Le PDG de Rogers, Joe Natale, aurait reçu une indemnité de départ de 200 millions $ pour le remercier de ses bons et loyaux services, a rapporté «The Globe and Mail», jeudi.
Dernièrement, la bisbille au sein du conseil d’administration de l’entreprise de télécommunications a provoqué l’émoi de la famille Rogers, qui s’est finalement soldé par l’éviction du président du conseil d'administration et fils du fondateur de Rogers Communication, Edward Rogers, à la suite d’un vote la semaine dernière.
M. Rogers voulait que Joe Natale quitte l’entreprise et qu’il soit remplacé par le directeur financier de longue date, Tony Staffieri.
Rogers Communications Inc. avait même fait rédiger un communiqué de presse pour annoncer son départ, a rapporté le «Toronto Star».
Or, selon les documents judiciaires obtenus par le «Globe and Mail», le conseil d’administration a été stupéfait d’apprendre le départ de M. Natale et la promotion de M. Staffieri au poste de PDG. Ce dernier a estimé que les procédures de gouvernance appropriées n'avaient pas été suivies.
Le conseil s’est alors rétracté et a plutôt licencié M. Staffieri. Dans la foulée, Edward Rogers a été évincé du conseil d’administration. Il est toutefois demeuré à la tête de la fiducie familiale.
Pour sa part, Joe Natale n’a pas quitté son poste, mais s’il l’avait fait, Rogers lui aurait versé une forte somme, comprenant d'abord une indemnité de départ de 13,7 millions $, ce qui correspond à un montant de deux années de salaire, d'avantages sociaux et de pension.
L’entreprise lui aurait offert une somme forfaitaire de 10 millions $ pour la conclusion du regroupement de Rogers et de Shaw, ainsi qu'une avance anticipée sur les unités d'action privilégiée d'une valeur de 4,1 millions $ et une prime de performance de 1,3 million $ pour 2021.
M. Natale se serait également vu offrir un contrat de consultation distinct de deux ans avec Rogers immédiatement après son départ, en vertu duquel il aurait dirigé l'intégration de Rogers et Shaw si la transaction s’était conclue après l'approbation réglementaire. Ce contrat aurait payé 20 millions $, en plus d'une «commission de réussite» de 4 millions $ après la conclusion de l'accord avec Shaw.
Joe Natale étant lié à une clause de non-concurrence, il ne pourrait pas rejoindre une entreprise concurrente après son départ. C’est donc un accord de 20 millions $ qui le garderait lié à l'entreprise.
Aussi, M. Natale serait également autorisé à conserver ses unités d'action restreintes non acquises pendant 10 ans, et ce, jusqu'en 2031, ce que la société a estimé à 142 millions $.
Rogers: le PDG aurait pu recevoir 200 millions $ s'il avait été mis dehors - TVA Nouvelles
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