En théorie, seuls les gens les plus qualifiés devraient occuper les meilleurs emplois. En pratique, il en va autrement. Louis Audet, le président du CA de Cogeco, a magistralement démontré que l’on peut être économiquement illettré et dépourvu de gros bon sens, et tout de même diriger une grande entreprise.
Pour M. Audet, il suffirait d’augmenter le salaire minimum à 20 $ l’heure pour aplanir les inégalités économiques. Tout simplement ! À ce compte-là, pourquoi pas un salaire minimum à 100 000 $ par année ?
Qualifications
Que M. Audet entretienne ce genre de préoccupations est très honorable. La pauvreté est indéniablement un ennemi à abattre et toute réflexion à cet égard est souhaitable. Mais on ne règle pas des problèmes compliqués dans un monde où tout est interrelié avec des mesures enfantines.
Dans les faits, ce n’est pas parce que les salaires sont faibles que les gens sont pauvres, c’est parce qu’ils sont peu qualifiés et peu expérimentés. Toute amélioration des gains doit donc passer par la formation et l’expérience. Hausser le salaire minimum n’est qu’un cataplasme sur une jambe de bois.
D’une part, si l’État peut obliger les entreprises à hausser les salaires, personne ne peut les forcer à embaucher des employés dont la valeur du travail est inférieure au taux horaire. Le salaire minimum est donc une mesure qui oblige l’employeur à faire disparaître les emplois demandant le moins de qualifications et facilement remplaçables par la technologie. La disparition des pompistes en est un bel exemple.
D’autre part, un salaire minimum à 20 $ fera grimper toute la structure des salaires puisque celui qui touchait 20 $ demandera maintenant 30 $, etc.
Exemple
À terme, les inégalités demeureront, mais nous aurons créé de l’inflation en prime.
Cela dit, si M. Audet est sincère, il est cordialement invité à prêcher par l’exemple. Nul doute qu’une généreuse hausse de salaire ravirait tous ses employés !
Salaire minimum à 20$: une idée ridicule | JDM - Le Journal de Montréal
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