’automne dans le local de la Galerie Michel-Ange, qu’elles ont récemment acquise.

PHOTO FOURNIE PAR LES ENCHÈRES CHAMPAGNE

Cet ensemble de Batmobile tirant un bateau Batboat sur sa remorque, de la marque Corgi Toys et datant de la fin des années 1960, a été adjugé à 380 $.

Un exemple chez les Enchères Champagne

Les Enchères Champagne organisent également ce qu’elles appellent des « ventes découverte », où des lots disparates sont mis aux enchères.

La vente découverte conclue le 21 juillet dernier s’est tenue en deux séances de 265 lots et 274 lots : des cartes de sport, de la verroterie, des lithographies, des livres plus ou moins anciens, de vieilles bandes dessinées, des montres, des jouets…

Un ensemble de Batmobile tirant un bateau Batboat sur sa remorque, de la marque Corgi Toys et datant de la fin des années 1960, y était présenté en six photos, emballage d’origine inclus. Estimé au départ entre 300 $ et 600 $, le lot a été adjugé à 380 $.

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Faillite personnelle: Pierre-Karl Péladeau contemple un homme s'écrouler - Hockey30

- Pierre-Karl Péladeau peut se consoler...

- Il s'arrange toujours pour être RICHE de sa personne...,même si son empire médiatique est en train de s'écrouler..

- Péladeau ne doit pas 272 millions de dollars à ses créanciers...comme Réal Bouclin...

La débandade du Groupe Sélection emporte son président dans son sillage. Réal Bouclin est maintenant sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. La liste de ses créanciers montre que l’homme d’affaires a entraîné dans ses déboires plusieurs membres de la famille de sa conjointe, l’animatrice Valérie Taillefer : il leur doit plus de 33 millions. affirme le journaliste de la Presse, Hugo Joncas.

- Imaginez...

- Réal Bouclin a des dettes de 160 millions de dollars...

- Saa blonde Valérie Taillefer s'est endettée de 1 million de dollars pour aider son chum.

- Son père, Jean-François, s'est endetté de 6 million sde dollars.

- Des entreprises appartenant à son père et au beau-frère de Valérie Taillefer, Philippe Morin, aussi des créances totalisant 26,3 millions. 

- Sa blonde...naïve comme tout..

- Continue d'appuyer son amoureux.

« Réal est un homme avec un grand cœur et un dévouement unique qui l’ont mené vers la réussite, je suis fière de ce qu’il a bâti au cours des 33 dernières années". affirme Valérie Taillefer.

"Durant et après la pandémie, mon conjoint a fait des choix pour conserver des emplois et des chantiers pendant que le monde entier s’est arrêté.

"C’est sa vision que j’ai appuyée et que j’admire. Je suis confiante que la situation actuelle n’est que temporaire et que le meilleur reste à venir. »

- Disons que cette chère Valérie n'est pas le crayon le plus aiguisé de la boîte.

- L'ancien partenaire de Réal Bouclin, Rémi Vigneault, lui réclame toujours 12 millions de dollars.

"Sa conjointe devrait arrêter de le protéger et comprendre que c'est un fisaco total."

"Je veux identifier ses actifs et les saisir. «

"J'ai déjà commencé à identifier ses biens personnels.

- Au total...en comptant ses dettes passées...Rémi Bouclin a dû, doit et devra 272 millions de dollars à ses créanciers.

En plus de Rémi Vigneault, d’autres créanciers sont à bout de patience. En juin dernier, La Presse révélait que Financement Projets Québec (FPQ) poursuit Réal Bouclin pour un montant de 53 millions, inclus dans les créances enregistrées. écrit le journaliste Hugo Joncas.

L’entreprise, qui appartient aux hommes d’affaires français Luc et Franck Resslen, menaçait même de saisir sa luxueuse résidence.

FPQ allègue que le Groupe Sélection accumulait des intérêts en souffrance et qu’il refusait de présenter son bilan financier.

Pierre-Karl Péladeau peut se compter chanceux...

- Son entreprise médiatique s'écroule..

- Mais personnellement...il est PLEIN aux as...

- Péladeau est un FIN RENARD.

- Ce n'est jamais lui qui, au final, perd du CASH.

- Ses actionnaires, ses employés congédiés, ses partenaires...

- Mais lui...personnellement...il est toujours au 7e ciel avec son PORTEFEUILLE...

- AMEN...

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Saturday, August 26, 2023

Y a-t-il trop de fermes à Montréal ? - La Presse

Tourisme Montréal a dévoilé cette semaine les résultats d’une étude comparative : Montréal serait la capitale mondiale de l’agriculture urbaine. Dans cette terre fertile, les entreprises agricoles commerciales doivent faire face à un nouveau défi, qu’elles n’avaient pas vu venir : la concurrence.

« Quand on a commencé, on était pas mal seules sur le marché des champignons hyperlocaux, à Montréal. On pouvait quasiment choisir nos clients parce qu’on avait une production plus limitée et la demande était forte. Maintenant, il y a de la compétition », avoue Dominique Lynch-Gauthier, cofondatrice de Blanc de gris.

Née en 2015, cette PME est une pionnière des champignons urbains.

Dès le départ, les champignons signés Blanc de gris étaient essentiellement destinés aux restaurants, comme c’est beaucoup le cas pour les pleurotes, enoki ou champignons homards qui poussent à Montréal.

Or, en plus de la multiplication des champignonnières, l’inflation alimentaire qui frappe le milieu de la restauration vient ajouter de la pression sur cette jeune industrie.

Certains commencent à dire ouvertement (ou non) que le marché est pratiquement saturé, bien que la plupart des entreprises aient des projets d’expansion.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Il y a autour de 125 fermes urbaines commerciales au Québec, dont 12 % sont des champignonnières.

« Je pense qu’on est suffisamment nombreux pour satisfaire la demande dans la restauration et les particuliers foodies qui sont prêts à venir jusque chez nous pour des champignons, poursuit Dominique Lynch-Gauthier. Par contre, il y a peut-être d’autres segments de marché à développer. Celui de la transformation alimentaire, par exemple, est peu exploité par les producteurs urbains. »

C’est ce que fait 400 pieds de champignons, qui produit une dizaine de variétés dans Côte-des-Neiges et qui continue d’étendre sa gamme. Le propriétaire de la ferme, Michaël Loyer, a trouvé le chemin de la rentabilité en ajoutant quelques cordes à son arc, dont la transformation, en concoctant des produits véganes à base de champignons.

Depuis la fondation de son entreprise, en 2018, il a vu apparaître plusieurs petites fermes en ville, dont quelques champignonnières. « Juste à Montréal et aux alentours, on doit être une dizaine », dit Michaël Loyer, qui avoue que « ça commence à jouer du coude ».

Je pense que pour le moment, nous ne sommes pas trop, mais il ne faudrait pas que ça continue comme ça, parce que oui, on pourrait le devenir.

Dominique Lynch-Gauthier, cofondatrice de Blanc de gris

Selon le Laboratoire sur l’agriculture urbaine, il y a environ 125 fermes urbaines commerciales au Québec, et la moitié se trouvent à Montréal.

On peut difficilement dire qu’il y en a trop, selon Éric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire, qui les a pratiquement toutes vues naître depuis qu’il travaille dans ce domaine, à Montréal.

Jeudi, Tourisme Montréal a dévoilé le rapport La place de Montréal parmi les grandes villes d’agriculture urbaine : une étude comparative entre 10 villes au Canada, États-Unis et Europe. Montréal arrive en première place.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Selon Éric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire sur l’agriculture urbaine, il reste beaucoup de travail pour faire connaître les fermes urbaines et valoriser leurs produits.

Ce n’est pas qu’il y a trop de fermes urbaines, c’est qu’actuellement, la situation économique des restaurants n’est pas bonne. Et les consommateurs, on a encore de la misère à les rejoindre.

Éric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire sur l’agriculture urbaine

L’inflation s’invite à table

Les entrepreneurs en agriculture urbaine sont d’accord sur ce point : la hausse du prix des aliments a complètement changé la donne pour ce marché de niche.

« Les restaurants en arrachent ces temps-ci. Ils ont le choix d’acheter des champignons de Pologne qui sont moins chers, presque la moitié du prix, ou d’acheter québécois. Bien souvent, la Pologne passe avant », dit Michaël Loyer. Son 400 pieds de champignons a aussi vu un effet de l’inflation alimentaire sur ses ventes directes aux consommateurs. Cet été, ses ventes dans les marchés publics sont en baisse de 40 %.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

« Les habitudes d’achat ont vraiment changé, explique Michaël Loyer. Les propriétaires d’épiceries fines nous le disent. »

Les Fermes urbaines Ôplant, installées dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, voient aussi ce changement de comportement.

Le printemps et l’été ont été moins « enthousiastes », confie Benoit Gonneville-Damme, directeur de la technologie chez Ôplant.

Pour les pousses, en plus de l’inflation, la saisonnalité affecte les ventes, explique-t-il, précisant qu’une salade à 0,99 $ est plus attirante qu’une barquette de micropousses qui se détaille cinq fois plus cher.

Ôplant divise ses ventes entre les épiceries et les restaurateurs.

Les surplus, importants l’été, sont écoulés par l’entremise de l’application antigaspillage Too Good to Go ou même des banques alimentaires, les semaines de très grands surplus.

L’entreprise est d’ailleurs en train de réviser ses prévisions pour y inclure les dons et les pertes, selon les saisons.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Avec huit années d’existence, Ôplant a eu le temps de voir arriver la concurrence.

On sait que c’est un produit de niche. On en est conscients. Et il y a toujours des gens qui pourront acheter un produit de niche en récession, mais ce n’est pas tout le monde. On travaille fort à le démocratiser, ce produit-là. Pour baisser nos coûts et le rendre plus abordable. Mais c’est très, très, très difficile.

Benoit Gonneville-Damme, directeur de la technologie chez Ôplant

À titre indicatif, la première ferme urbaine du Québec, Pousse-Menu, s’est implantée à Montréal en 1988 – bien avant le début du mouvement. Selon Éric Duchemin, c’est peut-être la première ferme urbaine au monde. Une vingtaine d’années plus tard, en 2011, les Fermes Lufa ont pris racine sur un toit du quartier Ahuntsic, avec leurs premières serres commerciales. Lufa a aujourd’hui quatre serres urbaines, sur des toits, en aura une cinquième, qui est en construction au Marché Central de Montréal, en plus d’une nouvelle ferme intérieure dans Saint-Laurent.

Avec ce développement rapide de l’agriculture urbaine à Montréal, on ne peut pas dire qu’il y a trop de fermes en ville, dit Sarah Farley-Gélinas, présidente-directrice générale d’Ôplant, qui croit que le problème est plutôt le manque d’espace pour les produits québécois à l’épicerie.

Il se mange une tonne de salade au Québec et il s’en mange à l’année. On est un peuple qui mange beaucoup de légumes. Il y a de la place pour plus de choix.

Sarah Farley-Gélinas, présidente-directrice générale d’Ôplant

Selon elle, l’industrie est jeune et encore en train de se définir. Ôplant fait partie des quelques fermes urbaines qui ont le volume nécessaire pour alimenter un réseau d’épiceries.

Les cycles de production durent de deux à trois semaines, du semis à la récolte, ce qui donne plus de vélocité à l’entreprise. Les verdures sont livrées le jour même de la récolte, au plus tard le lendemain, et il y a deux récoltes par semaine.

Les pousses d’Ôplant sont vendues dans le réseau Sobeys. Au total, une cinquantaine d’épiceries les proposent présentement. L’objectif est de passer à une centaine d’ici la fin de l’année et d’approvisionner tous les IGA du Québec.

Depuis un an, la production a plus que doublé chez Ôplant, qui caresse aussi des projets de diversification originaux.

« Il y a une place pour les bons joueurs, dit Sarah Farley-Gélinas. Il y a une place pour les produits de qualité. »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Éric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire sur l’agriculture urbaine

Où est le soutien ?

Selon Éric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire sur l’agriculture urbaine, les fermes doivent avoir un meilleur soutien public. D’autant, dit-il, qu’elles sont souvent prises entre deux ministères pour obtenir de l’aide : le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), puisque ce sont des entreprises agricoles, et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, car elles travaillent en technologie.

« On a besoin d’avoir une vision gouvernementale, poursuit Éric Duchemin. À ma connaissance, le gouvernement du Québec a été la première entité gouvernementale à avoir une stratégie sur l’agriculture urbaine au Canada. Mais cette stratégie-là n’a pas été renouvelée. Elle n’existe plus depuis trois ans. »

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Gabriel Roy Doyon et Guillaume Dagher, fondateurs de la ferme Grenouille rouge, installée dans Ahuntsic. La ferme fait des micropousses et des champignons.

Faire des petits

Le modèle de la ferme Grenouille rouge est un peu différent : l’idée est de faire des petits. « Une vision à long terme, ça n’est pas nécessairement une croissance à tout prix », dit l’un des deux cofondateurs de l’entreprise, Guillaume Dagher. « Le marché de Montréal, c’est notre première ferme », précise son collègue, Gabriel Roy Doyon. Le plan d’affaires initial prévoyait déjà la multiplication des points de production, au Québec, mais aussi à l’étranger. Cela permettrait de contribuer à décentraliser l’agriculture, disent les deux entrepreneurs. Et donnerait la possibilité de pratiquer une agriculture là où l’accès aux terres est un enjeu.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

David Dupaul Chicoine et Nicolas Paquin, d’Opercule

Poissons de ville

Les champignons et les micropousses sont populaires en agriculture urbaine ; les poissons, un peu moins. Ce qui n’a pas empêché deux entrepreneurs de se lancer dans l’élevage de l’omble chevalier à la Centrale agricole, dans Ahuntsic. Opercule est une toute jeune ferme : les activités ont vraiment commencé en février, cette année. David Dupaul Chicoine, cofondateur, explique que le démarchage a été plus difficile que prévu, malgré un plan d’affaires soigneusement ficelé. « On est allés dans plus de 200 restaurants présenter le produit », dit-il. Une quarantaine a accepté de travailler avec les ombles d’Ahuntsic, livrées par vélo pour tous les partenaires montréalais. En fait, explique l’entrepreneur, les poissons arrivent si frais que les chefs doivent attendre un peu avant de les travailler, car ils sont trop rigides…

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Julia Janson, des Jardins de la Renarde, utilise des résidus de l’élevage d’insectes fait dans le même édifice que son entreprise pour faire pousser ses fleurs sur le toit de la Centrale agricole.

Modèle coopératif

Les fleurs poussent sur le toit, des champignons au troisième étage et des cactus au deuxième. La Centrale agricole est voisine d’un Canadian Tire, dans un quartier peu reconnu pour sa verdure, où l’économie circule à coups de récupérations et d’investissements ciblés. La Centrale agricole est un modèle coopératif où les membres, 19 pour le moment, partagent des espaces, des connaissances et des services – par exemple, un parc de véhicules électriques, qui sera bientôt plus grand. L’économie circulaire est une pratique commune essentielle et le sera pour les nouveaux venus, car la Centrale a une poussée de croissance : elle devrait passer de 75 000 pieds carrés actuellement à plus de 130 000 pieds carrés, à court terme.

En savoir plus

  • 21 %
    Augmentation du nombre de fermes urbaines au Québec, entre 2020 et 2021
    source : Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine
    12
    Une douzaine d’entreprises agricoles commerciales ont cessé leurs activités en 2021, dont sept avaient moins de cinq ans.
    source : Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine

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Les agents de bord d'Air Transat rejettent l'entente de principe - Radio-Canada.ca

Les agents de bord d'Air Transat ont rejeté pour une seconde fois une entente de principe qui était intervenue avec leur employeur qu...