Les consommateurs fortunés sont plus nombreux que jamais à chercher les aubaines dans les allées des épiceries au rabais, a déclaré mercredi le grand patron de l’épicier Loblaw.
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« Nous voyons beaucoup plus de Mercedes et de Range Rovers dans les parkings de ces magasins [de rabais] qu’auparavant », a dit Galen G. Weston lors de la présentation des plus récents résultats financiers de son entreprise.
« Les formats au rabais réussissent à convertir des clients à revenu plus élevé », a ajouté celui qui possède les enseignes Provigo et Maxi au Québec.
Pour son troisième trimestre, Loblaw, la plus importante chaîne de supermarchés au pays, a déclaré des profits en hausse de 29 % par rapport à la même période en 2021.
Le bénéfice net a atteint 556 millions $ sur des revenus de 17,4 milliards $.
Sur une base ajustée, le bénéfice a été de 663 M$, soit une augmentation de 22,8 %.
Ses résultats étaient annoncés en même temps que les plus récents chiffres de l’inflation. Le prix des aliments a bondi de 11 % en octobre, contre 11,4 % en septembre. C’est le 12e mois consécutif où l’inflation alimentaire dépasse l’inflation en général – qui s’est établie à 6,9 % en octobre.
« On ne profite pas de l’inflation pour augmenter les profits », a répété plusieurs fois le chef de la direction financière de Loblaw, Richard Dufresne, lors de la présentation des résultats, mercredi.
L’augmentation des marges bénéficiaires de l’entreprise proviendrait plutôt d’une recrudescence des achats de maquillage et de parfums.
L’entreprise explique que ce changement dans les habitudes d’achat des consommateurs vient du fait que la pandémie s’estompe et que les gens retournent au bureau.
Les marges de profit sont plus élevées sur un parfum que sur un brocoli, ajoute-t-on.
Il est impossible de savoir, en regardant les chiffres de l’entreprise, quelles parts des profits proviennent de son secteur pharmacie (Pharmaprix) et quelles parts proviennent des épiceries (Provigo et Maxi au Québec).
Il faut donc se fier à la parole de l’entreprise pour le moment.
La pression monte
Lors de la conférence téléphonique de mercredi, un analyste a demandé aux représentants de Loblaw s’ils avaient commencé à collaborer avec les autorités fédérales.
« Oui », s’est-on borné à répondre, avant de laisser un lourd silence planer sur la ligne.
Le Bureau de la concurrence a annoncé, le mois dernier, qu’il allait se pencher sur le dossier des profits des épiciers. L’organisme fédéral va étudier le secteur de l’alimentation de détail et rendre son rapport final en juin 2023.
Le comité de l’agriculture de la Chambre des communes a aussi lancé une enquête à ce sujet il y a trois semaines.
Inflation: même les hauts salariés cherchent les aubaines - Le Journal de Montréal
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