«Depuis que je suis bénévole, c’est la première fois que je vois ça. Ça fait 14 ans que je suis président et même quand j’étais bénévole avant, je n’ai jamais vu ça. C’est un peu décourageant […] Les surfaceuses n’ont pas encore débuté le travail. On n’a pas assez de neige, c’est juste de la glace. On attend une bonne bordée de neige pour ouvrir nos sentiers. Quand on regarde ce qui est annoncé, on pense que ce ne sera pas pour demain matin», lance Claude Gagnon, président du Club motoneige La Tuque.
La situation n’est guère plus rose ailleurs dans la région où la neige peine à recouvrir le sol. On fait quelques travaux ici et là dans les sentiers et sur la machinerie, mais on s’impatiente, tout comme les amateurs qui sont plus que prêts à enfourcher leurs motoneiges.
«On attend sur notre divan! On a déjà vu une saison débuter seulement en février, mais c’est exceptionnel. […] L’idéal pour nous, ce serait 30 ou 40 centimètres de neige qui restent au sol pour commencer à faire de quoi. Il faudra quand même trois ou quatre jours avant d’ouvrir, le temps de tout mettre en place. Je pense à la signalisation qu’on plante dans la neige, on ne peut pas faire ça à l’avance», souligne Normand Drolet, président du Club de Motoneige du Comté de Champlain.
Avant même que la saison prenne son envol, on appelle à la prudence dans les sentiers parce qu’on sait que les utilisateurs seront nombreux, mais surtout on exhorte les gens à respecter l’ouverture officielle des sentiers et à ne pas circuler sur les terrains privés ou les terres agricoles avant le balisage afin de «consolider les droits de passage pour le futur».
«On le sait que tout le monde a hâte d’aller savourer la région en motoneige et de profiter de leur passion, mais c’est dame nature qui contrôle les éléments de base nécessaire à la construction de nos sentiers», assure Denis Daneault, vice-président du Club de motoneiges de la Mauricie.
En plus du manque de neige, les cours d’eau ne sont pas entièrement gelés et il est donc impossible de s’y aventurer et encore moins de baliser les sentiers.
«Le manque de gel, c’est le deuxième problème. On attend le froid et la neige. Nos sentiers ont des reliefs assez accidentés aussi. Ça prend plus de neige pour faire un sentier sécuritaire», explique M. Daneault.
«Les gens vont devoir être très prudents à l’ouverture des sentiers parce qu’il risque d’avoir beaucoup d’achalandage», ajoute-t-il
Un peu de fat bike, pas beaucoup de ski de fond
Contrairement à la majorité des centres de ski alpin qui peuvent recourir à la neige artificielle, les centres de ski de fond et de fat bike sont tributaires des précipitations offertes par Dame nature. Les amateurs de fat bike peuvent profiter de différents sentiers dans la région, mais les conditions sont «passables» sans grandes surprises.
Les sentiers de ski de fond quant à eux sont soient impraticables ou dans des conditions «correctes» comme c’est le cas à La Tuque.
«On a tracé ce matin, on a assez de neige, mais ce ne sont vraiment pas les conditions idéales. Il faut être très prudent, c’est encore glacé», constate Yves Greffard, président du Club de ski de fond La Tuque rouge.
On n’avait pas vu une telle situation depuis une vingtaine d’années selon le président du Club. Les amateurs avaient pu skier un peu avant les fêtes, mais la billetterie a carrément fermé ses portes pendant quelques semaines après les épisodes de pluie. Depuis jeudi, on accueille à nouveau les skieurs, mais on appelle à la prudence dans les sentiers.
Le site web d’Énergie CMB indique pour sa part que les sentiers de ski de fond classique et ski de fond pas de patin sont actuellement fermés.
«Sentiers et centre de location fermés jusqu’à nouvel ordre. Un minimum de 20 cm de neige devra être accumulé au sol pour prévoir des entretiens de qualité», note-t-on.
Manque de neige : «c'est la première fois que je vois ça» - Le Nouvelliste
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