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Monday, October 31, 2022

Action collective autorisée contre Uber Eats | La Presse - La Presse

À moins de conclure une autre entente à l’amiable, Uber Eats devra défendre devant la Cour supérieure sa façon de facturer ses frais de livraison.

Publié à 14h57
Marie-Eve Fournier
Marie-Eve Fournier La Presse

Le cabinet Lambert Avocats demande que tous les Québécois ayant été clients d’Uber Eats — entre le 4 juillet 2017 et le 20 avril 2021 – obtiennent le remboursement des frais de livraison payés ainsi que 100 $ par transaction à titre de dommages-intérêts punitifs.

Le juge Pierre Nollet a accueilli, ce lundi, la seconde demande d’action collective déposée par le cabinet Lambert Avocats. La première avait été autorisée en 2021, mais le règlement de 200 000 $ conclu entre les parties avait été rejeté par le Tribunal en raison de l’opposition manifestée par des étudiants en droit, notamment.

Cette entente ne prévoyait le versement d’aucune somme aux clients d’Uber Eats.

Avant de modifier son site en 2021, Uber Eats n’avisait pas ses clients dès le départ que des frais de livraison seraient ajoutés à leur facture. Cela contrevient à l’article 224 c) de la Loi sur la protection du consommateur qui stipule qu’un bien ne peut être vendu plus cher que le prix affiché, selon Lambert Avocats.

Uber Eats plaide plutôt qu’elle vendait les repas au prix affiché et qu’elle ajoutait ensuite un service de livraison vendu, lui aussi, au prix affiché. Bref, qu’elle vend un bien auquel peut s’ajouter ou non un service.

Cet argument n’a pas convaincu le juge Pierre Nollet.

« Par défaut, l’application d’Uber Eats enferme l’utilisateur dans une logique de “repas livrés”. Voilà le bien et le service qui apparaissent offerts comme un tout », écrit-il dans son jugement.

De l’avis du magistrat, « la situation serait différente s’il s’agissait de frais optionnels, qui procurent au consommateur un bien ou un service dont il peut choisir de ne pas se prévaloir. Ceux-ci n’ont pas à être inclus dans le prix annoncé. »

Dans ce cas-ci, ajoute le juge Nollet, « il peut facilement être argué que le repas livré est un bien et un service vendus comme un seul produit. Si tel est le cas, le prix affiché au menu pourrait devoir comprendre le prix du produit et celui de la livraison afin de se conformer à l’article 224 c) ».

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Action collective autorisée contre Uber Eats | La Presse - La Presse
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La SAQ ajustera encore ses prix dès dimanche prochain - La Presse

(Montréal) La Société des alcools du Québec (SAQ) annonce lundi qu’elle procédera dimanche prochain à des ajustements de prix sur près de 2000 de ses produits.

Publié à 8h38
La Presse Canadienne

Une hausse de prix moyenne de 2,4 % sera applicable sur 1458 produits disponibles en tout temps sur les tablettes de ses succursales ainsi que sur son site transactionnel, sauf une centaine qui ne seront augmentés que le 29 janvier prochain, car ils sont actuellement en promotion.

Une baisse moyenne de 1,3 % sera appliquée sur 539 produits. Le prix de 1389 autres produits demeurera stable.

La société d’État procède ainsi à un troisième ajustement de prix en un peu moins d’un an. Au début du mois de novembre 2021, la SAQ a annoncé une hausse moyenne de 1,66 % sur 1332 produits alors qu’à la mi-mai, elle a haussé les prix, cette fois de 3,7 % en moyenne sur 2550 produits.

Dans un communiqué publié lundi, la présidente et chef de la direction de la SAQ, Catherine Dagenais, soutient que l’inflation des derniers mois touche aussi les vins et les spiritueux. Elle signale que les demandes des fournisseurs de la SAQ sont en augmentation, notamment à cause de la pénurie de main-d’œuvre et de la hausse du prix des matières liées à l’embouteillage, mais que ses équipes dédiées à la gestion de l’offre ont su négocier à juste prix.

La SAQ ajoute que la hausse des frais de transport maritime et terrestre persiste.

D’autre part, la dépréciation progressive de la valeur de l’euro au cours des derniers mois a fait en sorte que le taux de change pour tous les produits transigés avec cette devise a été réévalué à la baisse, au bénéfice des clients de la SAQ.

Mme Dagenais assure que les nouveaux ajustements de prix reflètent à la fois la réalité des marchés et le souci de préserver une offre de produits exceptionnelle à un prix juste et compétitif.

En juin dernier, la Société des alcools du Québec a affiché un résultat net du quatrième trimestre de 232,6 millions, en hausse de 12,9 % par rapport à 206 millions à la même période l’année précédente. Les revenus ont progressé de 6,7 %.

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Sunday, October 30, 2022

Nouvelle hausse du prix de l'essence: les québécois changent leurs habitudes - TVA Nouvelles

Le prix de l’essence a bondi de 10 à 20 sous le litre dans plusieurs secteurs au Québec en raison de l’inflation et du prix du baril de pétrole qui augmente également.

À Laval, les prix se situent entre 191,9 et 198,9 sous le litre et 214 pour l’essence de type «super».

Certains essaient de revoir leurs habitudes.

«Il y a des fois où je partais au basket pour jouer, c’est un peu loin. Je partais 2 à 3 fois par semaine, mais maintenant je pars de 1 fois par semaine, à cause de l’essence. Ça change un peu mes habitudes», témoigne un passant.

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Nouvelle hausse du prix de l'essence: les québécois changent leurs habitudes - TVA Nouvelles
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Saturday, October 29, 2022

Analyse | Faut-il revoir le mandat de la Banque du Canada? - Radio-Canada.ca

Le siège social de la Banque du Canada.

La Banque du Canada a récemment annoncé une sixième hausse de son taux directeur cette année.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

La perspective d’une récession en mène plusieurs à remettre en question le mandat de la Banque du Canada. Si, sur le plan politique, il est populaire de cibler la banque centrale comme étant responsable d’une partie de nos malheurs, dans les faits, il est sain et tout à fait pertinent de se poser des questions sur sa mission.

Ce mandat, qui a été renouvelé et légèrement amendé en 2021, est défini par la Loi sur la Banque du Canada. Selon l’entente conclue avec le gouvernement, la banque centrale doit favoriser la stabilité des prix et un niveau d'emploi durable maximal. Cela dit, son objectif premier est de maintenir l’inflation à un niveau bas et stable au fil du temps.

Et c’est pour ça que Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, a dit, en entrevue à Zone économie mercredi soir, qu’il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’agir comme il le fait présentement. Il n’y a pas de manière facile de restaurer la stabilité des prix, a-t-il déclaré. Je ne veux pas dire que ce sera facile. Je comprends que plusieurs Canadiens sont endettés. Et l’augmentation des taux d’intérêt va mettre plus de stress sur eux. C’est quelque chose qu’on suit de près.

La banque a fait passer son taux directeur de 0,25 % à 3,75 % de mars à octobre, une montée rapide et historique, qui n’est pas encore terminée bien qu’elle semble s’achever. Cette croissance des taux fait fléchir l’économie. Le marché immobilier est en recul et les dépenses des consommateurs et des entreprises ralentissent, ce qui fait dire à Tiff Macklem que sa politique fonctionne.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, durant une conférence de presse.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem

Photo : La Presse canadienne / PATRICK DOYLE

On n’a pas encore vu de grands effets des hausses de taux d’intérêt sur l’inflation, a dit le gouverneur. Mais on commence à voir les effets sur l’économie : sur le marché du logement, par exemple, et les grands achats. On voit que les taux d’intérêt commencent à réduire l’activité et cela va atténuer les pressions à la hausse sur l’inflation. Donc, j’espère que bientôt on commencera à voir une baisse du taux d’inflation.

Au prix d’une récession?

Mais cette montée rapide des taux nous mène à la récession selon plusieurs économistes. Ce ne sera pas une contraction majeure [...], ce ne sera pas une récession majeure, a tenu à préciser Tiff Macklem, qui évoque une forme de stagnation de l’économie d’ici l’été prochain avec une croissance du PIB autour de 0 % pour les prochains trimestres.

Néanmoins, des milliers de Canadiens doivent composer avec une hausse des taux qui réduit considérablement leur capacité à respecter toutes leurs obligations financières. Et de mai à septembre, le Canada a perdu près de 100 000 emplois à temps plein. Les hausses de taux, qui ont pour objectif de calmer l’inflation, ont d’autres effets, financiers et économiques.

C’est pourquoi l’économiste et sénatrice Diane Bellemare est d’avis qu’il faut adopter un mandat duel comme aux États-Unis : il faut, selon elle, mettre sur un pied d’égalité les objectifs de stabilité des prix et d’emploi maximal. Or, au Canada, la mention de l’emploi occupe une place moins importante dans le processus de décision de la banque.

En fait, chez nous, c’est aux différents gouvernements et à leur politique fiscale que revient le travail de maintenir un niveau d’emploi durable. Alors qu’aux États-Unis l’engagement de la Réserve fédérale est plus large, au Canada on semble miser davantage sur une forme d’harmonisation entre les politiques fiscale et monétaire.

Cette façon de faire n’est peut-être pas optimale. Avec le mandat actuel de la Banque du Canada, qui est d’agir presque exclusivement sur l’inflation, les gouvernements se trouvent à poser des gestes qui viennent pratiquement entraver l’action de la banque centrale.

En effet, parce que l’économie ralentit, que des emplois sont perdus, que le coût de la vie augmente, on voit, en ce moment, des gouvernements, à Ottawa comme dans plusieurs provinces, notamment au Québec, injecter des milliards de dollars dans l’économie sous forme d’aide et de chèques. Or, ce sont là des mesures qui peuvent alimenter l’inflation.

Si la banque centrale prenait davantage en compte la situation économique et de l’emploi, peut-être aurait-elle monté moins rapidement ses taux d’intérêt. Peut-être aurait-elle pu agir bien avant mars 2022, ce qui aurait eu un effet moins brutal sur la croissance de l’économie. Et les gouvernements auraient peut-être eu moins tendance à vouloir intervenir pour envoyer de l’argent aux contribuables.

Peut-on critiquer la Banque du Canada?

La situation actuelle, toute particulière, nous invite à nous interroger sur le travail de la banque centrale et sur son mandat. Non seulement il faut poser des questions au gouverneur Macklem sur sa gestion de l’inflation depuis plus d’un an, ce que j’ai fait, mais il est essentiel de confronter le mandat de la banque à l’économie réelle.

La hausse des taux est forte, brutale, son effet sur l’inflation prendra du temps à se manifester. En attendant, l’économie ralentit, des gens s’endettent, des emplois sont perdus.

Tiff Macklem accepte qu’on le critique et le questionne. C’est clair que nous sommes dans une période difficile. L’inflation est trop élevée. L’économie commence à ralentir. Nous avons fortement haussé les taux d’intérêt. Les Canadiens et les élus ont beaucoup de questions pour nous et c’est facile à comprendre. Nous accueillons les commentaires et les questions.

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, demande une révision du mandat de la Banque du Canada, responsable en partie, selon lui, de la récession qui s'annonce au Canada en raison de mesures trop radicales.

Jagmeet Singh en point de presse.

Jagmeet Singh

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Dans une lettre envoyée au premier ministre Trudeau, Jagmeet Singh dénonce les propos récents du gouverneur Macklem qui a conseillé aux entreprises de ne pas intégrer des salaires plus élevés dans les contrats conclus avec leurs employés, malgré le fait que les salaires sont loin de suivre l’inflation.

Cette solution unique à l’inflation, écrit-il, jette déjà les bases d’une récession et rend la vie difficile à la plupart des gens, en particulier aux familles de travailleuses et travailleurs et aux personnes à revenu fixe, comme les aînés et les personnes en situation de handicap. Le gouvernement croit-il que les récentes mesures prises par la Banque – augmenter considérablement les taux d’intérêt et ainsi miner l’emploi – sont conformes à l’objectif d’un emploi maximal durable?

Le chef du NPD pose une question fondamentale, qui mérite qu’on reprenne le débat. L’inflation touche particulièrement les personnes les moins nanties de la société, mais les hausses brutales de taux d’intérêt ont aussi un effet majeur sur la santé financière de millions de ménages au pays.

Une distinction entre Jagmeet Singh et Pierre Poilievre

La critique de Jagmeet Singh, faut-il le souligner, est bien différente de celle de Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur, qui a promis de congédier Tiff Macklem s’il devient premier ministre du Canada.

Pour Pierre Poilievre, la banque centrale a agi comme le guichet automatique du gouvernement durant la pandémie, les cryptomonnaies représentent un remède contre l’inflation et il faut donner aux gens la liberté de choisir leur propre monnaie sans que la Banque du Canada puisse intervenir pour imprimer de l’argent et dévaloriser la devise. Ces propos sont trompeurs et n’ont rien à voir avec le débat essentiel et nécessaire qu’on doit mener sur le mandat et les objectifs de la Banque du Canada.

Pierre Poilievre.

Le chef conservateur, Pierre Poilievre

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Cela dit, on ne peut pas réclamer le silence sur le travail de la Banque du Canada. Pour le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos, on ne peut pas remettre en question la crédibilité de la banque centrale. Les élus doivent tout faire, selon lui, pour maintenir la capacité de la banque centrale de faire son travail.

S’il est vrai que les propos de Pierre Poilievre soulèvent un certain malaise quant au respect que porte le chef du Parti conservateur aux institutions du pays, il est sain, comme Diane Bellemare ou Jagmeet Singh l’ont fait, de s’interroger sur le travail de la banque centrale et sur la nécessité de plonger l’économie en récession pour faire baisser l’inflation.

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Maladie de Parkinson | Action collective déposée contre un fabricant de pesticide - La Presse

Une action collective a été intentée cette semaine contre le géant agrochimique Syngenta, au nom de tous les Québécois ayant reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson après avoir été exposés de manière répétée au pesticide Gramoxone.

Publié à 5h00
Daphné Cameron
Daphné Cameron La Presse

La demande introductive d’instance a été déposée lundi à la Cour supérieure, dans le district de Saint-Hyacinthe. Fin juillet, un juge avait accepté la demande d’autorisation pour exercer cette action collective, donnant ainsi le feu vert au dépôt de la poursuite.

Le Gramoxone est le nom commercial d’un herbicide ayant comme ingrédient actif le paraquat. Il a été homologué pour usage au Canada en 1963.

« Le paraquat est l’herbicide à la toxicité la plus aiguë à avoir été commercialisé au cours des 60 dernières années », peut-on lire dans le recours d’une quarantaine de pages.

Les défenderesses [Syngenta et ses filiales] savaient ou auraient dû savoir que l’exposition au Gramoxone pouvait causer ou être associée à la maladie de Parkinson […] créant ainsi un risque dangereux et déraisonnable pour ceux qui y ont été exposés.

Extrait du recours collectif

Le représentant du groupe est Jean-François Lebeau. Il a été exposé à la substance de 1974 à 1985, alors qu’il aidait au verger appartenant à sa belle-famille à Saint-Paul-d’Abbotsford. Au minimum cinq fois par année, il participait à la préparation du mélange et à la vaporisation du produit. À l’âge de 66 ans, il a reçu un diagnostic de parkinson, une maladie neurodégénérative incurable.

Le recours souligne que le demandeur n’a pas d’antécédents familiaux de la maladie et qu’il s’est soumis à une analyse génétique pour détecter les risques les plus courants de la maladie, qui s’est révélée négative.

Les dossiers médicaux de M. Lebeau ont été examinés par un « éminent » neurologue spécialisé dans la maladie de Parkinson, le DTimothy Greenamyre. « Le DGreenamyre a conclu qu’il est plus probable que non que l’exposition à ce produit ait causé la maladie du demandeur Lebeau », peut-on lire dans le recours.

La demande introductive d’instance indique qu’une personne peut être exposée par l’inhalation de particules en suspension dans l’air après la pulvérisation, par ingestion par inadvertance de sol, de poussière ou de résidus chimiques, ou par contact de la peau.

« Chacune de ces voies d’exposition peut entraîner une toxicité systémique, c’est-à-dire du système sanguin, et, une fois dans la circulation sanguine, le paraquat pénètre dans le cerveau », peut-on lire.

Dommages punitifs réclamés

Le recours vise également tout Québécois qui est le conjoint, le père, la mère, l’enfant, le frère, la sœur ou le proche aidant qui subit ou a subi un préjudice du fait que cette personne a développé la maladie de Parkinson. C’est la conjointe de M. Lebeau, Andrée Tremblay, qui est la représentante de ce deuxième groupe visé par l’action collective.

Les demandeurs sont les aidants naturels du fils adulte de Mme Tremblay, qui est atteint de trisomie 21. « Le demandeur Lebeau ne peut plus assister pour certaines manœuvres physiques nécessaires à ce rôle », souligne la demande.

M. Lebeau et Mme Tremblay sont représentés par la firme Siskinds Desmeules. Ils demandent au tribunal de condamner Syngenta à payer aux membres du groupe un « montant à être déterminé » en compensation des préjudices corporels, moraux et matériels subis et qu’ils continueront de subir. Ils réclament aussi un « montant à être déterminé » à titre de dommages-intérêts punitifs.

Depuis 2021, le parkinson est reconnu par le gouvernement du Québec comme une maladie professionnelle pour les agriculteurs, les agronomes et les applicateurs de pesticides qui ont été exposés aux pesticides pendant plus de dix ans. C’est aussi le cas en France depuis 2012 et en Suède depuis 2017.

Selon Santé Canada, il n’y a plus de produits enregistrés au Canada qui contiennent du paraquat.

« En mars 2022, l’homologation du produit contenant du paraquat a été volontairement abandonnée par le fabricant canadien », a indiqué son porte-parole Mark Johnson dans une déclaration transmise par courriel.

Ni la porte-parole de Syngenta Christina Stroud ni les trois avocats de la firme McCarthy Tétrault, qui représentent l’entreprise, n’ont répondu à nos courriels.

Le Roundup au banc des accusés

Le paraquat n’est pas le premier pesticide qui se retrouve au banc des accusés. L’herbicide glyphosate, commercialisé sous le nom de Roundup par l’entreprise Monsanto-Bayer, fait aussi l’objet de plusieurs demandes d’action collective au Canada. En mai 2019, une femme ayant souffert d’un cancer de stade 4 a déposé une demande d’autorisation d’action collective au Québec contre Monsanto. Elle réclamait la somme de 10 millions en dommages punitifs pour tous les Québécois exposés au Roundup depuis 1976, qui ont reçu un diagnostic de lymphome non hodgkinien. En décembre 2020, les procédures dans cette cause ont toutefois été temporairement suspendues, car la Cour supérieure de l’Ontario est déjà saisie d’une demande « de portée nationale » ayant le même fondement et qui englobe les résidants du Québec.

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Friday, October 28, 2022

Sophie Brochu et Pierre Fitzgibbon: ça suffit l'éthique «élastique» à la CAQ - Le Journal de Montréal

Est-ce que le premier ministre François Legault accepterait d'offrir, pour le compte d’une entreprise privée appartenant, mettons, à sa conjointe, une formation (master class) qui serait vendue à des entreprises et à des sociétés d’État?

Réponse à cette question hautement hypothétique: absolument pas! Le chef du gouvernement caquiste sait pertinemment que cela soulèverait la controverse et des apparences de conflit d’intérêts.

Alors pourquoi n’exige-t-il pas de la part des hauts dirigeants des sociétés d’État la même prudence en matière de bonne gouvernance?

Cela aurait évité à la présidente d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, qu’il a lui-même nommée à ce prestigieux poste, de se mettre les pieds dans les plats avec L’effet A de la compagnie Médias O’Dandy, où son conjoint, John Gallagher, est l’actionnaire majoritaire.

Master class de Brochu

Rappel des faits. Mon collègue Francis Halin rapportait cette semaine que la PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, avait offert bénévolement, pour le compte de la firme privée de son conjoint, une formation (master class) pour les femmes d’affaires, qui a rapporté à ce dernier des ventes de près de 50 000$.

Il s’agit de l’école de formation L’Effet A, laquelle appartient à Médias O’Dandy, dont l’actionnaire majoritaire est John Gallagher, le conjoint de Mme Brochu.

Titre de la formation: 30 jours avec Sophie Brochu. Prix: 695$.

«Conçue pour aider les femmes à retrouver un sentiment de clarté sur ce qui les anime, la master class L’effet A 30 jours avec Sophie Brochu: se recentrer pour voir loin est une formation intensive qui leur permet de se projeter dans la suite de leur carrière grâce à une solide connaissance de soi.»

Au sujet de cette master class de Mme Brochu, des experts en éthique consultés par mon collègue Halin se montrent critiques.

«Si la firme de son conjoint a pu profiter directement ou indirectement de cela, c’est une erreur de Sophie Brochu», affirme Robert Pouliot, enseignant à l’ESG-UQAM.

Et selon Ivan Tchotourian, professeur de droit à l’Université Laval et spécialiste en gouvernance: «Ça aurait peut-être pris un degré de prudence supplémentaire.»

Qu’à cela ne tienne, Hydro-Québec affirme que leur présidente-directrice générale n’a rien à se reprocher puisque les décisions concernant le «dossier» des formations de L’Effet A sont prises par la présidente du conseil d’administration d’Hydro, Jacinthe Côté.

Le manque de transparence de Fitzgibbon

Ça me dépasse de voir François Legault faire preuve d'une si grande tolérance devant le manque de transparence de son ministre aux multiples tentacules ministériels, Pierre Fitzgibbon: ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

Depuis un an que le dossier traîne, comment se fait-il que le premier ministre Legault n’ait jamais forcé son puissant ministre Fitzgibbon à dévoiler le nom des 10 entreprises pour lesquelles il est intervenu en leur faveur alors que ces entreprises ne répondaient pas aux critères d’admissibilité des prêts accordés par Investissement Québec en vertu du Programme d’action concertée temporaire pour entreprises (PACTE)?

C’est la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, qui avait révélé cette intervention «secrète» du ministre Fitzgibbon dans le cadre du PACTE.

Motus et bouche cousue chez les bonzes du ministère de l’Économie et d'Investissement Québec.

Tout ce beau monde se cache derrière l’excuse suivante: le ministre Fitzgibbon n’a rien fait de mal, car, selon une clause du guide de gestion interne du PACTE, le ministre «peut autoriser de l’aide à des entreprises qui ne respectent pas tous les critères d’admissibilité» de ce programme de 2,5 milliards de dollars.

Ah oui! Alors pourquoi ni le ministre Fitzgibbon, ni les membres de son ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l'Énergie, ni la direction d’Investissement Québec n’ont pris la peine de communiquer publiquement l’existence de cette «clause du guide interne» qui donnait la possibilité aux entreprises de solliciter l’intervention du ministre si elles ne répondaient pas aux critères d’admissibilité?

En outre, est-ce que François Legault trouve normal que son puissant ministre Fitzgibbon et les dirigeants de son ministère de l’Économie et d’Investissement Québec n’émettent aucun communiqué sur les 50 millions de dollars d’investissements effectués dans la société LMPG (Lumenpulse), où l’un des actionnaires et membre actuel du conseil d’administration de LMPG, Michel Ringuet, agissait comme mandataire de la fiducie sans droit de regard du ministre Fitzgibbon?

Comme manque de transparence, c’est difficile à battre, surtout quand on sait que Fitzgibbon a été lui-même administrateur de Lumenpulse de 2013 à 2017.

Et en plus de ces informations, mon collègue Sylvain Larocque dévoilait cette semaine que Québec a investi en 2020 et en 2021 près de 150 millions $ dans six entreprises codétenues par une firme de Michel Ringuet alors que celui-ci était mandataire de la fiducie du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

En politique, la meilleure façon d’éviter les apparences de conflit d’intérêts, c’est de miser sur la transparence.

Avec l'ouverture d'une 5e enquête de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie annoncée vendredi, touchant cette fois les liens de Pierre Fitzgibbon avec l'entreprise Lumenpulse, François Legault n'aura pas le choix d'exiger plus de transparence de son superministre.

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Sophie Brochu et Pierre Fitzgibbon: ça suffit l'éthique «élastique» à la CAQ - Le Journal de Montréal
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Est-ce que Québec solidaire est K.-O. ? - Le Journal de Montréal

Les lendemains d’élection ne sont jamais faciles pour les partis défaits. On se retrouve aussi fatigués que les gagnants après des semaines de fou, mais sans l’euphorie de la victoire. Néanmoins, le travail reprend vite : il faut se mettre au service des citoyens et déjà reprendre le collier en vue du prochain rendez-vous dans quatre ans.

Voilà presque un mois que l’élection est passée. J’ai l’impression de voir en Québec solidaire un parti sonné, qui bouge au ralenti, pris dans une certaine torpeur. On ne reconnaît plus la formation qui faisait flèche de tout bois, prompte à réagir et soucieuse d’insérer son point de vue dans les débats qui lui sont chers.

PQ hyperactif

En comparaison des autres formations politiques qui se retrouvent dans l’opposition, Québec solidaire aura été un parti plus que discret dans ces semaines d’après-campagne. Le PQ a occupé beaucoup d’espace avec sa bataille sur le serment. Paul St-Pierre Plamondon se garde actif sur le dossier du tunnel qui est aux portes de sa circonscription.

Éric Duhaime a tapé du pied pour la reconnaissance de son parti malgré l’absence de sièges. Il a fait quelques interventions, notamment sur la taille du Conseil des ministres. 

Les libéraux ont offert le service minimum d’une opposition officielle, Dominique Anglade étant surtout concentrée sur les affaires internes et sur sa propre survie politique.

Le contraste est grand lorsqu’on compare avec Québec solidaire après l’élection de 2018. On avait senti les porte-parole du jeune parti gonflés à bloc. Ils avaient multiplié les interventions fortes, se présentant comme la véritable opposition et annonçant leurs intentions sur l’environnement.

Dossiers chauds

Pourtant, cette année, Québec solidaire aurait des occasions rêvées de multiplier les offensives senties. Le dossier du tunnel touche l’est de Montréal, le fief de Québec solidaire. Il devrait être au cœur de la discussion. 

Le débordement des urgences affecte plusieurs hôpitaux du grand Montréal, cela devrait préoccuper QS. L’oubli de l’Abitibi-Témiscamingue dans la formation du Conseil des ministres devrait choquer le parti qui vient de se faire ravir le comté de Rouyn-Noranda–Témiscamingue. 

Les porte-parole de Québec solidaire, lorsque demandés, ont fait quelques entrevues, mais leur ardeur dans les dossiers n’a rien de comparable avec ce que nous avions connu auparavant.

Est-ce un contrecoup de la déception électorale ? Bien sûr, Québec solidaire avait mis la barre haut. Mais à 11 députés, un de plus qu’avant, le résultat peut même être présenté comme une avancée. 

Il y a des plus et des moins dans le résultat. Québec solidaire est passé au deuxième rang pour le vote populaire, ce n’est pas rien. Il a continué à progresser à Montréal, mais reculé en banlieue et en région. Il n’est pas l’opposition officielle, mais il a un caucus compétent.

En somme, malgré les déceptions, rien ne justifierait d’être démoralisé au point de se retirer dans son terrier. Le parti doit vite relever la tête et repartir à l’offensive.

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Thursday, October 27, 2022

Twitter ne deviendra pas une plateforme « infernale », dit Elon Musk - La Presse

(New York) Elon Musk, en bonne voie de devenir le patron de Twitter, a tenté de rassurer les annonceurs jeudi en affirmant qu’il voulait permettre à toutes les opinions de s’exprimer sur le réseau social, mais ne voulait pas en faire une plateforme « infernale » où tout serait permis.

Publié à 10h11 Mis à jour à 13h18
Juliette MICHEL Agence France-Presse

Il est « important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a-t-il écrit dans un message spécialement adressé aux entreprises qui achètent de la publicité sur le réseau social.

« Cela dit, Twitter ne peut évidemment pas être un endroit infernal ouvert à tous, où tout peut être dit sans conséquence », a-t-il ajouté.

Elon Musk n’a pas encore officiellement finalisé l’acquisition de Twitter, mais plusieurs signes indiquent que l’opération est en cours et qu’à moins d’un énième rebondissement, le feuilleton vieux de plusieurs mois entre l’entrepreneur et le réseau social devrait arriver bientôt à son terme.

Le multimilliardaire s’est notamment rendu au siège de Twitter mercredi et s’est rebaptisé « Chief Twit » sur son profil – « twit » voulant dire « crétin » en anglais.

D’après le Wall Street Journal, les banques participant au financement de l’opération ont aussi commencé à envoyer l’argent.

De plus, le New York Stock Exchange, où Twitter est coté, a indiqué dans une notice que l’action de la plateforme serait suspendue vendredi avant l’ouverture de la séance.

Elon Musk est pressé par le temps : une juge chargée de régler un contentieux entre les deux parties leur a donné jusqu’à vendredi pour se mettre d’accord, faute de quoi un procès aura lieu en novembre.

L’opération traîne en effet depuis l’annonce fin avril d’une offre d’acquisition à 44 milliards de dollars, acceptée à contrecœur par Twitter.

L’entrepreneur a cherché à s’en extraire unilatéralement début juillet, accusant l’entreprise de lui avoir menti, mais le conseil d’administration de la société a saisi la justice.

À quelques jours de l’ouverture d’un procès que Twitter semblait bien parti pour gagner, Elon Musk a finalement proposé de conclure la transaction au prix initialement convenu.

« Aider l’humanité »

Se présentant comme un ardent défenseur de la liberté d’expression, l’entrepreneur a déjà indiqué qu’il entendait assouplir la modération des contenus, ravivant les inquiétudes sur un possible regain d’abus et de désinformation sur la plateforme. Il a, par exemple, ouvert la porte à un retour de Donald Trump, évincé de Twitter peu après l’assaut du Capitole en janvier 2021.

De quoi rebuter les annonceurs, souvent à la recherche de contenus consensuels. Or les revenus publicitaires, qui représentaient environ 90 % du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2021, ont déjà beaucoup reculé cette année entre l’incertitude autour du rachat, le ralentissement de l’économie et des changements opérés par Apple.

Dans son message aux annonceurs jeudi, Elon Musk assure qu’il n’a pas engagé le rachat parce que c’était « facile » ou « pour se faire de l’argent », mais pour « essayer d’aider l’humanité ».

Il y a un « grand danger » à une polarisation croissante sur les réseaux sociaux avec la mise en avant des contenus d’extrême droite et d’extrême gauche, remarque-t-il.

« En plus de respecter les lois, notre plateforme doit être chaleureuse et accueillante pour tous », avance l’entrepreneur.

Les utilisateurs doivent pouvoir choisir ce qu’ils voient sur le réseau « selon leurs préférences, de la même façon que vous pouvez par exemple voir des films ou jouer à des jeux vidéo pour tous les âges ».

Il est, par ailleurs, essentiel, selon M. Musk, de montrer des publicités qui correspondent le plus possible aux « besoins » des internautes.

Proposer des annonces plus pertinentes est un but « noble », mais « difficile », selon Jasmine Enberg, analyste pour le cabinet Insider Intelligence.

Elon Musk achète Twitter au moment où « les données sont déjà peu abondantes et où les utilisateurs sont très sceptiques à l’idée de donner encore plus d’informations personnelles aux réseaux sociaux », remarque-t-elle dans une note.

Les utilisateurs semblent graviter de plus en plus vers des contenus auxquels les marques ne veulent pas s’associer « et la promesse de Musk [de ne pas faire de Twitter une plateforme « infernale »] ne va probablement pas être suffisante pour empêcher » cette évolution, estime la spécialiste.

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Twitter ne deviendra pas une plateforme « infernale », dit Elon Musk - La Presse
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La bévue de Metro ravive le spectre de la fixation des prix - La Presse

Alors que la tempête inflationniste alimentaire se poursuit, certains épiciers, notamment Loblaw, tentent de marquer des points auprès des consommateurs en gelant les prix de nombreux produits. Bel effort, mais la réaction de Metro à la campagne de Loblaw a soulevé de sérieuses questions sur les pratiques de fixation des prix de l’industrie, encore une fois.

Publié à 6h30

Le taux d’inflation alimentaire au Canada dépasse celui de l’inflation générale de notre pays depuis maintenant 10 mois consécutifs. En septembre, le taux d’inflation des aliments se situait à 10,3 %, selon le plus récent indice des prix à la consommation publié par Statistique Canada la semaine dernière. Étant donné que les épiciers canadiens affrontent de nouveau un déluge de critiques de la part de Canadiens inquiets, certains ont commencé à réagir.

La toute récente annonce de Loblaw pour le lancement de la plus grande campagne de gel des prix au monde a suscité des réactions mitigées de la part des Canadiens.

Certains ont salué la démarche, mais d’autres, qui se souviennent encore du stratagème de fixation des prix du pain qui s’est déroulé pendant 14 années, ont naturellement réagi à l’annonce de Loblaw avec beaucoup de scepticisme. La confiance des consommateurs envers les épiciers avait été minée à l’époque, ce qui suscite toujours la méfiance aujourd’hui.

La campagne de Loblaw se poursuivra pendant plus de 10 semaines, notamment pendant la très lucrative période des Fêtes. On ne sait pas si les clients épargneront vraiment ou combien ils économiseront, mais cette promotion apportera une certaine prévisibilité aux consommateurs.

Toutefois, la réaction de Metro a semé la confusion. Alors que Sobeys a simplement choisi de présenter certaines de ses promotions en cours, Metro a décidé de passer à l’attaque.

Metro a déclaré : « Il s’agit d’une pratique de l’industrie d’avoir un gel des prix du 1er novembre au 5 février pour tous les produits d’épicerie de marque privée et de marque nationale, et ce sera le cas dans tous les points de vente Metro. » Une journée plus tard, Metro a publié une autre déclaration clarifiant que sa position portait sur le gel des prix avec les fournisseurs, et non sur les prix au détail.

Avant de devoir se corriger, Metro voulait clairement saper la campagne de Loblaw en déclarant que le gel des prix à cette période de l’année n’avait rien d’extraordinaire. Ce faisant, sans même y réfléchir à deux fois, il laissait entendre au grand public qu’il agissait de connivence avec d’autres épiciers. La collusion au détail est bien sûr illégale.

Plusieurs dans l’industrie connaissent les pratiques de gestion des coûts saisonniers. Les épiciers seront enclins à accepter des augmentations de coûts pendant certaines périodes de l’année. Toutefois, les périodes hivernales, dites de « blackout », inciteront les épiciers à rejeter les augmentations de coûts de la part des fournisseurs.

La déclaration de Metro a probablement été publiée à la hâte, pour répondre aux demandes des médias la journée même de l’annonce faite par Loblaw. Pourtant, il semble que, sur le coup, Metro n’a même pas réalisé à quel point sa déclaration devenait incriminante pour lui-même et pour l’ensemble de l’industrie, ce qui pourrait indiquer un problème beaucoup plus vaste.

Près de quatre Canadiens sur cinq croient que les épiciers manœuvrent pour faire gonfler les prix à l’épicerie et la déclaration de Metro a renforcé ce sentiment.

Soutenu par un vote parlementaire unanime, Ottawa lancera sous peu son enquête sur les prix alimentaires et l’inflation dans les semaines à venir. Le Comité permanent de l’agriculture devra réviser à fond la déclaration de Metro et comprendre son implication pour l’industrie et pour les consommateurs. Même le Bureau de la concurrence s’en mêle avec sa propre étude sur le même phénomène.

Au-delà de cela, le comité doit également comprendre que la cupidité peut se retrouver n’importe où dans la chaîne alimentaire, de la ferme au magasin, et pas seulement sur les étagères des commerçants. Les prix de détail de certains secteurs verticaux comme les produits laitiers, la viande et la boulangerie ont affiché des tendances erratiques ces dernières années. Il ne faut pas s’étonner que l’industrie de la transformation de la viande fasse actuellement l’objet de deux actions collectives, au Québec et en Colombie-Britannique. Le Bureau de la concurrence doit assurer une surveillance plus proactive de ce qui se passe dans l’ensemble du spectre alimentaire.

Ne cibler que les épiciers reviendrait à blâmer le serveur d’un restaurant lorsqu’un plat manque de cuisson. Espérons que le comité s’engagera à examiner les causes profondes légitimes, et pas seulement les cibles populistes pour marquer des points politiques. Mais Metro n’a pas aidé la cause des épiciers.

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Wednesday, October 26, 2022

Hydro-Québec a versé des millions de dollars à McKinsey pour l'aider à gérer ses barrages - Radio-Canada.ca

Une vue de Manic-5, le plus haut barrage à voûtes multiples et à contreforts du monde.

Depuis six ans, Hydro-Québec a versé 31 millions de dollars à McKinsey, a appris Radio-Canada. Un autre montant de 7 millions de dollars doit être versé pour la réalisation de mandats en cours.

Photo : Radio-Canada / Marie-Jeanne Dubreuil

Avant de lancer des travaux de réfection d'une centrale hydroélectrique, Hydro-Québec fait valider sa décision auprès du cabinet-conseil McKinsey, a appris Radio-Canada. Et ce n'est pas le seul rôle joué, en coulisses, par cette firme américaine dans les affaires de la société d'État québécoise.

Hydro-Québec confirme que ce cabinet travaille sur des mandats stratégiques, des questions d'approvisionnements et des innovations. Au cours des six dernières années, la société d'État a versé 31 millions de dollars à McKinsey et doit encore lui payer 7 millions pour des mandats en cours.

Des experts et des sources à l'interne s'interrogent toutefois sur l'ampleur et sur la pertinence de cette relation d'affaires. Hydro-Québec assure que cette firme de consultants lui fait économiser de l'argent et que les secrets industriels sont bien protégés.

Des consultants qui assistent aux réunions

Dans certains dossiers, il y a tout le temps des gens de McKinsey aux réunions, raconte un cadre d'Hydro-Québec qui n'est pas autorisé à parler publiquement. Ça frustre beaucoup de gens.

Tout comme avec le gouvernement Legault durant la pandémie, McKinsey ne prend pas les décisions, mais la firme joue un rôle clé dans le processus de prise de décisions pour valider des choix. Ça alourdit le processus, dénonce ce gestionnaire.

Souvent, les consultants arrivent à la même conclusion que les ingénieurs initialement, ajoute cette source. C'est quoi, l'intérêt?

« Il y a une perte de confiance, de courage. Ça devient une culture d’entreprise. »

— Une citation de  Un cadre d'Hydro-Québec qui a requis l'anonymat

Ils sont écoutés aveuglément par moments, constate une autre source interne qui a requis l'anonymat. Une troisième source s'interroge quant à elle sur la sous-traitance d’une expertise dont l’État devrait disposer.

Hydro-Québec veut se faire « challenger »

L'an dernier, McKinsey a obtenu un contrat de 5 millions de dollars d'Hydro-Québec pour analyser les coûts et la pertinence de travaux de réfection dans les centrales hydroélectriques jusqu'en 2024. C’est de l’expertise qu’on a chez nous, mais on cherche à valider les décisions, explique le porte-parole de la société d'État, Maxence Huard-Lefebvre.

Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d'Hydro-Québec

Maxence Huard-Lefebvre est porte-parole d'Hydro-Québec.

Photo : Radio-Canada / Thomas Gerbet

En interne, Hydro-Québec utilise même un concept inspiré de McKinsey, appelé « solution technique optimale », dont l'objectif consiste à ne dépenser ni trop ni trop peu pour un projet.

« C’est bon de requestionner ses pratiques, des fois, puis de se challenger et de se demander si on investit les bonnes sommes [...] Ça peut nous confirmer qu’on est sur la bonne voie. »

— Une citation de  Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d'Hydro-Québec

Hydro-Québec fait aussi valoir qu'elle tire profit du réseau international de la firme, qui lui permet de se tenir au fait des meilleures pratiques à l’échelle mondiale et de prendre des décisions éclairées par la suite.

Par exemple, McKinsey a aidé Hydro-Québec à se positionner dans les marchés d'innovation. On peut penser aux matériaux de batteries et à tout ce qui se fait dans nos instituts de recherche, explique Maxence Huard-Lefebvre.

« On veut rester des leaders mondiaux. C’est un domaine qui évolue vite partout. »

— Une citation de  Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d'Hydro-Québec
Quelqu'un règle un thermostat mural.

McKinsey a conseillé Hydro-Québec lors de l'élaboration de la filiale Hilo, lancée en 2020, pour réduire la consommation d'électricité durant les pointes hivernales.

Photo : getty images/istockphoto / Cunaplus_M.Faba

Des experts s'interrogent

Le professeur Sylvain Audette, membre associé à la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal, estime que le recours aux consultants comme McKinsey peut être utile, « avec parcimonie », pour éviter des embauches ponctuelles, pour analyser des pratiques internationales ou pour valider une décision.

En revanche, il met Hydro-Québec en garde contre les risques de dérive.

Il faut éviter de devenir dépendant d’une seule firme, où elle devient tellement imbriquée dans les processus qu’elle fait partie des employés [...] en négligeant le développement des expertises à l’interne, dit-il.

« J’espère que ces firmes ne sont pas là pour influencer les décisions. »

— Une citation de  Sylvain Audette, membre associé à la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal
Normand Mousseau est assis sur une chaise et regarde son interlocuteur.

Normand Mousseau, directeur scientifique de l'Institut de l'énergie Trottier à Polytechnique Montréal

Photo : Radio-Canada

De son côté, le directeur scientifique de l'Institut de l'énergie Trottier à Polytechnique Montréal, Normand Mousseau, pense qu'en matière de planification, ce n’est pas mauvais de voir quelles sont les tendances ailleurs, mais il dit regretter que, souvent, on utilise les consultants pour se faire dire ce qu’on veut entendre, afin d'obtenir une « caution ».

« C’est ça aussi, le rôle des consultants : pouvoir se faire dire ce qu’on veut qu’on nous dise. Et les consultants sont bons pour comprendre ça. Après, c’est plus facile de justifier des décisions plus difficiles. »

— Une citation de  Normand Mousseau, directeur scientifique de l'Institut de l'énergie Trottier à Polytechnique Montréal

Un risque pour les secrets industriels?

McKinsey travaille pour de nombreux clients publics et privés dont les intérêts peuvent être divergents. Cette firme a pour habitude de ne pas divulguer avec qui elle fait affaire.

Selon une de nos sources à Hydro-Québec, si les autres clients de McKinsey apprenaient des infos sur les données d’exportation et sur les données de puissance d'Hydro-Québec, ça pourrait les aider à mieux soumissionner sur des contrats.

« Oui, il y a un risque » que les connaissances de la société d'État québécoise soient diffusées ailleurs, selon Sylvain Audette, de HEC Montréal.

« Ces consultants, même s’ils signent une clause de confidentialité, s’ils font un mandat pour un autre [client], leur cerveau n’est pas effacé. »

— Une citation de  Sylvain Audette, membre associé à la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal

Le professeur Audette rappelle que lors de réunions auxquelles ils participent, les consultants peuvent avoir accès à des informations qui ne sont pas nécessairement couvertes par les ententes de confidentialité.

Ce n’est pas quelque chose qu’on voit comme un risque, répond le porte-parole de la société d'État. Les grands secrets industriels d’Hydro-Québec, on ne les donne pas à nos consultants.

L'intérieur de la centrale Outardes-3

L'intérieur de la centrale Outardes-3

Photo : Radio-Canada / Marie-Jeanne Dubreuil

Nous ne divulguons pas d'informations confidentielles à l'extérieur ou à des tiers, assure pour sa part la firme McKinsey.

McKinsey vante son expertise

Le cabinet-conseil affirme que ses employés sont des leaders en consultation dans le secteur énergétique avec 3000 mandats dans ce domaine partout dans le monde depuis 2016.

Dans le cadre de ces projets, nous travaillons avec des organisations pour les aider à définir leur stratégie, à améliorer leurs opérations et à créer de la valeur, explique la firme par courriel en précisant qu'elle fournit à ses clients, par exemple Hydro-Québec, des repères et des balisages, des outils de diagnostic et des analyses.

« Nous agissons en complément des compétences et outils de nos clients sur des questions très complexes et multidisciplinaires. »

— Une citation de  Un courriel de la firme McKinsey à Radio-Canada, le 25 octobre 2022

La firme donne l'exemple de l’évolution des besoins des marchés limitrophes ou encore des meilleures pratiques en gestion de projets de déploiement de capital.

Une goutte d'eau dans les dépenses d'Hydro-Québec

Ces montants, bien qu’ils paraissent importants, ne sont pas significatifs dans l’ensemble, dit le porte-parole d'Hydro-Québec Maxence Huard-Lefebvre, qui rappelle que la société d'État gère des actifs d'une valeur de 85 milliards de dollars. Il affirme même que ces consultants lui font économiser de l'argent au bout du compte : Leurs bénéfices sont importants.

Les projets de réfection de barrages coûtent des centaines de millions de dollars chaque année. Hydro-Québec veut accroître la capacité de ses vieilles centrales de 2000 mégawatts (MW) pour obtenir davantage de puissance.

« Avec la transition énergétique et les nouvelles technologies, tout va tellement vite que c’est des montants qui sont somme toute raisonnables pour être certains que les décisions prises sont éclairées. »

— Une citation de  Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d'Hydro-Québec

Ce que McKinsey n'a pas fait

Hydro-Québec précise que McKinsey n'a pas travaillé sur l'évaluation des besoins additionnels de 100 térawattheures (TWh) d'ici 2050. La firme n'a pas non plus joué un rôle dans l'acquisition récente de 13 centrales aux États-Unis ou dans la réflexion sur les tarifs d'électricité.

Par ailleurs, l'analyse en cours du potentiel hydroélectrique restant au Québec est entièrement conduite par des équipes de l'interne, assure la société d'État. McKinsey le confirme : Nous ne sommes pas ni n’avons été impliqués dans la définition des stratégies de croissance du parc de production d’Hydro-Québec.

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