Trouver un logement abordable n'aura pas été chose facile cette année. Si beaucoup de Québécois plieront bagage en ce 1er juillet pour s'établir dans un nouveau logis, d'autres pourraient se retrouver à la rue. Pour éviter que ce scénario se concrétise, Québec et des municipalités ont bonifié leurs ressources.
Selon les données du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), quelque 340 ménages partout dans la province ont demandé du soutien, incapables de trouver un nouveau logement. À Québec, au moins 40 ménages étaient toujours sans logement à la veille du 1er juillet.
Du côté de Montréal, plus de 400 personnes ont déjà contacté l’Office municipal d’habitation pour obtenir de l'aide.
La demande, déjà en augmentation l'année dernière, est de nouveau à la hausse, selon le FRAPRU.
La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, assurait en matinée que les opérations de déménagement se déroulaient rondement. Toutes mes équipes me disent que ça se passe très bien et qu’il n'y a personne qui va dormir dans la rue ce soir
, a-t-elle déclaré en entrevue à RDI Matin.
Sachant que certains redoutent d'être évincés, la ministre a rappelé que le Tribunal administratif du logement, la Société d'habitation du Québec et les municipalités sont autant de ressources à contacter pour obtenir du soutien.
Aujourd’hui, tout le monde est sur appel. On va vous accompagner, c’est certain.
La Ville de Montréal estime à 100 000 le nombre de déménagements qui auront lieu sur son territoire entre la dernière semaine de juin et la première de juillet.
Dans la métropole, où le taux d'inoccupation des logements locatifs se situe environ à 2,7 %, la recherche d'un logement s'est retrouvée compliquée par la pandémie. La hausse du prix des habitations sur le marché, combinée au peu de nouvelles constructions de logements abordables, a eu un effet domino sur les locataires.
Bien que la ministre Forest nie que le Québec est aux prises avec une « crise du logement », elle convient que le secteur de l'habitation a subi les contrecoups de la crise sanitaire.
Au nombre des raisons pouvant expliquer la hausse du prix de vente des habitations, la ministre évoque le télétravail, qui a poussé les Québécois à vouloir des appartements plus grands; l'interdiction de voyager, qui a forcé les snowbirds à rester au pays et à se trouver un toit pour l'hiver; ou encore l'exode des Montréalais vers les régions.
Résultat : le taux d'habitation s'est dispersé à la grandeur du Québec
, a relevé la ministre.
D'après Mme Laforest, la solution passe par la construction. Je l'avoue, il faut travailler sur l'offre
, a-t-elle concédé. Le gouvernement devrait par ailleurs dévoiler une bonification du programme AccèsLogis dès cet automne, pour construire moins cher, mais avec autant de qualité
.
À la mi-juin, Québec a débloqué 60 millions de dollars afin de bonifier le Programme de supplément au loyer. Le gouvernement Legault a aussi annoncé l'assouplissement des critères d'admissibilité aux HLM, au terme de conversations avec le fédéral.
Mais selon Québec solidaire, les mesures d'aide « annoncées à la pièce par la ministre Laforest » se sont avérées insuffisantes pour répondre aux besoins des locataires. Cette année encore, la crise du logement frappe fort partout au Québec
, ont rappelé les députés solidaires Andrés Fontecilla et Alexandre Leduc.
Tous deux parcourront leur circonscription tout au long de la journée pour informer les locataires de leurs droits et leur distribuer des boissons.
Un déménagement écoresponsable
La Ville de Montréal encourage les citoyens à passer à l'un des sept écocentres ou dans les comptoirs de dons, qui sont ouverts aujourd'hui, afin d'y laisser les matières dont ils désirent se départir.
La récupération des matières est « un immense défi », selon le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin. En moyenne, 50 000 tonnes de matériel sont récupérées en bordure de rue dans la foulée des déménagements.
À l'exception des terres contaminées, des médicaments et des matelas, on va être capables de donner une seconde vie à une multitude d’objets
, dit-il.
Avec des informations de Marie-Isabelle Rochon
1er juillet : « personne ne va dormir dans la rue », assure Québec - Radio-Canada.ca
Read More
No comments:
Post a Comment