Le chef conservateur Erin O'Toole s'est distancié dimanche soir des propos conspirationnistes d'une de ses candidates qui a prétendu que Justin Trudeau voulait imposer aux Canadiens un « confinement climatique ».
J’ai présenté un plan sur le changement climatique exhaustif et détaillé bien des mois avant cette élection. [...] Je tiens à être très clair : c’est le plan avec lequel je fais campagne. C’est le plan avec lequel les conservateurs font campagne. Tous les conservateurs
, a déclaré M. O'Toole dans un communiqué, sans nommer la candidate Cheryl Gallant.
S’il y a des candidats qui ne soutiennent pas ce plan — ou toute autre partie du Plan de rétablissement du Canada —, ils ne feront pas partie du caucus d’un futur gouvernement conservateur.
Dans un message publié sur Twitter un peu plus tard, Cheryl Gallant s'est ralliée à son chef. Je suis fière de faire campagne sur le Plan de rétablissement du Canada, dans sa totalité
, a-t-elle écrit.
Plus tôt dans la journée, même s'il s'était fait talonner par les journalistes en point de presse à Saint-Hyacinthe, au Québec, M. O'Toole n'avait pas condamné directement les propos tenus par la candidate conservatrice sur les réseaux sociaux.
La candidate, qui tente de se faire réélire dans la circonscription ontarienne de Renfrew—Nipissing—Pembroke, a déclaré que Justin Trudeau et les libéraux radicaux
planifieraient la mise en place d’un confinement climatique
.
Dans une vidéo publiée le 18 juin sur YouTube, la candidate accuse les libéraux de parler d’urgence climatique
plutôt que de changements climatiques dans le but de justifier un éventuel confinement climatique
.
Selon cette théorie du complot, le Parti libéral tenterait de faire avancer un agenda socialiste
en imposant d’importantes restrictions au nom de la lutte contre les changements climatiques, a expliqué Mme Gallant dans sa vidéo.
Nous sommes fatigués des restrictions et des confinements, et c’est pour ça que dans les premiers jours de cette campagne, j’ai présenté mon plan pour le redressement du Canada, afin de remettre le pays sur les rails et d'avoir moins de restrictions et moins de confinement dans l'avenir
, a répondu M. O’Toole.
Est-il acceptable ou non qu’une candidate partage des propos complotistes? Le chef conservateur a évité à maintes reprises de répondre, préférant répéter qu’il faisait campagne pour le rétablissement du Canada
.
En après-midi, la vidéo en question ne se trouvait plus sur le compte de Mme Gallant. En fait, sa chaîne ne comptait plus de contenus vidéo.
Un crédit d'impôt pour relancer les PME
Le chef conservateur avait auparavant annoncé son intention d'inciter les Canadiens à investir dans les petites et moyennes entreprises (PME).
Moteur économique des régions du pays, les PME ont souffert depuis le début de la crise sanitaire, comme en témoignent les innombrables affiches « À LOUER » placardées dans les vitrines des commerces.
Je sais que beaucoup de gens cherchent à partir de nouvelles entreprises [...], mais ils ont besoin d'argent pour le faire
, a raconté le chef conservateur.
Nous disons donc aux Canadiens qui ont de l'argent à investir : investissez dans votre communauté, contribuez à créer des emplois pour vos voisins.
Pour renverser la tendance observée au cours de la pandémie, M. O'Toole est d'avis qu'il faut diminuer de façon responsable
les programmes d'aide à l'emploi au profit d'autres incitatifs. À commencer par un nouveau crédit d'impôt pour la relance des PME
.
Déjà annoncée lors du dévoilement de la plateforme conservatrice en début de campagne, cette mesure permettrait aux Canadiens investissant personnellement dans une PME de bénéficier d'un crédit d'impôt de 25 % sur un montant maximal de 100 000 $ au cours des deux prochaines années.
Les conservateurs veulent aussi mettre sur pied le prêt sur la relance des PME
.
Plus généreux que le programme de Compte d'urgence sur les entreprises canadiennes (CUEC), qui permet aux entreprises de présenter une demande de prêt de 60 000 $ auprès du fédéral, cet incitatif représenterait jusqu'à quatre mois de revenus prépandémie, pour un maximum de 200 000 $
, soutient le PCC .
Surtout, les PME n’auront pas à rembourser 25 % de ce prêt
, selon les pertes de revenus, a affirmé M. O'Toole.
Le Parti conservateur souhaiterait aussi mettre en place un accélérateur canadien d'investissement
pour les petites entreprises, soit un crédit d'impôt de 5 % pour tout investissement en capital fait en 2022 et 2023.
Les premiers 25 000 $ de ce crédit d'impôt seraient remboursables pour les petites entreprises.
S'ils sont portés au pouvoir, les conservateurs s'engagent aussi à réformer la Banque de développement du Canada pour rendre les programmes de prêts plus accessibles aux petites entreprises. En point de presse, M. O'Toole n'a toutefois pas précisé comment son parti s'y prendrait.
Dans son Enquête canadienne sur la situation des entreprises pour le deuxième trimestre de 2021 publiée en mai, Statistique Canada notait que les entreprises étaient inquiètes pour leur survie, 37,1 % d'entre elles s'attendant à une diminution de leur rentabilité pour les trois mois à venir.
Amené sur un autre terrain par les journalistes au terme de son annonce, le chef conservateur n'a pas voulu s'engager à honorer l'entente de 6 milliards de dollars conclue entre le gouvernement Trudeau et Québec.
En vertu de cet accord, le fédéral doit verser cette somme sur une période de cinq ans pour la création de places au sein du réseau des garderies subventionnées.
S'il est élu, le Parti conservateur va coordonner les programmes avec les provinces et aider les familles québécoises directement
, a répondu M. O'Toole. Avec des programmes comme les garderies, on va donner [une] assistance aux familles immédiatement, pas dans un autre cinq ans comme M. Trudeau.
Les conservateurs proposent un crédit d'impôt pour relancer les PME | Élections Canada 2021 - Radio-Canada.ca
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