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Saturday, December 30, 2023

La fin d'une époque pour l'information régionale au Québec - Radio-Canada.ca

La dernière édition papier des six quotidiens membres des Coops de l'information a été livrée samedi matin à travers le Québec. Ce moment marque la fin d’une époque pour l’information régionale, mais aussi la perte de nombreux emplois.

Le Droit (Gatineau/Ottawa), Le Nouvelliste (Trois-Rivières), Le Quotidien (Saguenay–Lac-Saint-Jean), Le Soleil (Québec), La Tribune (Sherbrooke) et La Voix de l’Est (Granby) miseront dorénavant sur le web et les applications mobiles pour atteindre leur lectorat.

Depuis mars 2020, les six journaux régionaux limitaient leur publication papier au samedi. La pandémie et la perte de revenus publicitaires ont précipité leur décision de se consacrer entièrement au numérique.

Il y a une petite nostalgie, a reconnu Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du Soleil, vendredi, à l’émission Tout un matin.

Elle et les membres de son équipe préfèrent se tourner vers l’avenir plutôt que de pleurer la disparition de l’édition papier de leur journal, qui est implanté dans la ville de Québec depuis 127 ans.

C’est la fin d’une page, mais ce n’est pas la fin de l’information [...] Ultimement, c’est pour assurer notre avenir. L’information, Le Soleil continuent d’exister.

Une citation de Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du Soleil

Mais pour plusieurs, comme les camelots et les livreurs, la fin de l’édition papier signifie la perte de leur emploi. Certains avaient le cœur lourd samedi matin, après une dernière nuit de travail.

C’est le cas de Stéphane Côté, qui est camelot pour Le Soleil depuis une vingtaine d'années. Avant lui, son grand-père avait travaillé à la livraison et à l’impression du journal.

Stéphane Côté tient un exemplaire du journal.

Camelot depuis 23 ans, Stéphane Côté a livré la dernière édition du journal « Le Soleil ».

Photo : Radio-Canada / Magalie Masson

C’est la fin d’une époque, a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada. J’ai plusieurs clients qui m’ont envoyé des cartes de Noël pour me remercier; plusieurs clients auraient aimé que ça continue. Mais on prend la vie comme elle est et on fera autre chose.

Sa collègue Lyne Lacombe, qui est livreuse depuis 28 ans, avait aussi un pincement au cœur samedi. C’est notre travail de plusieurs années, alors ça fait quelque chose. Mais c’est terminé, on n’a pas le choix.

Une question de survie

La fin de l’édition papier des quotidiens membres des Coops de l’information résulte des compressions budgétaires qui ne cessent de s’accentuer dans le milieu des médias. Cette décision était devenue quasi inévitable pour assurer la survie financière de ces journaux régionaux.

Le modèle économique ne tient plus pour une coop à but non lucratif comme nous. On est très fiers d’avoir tenu le fort aussi longtemps que possible avec ce médium-là.

Une citation de Hugo Fontaine, directeur général de La Tribune

Comme l’équipe du Soleil à Québec, celle de La Tribune a choisi de souligner la fin de l’édition papier avec un numéro spécial volumineux qui retrace l’histoire du journal dans la ville de Sherbrooke, où il rapporte l’actualité depuis 114 ans.

Un homme regarde son écran d'ordinateur.

Serge Denis et l'équipe de « La Tribune » ont produit la dernière édition papier du quotidien sherbrookois.

Photo : Radio-Canada / Arianne Béland

Serge Denis, chef de pupitre pour l’édition papier, a travaillé à l’élaboration de ce numéro spécial pour son dernier jour de boulot. Après une carrière de 32 ans, il est prêt, comme son journal, à prendre un nouveau départ.

Il n’y a pas d’inquiétude, juste un petit chagrin. Comme quand les vinyles sont disparus. Voyons si le papier va revenir comme le vinyle est revenu.

Une citation de Serge Denis, chef de pupitre au journal La Tribune

En 2019, Le Droit, Le Nouvelliste, Le Quotidien, Le Soleil, La Tribune et La Voix de l’Est avaient fait l’objet d’une restructuration importante et avaient été regroupés dans une toute nouvelle entité, la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

Les six quotidiens étaient alors menacés de fermeture après que leur propriétaire, le Groupe Capitale Médias, se fut placé sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Le plan de sauvetage a permis de maintenir les six journaux en les transformant en coopératives.

Avec les informations de Magalie Masson, Ariane Béland et Philippe L’Heureux

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Un «dur moment à passer», selon Pierre Jobin - Le Devoir

Lorsque sa fille lui a annoncé qu’elle allait étudier en journalisme, Pierre Jobin a ressenti une certaine inquiétude, avoue-t-il. Celui qui prendra sa retraite au retour des Fêtes est bien placé pour savoir que les médias connaissent une crise sans précédent. Chef d’antenne de TVA à Québec durant presque 30 ans, il aura vu les audiences des bulletins de nouvelles s’effriter avec les années. Une réalité qui touche aussi maintenant dans une certaine mesure la radio commerciale, a-t-il pu observer depuis son entrée en poste comme directeur de l’information chez Cogeco, il y a presque trois ans. 

Pour autant, Pierre Jobin n’a pas non plus tenté de dissuader sa fille Anne-Sophie, aujourd’hui journaliste pour TVA à Montréal, de suivre ses traces. Il n’en démord pas : il y a encore un avenir à l’information. « C’est évident que, pour les jeunes qui veulent faire ce métier en ce moment, c’est inquiétant. Mais on n’est pas en Russie ou en Chine, quand même. Il y aura toujours un besoin pour de l’information. Les gens cherchent à être informés, même si ce n’est plus nécessairement avec le bulletin de nouvelles de 18 h ou de 22 h. C’est un dur moment à passer, mais je suis assez optimiste. Les gouvernements ont maintenant pris conscience que les médias ont besoin d’aide pour compenser la perte des revenus publicitaires au profit des géants du Web. » 

Encore faut-il que cette aide gouvernementale soit à la portée de tous les médias. Actuellement, la radio commerciale est la grande oubliée des différents programmes mis en place par Québec et Ottawa, déplore Pierre Jobin. « Il y a des aides pour la presse, pour la télé, mais rien pour la radio », résume l’actuel directeur de l’information, des sports et de Radio Circulation chez Cogeco Média. 

La radio en crise 

L’entreprise regroupe une vingtaine de stations, dont le 98,5, la radio parlée la plus écoutée à Montréal, mais aussi CKOI, le réseau Rythme, ou encore le FM93, à Québec. Lors des audiences devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), Cogeco Média n’a pas caché que certaines fréquences étaient déficitaires, laissant entendre que des fermetures pourraient survenir. 

À l’échelle du pays, les revenus des stations de radio privées ont chuté de 24 % durant la pandémie. Entre 2013 et 2022, le temps moyen consacré à l’écoute de la radio par les Canadiens est passé de 18,5 heures à 10,6 heures par semaine. « La radio parlée va bien. C’est la radio musicale qui a plus de difficultés à cause des plateformes d’écoute », explique Pierre Jobin, qui croit que l’heure est peut-être venue de réfléchir au mandat des radios musicales.  

Cela étant dit, les stations parlées, comme le 98,5 et le FM93, subissent aussi l’exode des annonceurs vers les géants du Web que sont Facebook et Google. Comme en télé, les revenus publicitaires en radio ont baissé de manière beaucoup plus importante que les cotes d’écoute. « Les grands annonceurs de Toronto, comme Ford ou General Motors, ont arrêté d’acheter de la publicité durant la pandémie. Malheureusement, ils ne sont pas encore tous revenus. Donc, on a beau être numéro un à Montréal, les revenus sont moins là qu’avant », résume celui qui a commencé à travailler à la radio lorsqu’il avait à peine 15 ans, au Saguenay. 

L’ancien lecteur de nouvelles interpelle d’ailleurs les annonceurs, qui ont leur rôle à jouer, selon lui, dans la survie de l’écosystème médiatique : « Les annonceurs devraient prendre conscience que c’est dans l’intérêt de la démocratie de soutenir les médias. Je ne suis pas naïf, je comprends qu’ils doivent être présents aujourd’hui sur Facebook. Mais plutôt que de mettre tous leurs oeufs dans le même panier, ne pourraient-ils pas plutôt investir quelque chose comme 70 % de leur budget dans Facebook et 30 % à Cogeco ou à TVA ? »

Les yeux rivés sur le 98,5 

À 61 ans, Pierre Jobin entend ralentir le rythme dans les prochaines années. Mais il se dit prêt tout de même à accepter quelques mandats de consultant, si on lui en fait la demande. Les médias le passionnent toujours. Il surveillera, bien entendu, l’arrivée cet automne de Patrick Lagacé dans la case horaire du matin au 98,5, en remplacement de Paul Arcand, qui prend sa retraite. Le départ du roi incontesté des ondes fera-t-il perdre au 98,5 la première position qu’il détient depuis des années à Montréal ? 

« Oui, Paul Arcand est un monument. Oui, ce sont de gros souliers à chausser. Mais je crois que Patrick Lagacé a tout ce qu’il faut pour réussir. Il est très conscient du défi qui l’attend. On travaille très fort pour monter son équipe », répond Pierre Jobin, qui croit que le 98,5 continuera de dominer sur le plan des audiences.

Dans le créneau de la radio parlée d’information, seule Radio-Canada, qui ne diffuse pas de publicité, est en concurrence directe avec le 98,5 dans la métropole à l’heure actuelle. Le marché de Québec, pourtant beaucoup plus petit, compte étrangement beaucoup plus de stations.

Bell, le principal concurrent de Cogeco, pourrait en théorie profiter du départ de Paul Arcand pour convertir l’une de ses antennes à Montréal en radio parlée, mais cela nécessiterait de longues démarches auprès du CRTC qui ne sont pas près d’aboutir, souligne Pierre Jobin. Québecor a aussi jonglé un temps avec l’idée de se lancer dans la radio traditionnelle, mais les règles du CRTC empêchent une même entreprise d’avoir à la fois un quotidien, une station de télévision et une fréquence radio dans le même marché. Et malgré toutes les coupes effectuées cette année, Québecor ne se débarrassera jamais de TVA, en est convaincu Pierre Jobin. 

Réglementation d’une autre époque 

En novembre, l’entreprise dirigée par Pierre Karl Péladeau a annoncé la suppression de 547 postes au sein de Groupe TVA, soit près d’un tiers de l’effectif. Plusieurs anciens collègues de Pierre Jobin perdront leur emploi. L’information locale écope particulièrement dans cette vague de compressions : les bulletins de nouvelles des stations régionales seront produits à partir de Québec. 

« On ne peut pas supprimer 500 emplois sans que ça paraisse sur la qualité, forcément. C’est sûr que pour les gens en région, ce sera un choc, au début, de voir leur bulletin de nouvelles animé par quelqu’un de Québec. Mais on va finir par s’adapter. » 

La télévision, comme la radio, ne mourra pas, croit Pierre Jobin. Mais les règles du CRTC qui l’encadrent datent d’une autre époque, et il est pressant qu’elles soient modifiées. « Actuellement, un abonnement pour Netflix, ça coûte une dizaine de dollars par mois, alors que l’abonnement au câble, ça monte à une centaine de dollars parce que les gens sont obligés de prendre un bouquet de chaînes. Mais les gens en écoutent juste une ou deux là-dedans. Si on leur permettait de juste s’abonner à LCN pour 2-3 $ par mois, ou à TVA Sports pour 2-3 $, ce serait déjà une grande avancée », suggère le futur retraité.

À voir en vidéo

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«No-show» de 18 personnes: la goutte de trop pour un restaurant de Québec - TVA Nouvelles

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«No-show» de 18 personnes: la goutte de trop pour un restaurant de Québec  TVA NouvellesAfficher la couverture complète sur Google Actualités
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Friday, December 29, 2023

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, nouveau record pour le Dow Jones - LesAffaires.com

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu jeudi en ordre dispersé l’avant-dernière séance de l’année, le Dow Jones atteignant un nouveau record, tandis que le S&P 500 tente de s’approcher aussi d’un sommet historique.

  Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a baissé de -86,53 points (-0,41%) à 20 929,38 points.

À New York, le S&P 500 a avancé de +1,77 points (+0,04%) à 4 783,35 points.

Le Nasdaq a reculé de -4,04 points (-0,03%) à 15 095,14 points.

Le DOW a clôturé en hausse de +53,58 points (+0,14%) à 37 710,10 points.

Le huard a clôturé en baisse de -0,0014 $US (-0,189 0%) à 0,7560 $US.

Le pétrole a clôturé en baisse de -2,11 $US (-2,85%) à 72,00 $US.

L’or a reculé de -17,90 $US (-0,86%) à 2 075,20 $US.

Le bitcoin a reculé de -919,68 $US (-2,12%) à 42 426,10 $US.

Contexte

«Ces deux derniers mois ont été vraiment spectaculaires», a commenté pour l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.

«Les capacités des marchés à prospérer alors que, dans le même temps, les banques centrales ont augmenté les taux d’intérêt et appliqué des politiques monétaires restrictives sont vraiment étonnantes», a affirmé cet analyste en évoquant la trajectoire très positive en cette fin d’année pour les indices new-yorkais.

Pour les analystes de Schwab, «les espoirs d’un changement d’orientation de la part de la Réserve fédérale (Fed) vers une baisse des taux d’intérêt l’année prochaine et les signes d’un ralentissement de l’inflation aux États-Unis ont mis le marché dans une ambiance de vacances depuis maintenant deux mois».

Jeudi, les taux obligataires se sont un peu tendus, ralentissant les actions. Le rendement des obligations à 2 ans, qui avait fortement baissé mercredi, était en hausse à 4,27%, contre 4,24% la veille, et le rendement des bons à 10 ans montait également à 3,84%, contre 3,79%.

Au cours d’une semaine pauvre en données économiques, les investisseurs ont appris que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage avaient augmenté pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis.

Elles ont progressé de 12 000, à 218 000, plus que prévu, mais sans signaler un impact majeur sur le taux de chômage.

«Le principal point à retenir du rapport est qu’il ne va pas bouleverser la perception du marché selon laquelle le marché du travail reste globalement en bonne forme», a noté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.

«Cela signifie que le niveau des demandes d’allocations chômage n’est pas encore perçu comme une menace pour l’hypothèse d’un atterrissage en douceur» de l’économie, a-t-il ajouté.

Le département du Travail publiera les chiffres officiels de l’emploi pour décembre à la fin de la semaine prochaine.

Du côté des valeurs, Boeing (BA), poids lourd du Dow Jones, s’est replié de 0,67% à 260,35 dollars américains ($US).

Le constructeur aéronautique a demandé aux compagnies aériennes propriétaires de 737 MAX, son avion-vedette, de faire des vérifications à cause d’un risque de «boulon desserré» sur le système de contrôle du gouvernail, a annoncé l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA).

Altice-USA (ATUS), filiale du câblo-opérateur et groupe de télécommunications français Altice très endetté, a vu ses titres grimper de 6,56% à 3,25 $US.

Altice-USA a cédé le fil d’informations Cheddar News à Archetype, une société de médias qui comprend Military Times, Defense News et HistoryNet, selon un communiqué de Cheddar News. Le montant de la cession n’a pas été divulgué.

Par ailleurs, des informations de presse ont évoqué un intérêt du milliardaire français Xavier Niel (groupe technologique Iliad) pour la filiale portugaise d’Altice, groupe de Patrick Drahi.

Les titres cotés à Wall Street des géants chinois de l’internet et des jeux en ligne après avoir souffert ces dernières séances à la suite de nouvelles réglementations édictées par les autorités.

Cette semaine, une centaine de jeux vidéo ont finalement été autorisés à la distribution en Chine et les autorités ont indiqué qu’elles allaient revoir la première version de leurs règlementations. NetEase (NTES) a ainsi rebondi (NTES, +1,91% à 89,30 $US). Tencent (TCEHY), autre poids lourd de l’internet chinois, a également gagné du terrain (TCEHY, +2,13%).

Très erratique, l’action Tesla (TSLA), positive en début de séance, a terminé en recul de 3,16%.

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Thursday, December 28, 2023

Boulangerie St-Méthode achetée par des capitaux américains et québécois - Le Journal de Montréal

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  1. Boulangerie St-Méthode achetée par des capitaux américains et québécois  Le Journal de Montréal
  2. La Boulangerie St-Méthode acquise par des capitaux américains et québécois  La Presse
  3. Trois nouveaux gros actionnaires pour la Boulangerie St-Méthode  Radio-Canada.ca
  4. Boulangerie St-Méthode trouve des investisseurs  Le Soleil
  5. Trois fonds d'investissement acquièrent la Boulangerie St-Méthode  EnBeauce.com

Boulangerie St-Méthode achetée par des capitaux américains et québécois - Le Journal de Montréal
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Rembourser ses dettes est la priorité financière des Canadiens en 2024 - TVA Nouvelles

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  1. Rembourser ses dettes est la priorité financière des Canadiens en 2024  TVA Nouvelles
  2. 2024 : bonnes nouvelles et irritants pour votre portefeuille | Bilans de l'année 2023 et perspectives pour 2024  Radio-Canada.ca
  3. Et pour 2024 ?  Le Devoir
  4. 2024: une économie à deux vitesses | LesAffaires.com  LesAffaires.com
  5. La Banque CIBC offre des ressources pour aider les Canadiens à gérer leurs dettes dans un contexte de craintes de récession Par Investing.com  Investing.com France

Rembourser ses dettes est la priorité financière des Canadiens en 2024 - TVA Nouvelles
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Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, nouveau record pour le Dow Jones - LesAffaires.com

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu jeudi en ordre dispersé l’avant-dernière séance de l’année, le Dow Jones atteignant un nouveau record, tandis que le S&P 500 tente de s’approcher aussi d’un sommet historique.

  Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a baissé de -86,53 points (-0,41%) à 20 929,38 points.

À New York, le S&P 500 a avancé de +1,77 points (+0,04%) à 4 783,35 points.

Le Nasdaq a reculé de -4,04 points (-0,03%) à 15 095,14 points.

Le DOW a clôturé en hausse de +53,58 points (+0,14%) à 37 710,10 points.

Le huard a clôturé en baisse de -0,0014 $US (-0,189 0%) à 0,7560 $US.

Le pétrole a clôturé en baisse de -2,11 $US (-2,85%) à 72,00 $US.

L’or a reculé de -17,90 $US (-0,86%) à 2 075,20 $US.

Le bitcoin a reculé de -919,68 $US (-2,12%) à 42 426,10 $US.

Contexte

«Ces deux derniers mois ont été vraiment spectaculaires», a commenté pour l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.

«Les capacités des marchés à prospérer alors que, dans le même temps, les banques centrales ont augmenté les taux d’intérêt et appliqué des politiques monétaires restrictives sont vraiment étonnantes», a affirmé cet analyste en évoquant la trajectoire très positive en cette fin d’année pour les indices new-yorkais.

Pour les analystes de Schwab, «les espoirs d’un changement d’orientation de la part de la Réserve fédérale (Fed) vers une baisse des taux d’intérêt l’année prochaine et les signes d’un ralentissement de l’inflation aux États-Unis ont mis le marché dans une ambiance de vacances depuis maintenant deux mois».

Jeudi, les taux obligataires se sont un peu tendus, ralentissant les actions. Le rendement des obligations à 2 ans, qui avait fortement baissé mercredi, était en hausse à 4,27%, contre 4,24% la veille, et le rendement des bons à 10 ans montait également à 3,84%, contre 3,79%.

Au cours d’une semaine pauvre en données économiques, les investisseurs ont appris que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage avaient augmenté pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis.

Elles ont progressé de 12 000, à 218 000, plus que prévu, mais sans signaler un impact majeur sur le taux de chômage.

«Le principal point à retenir du rapport est qu’il ne va pas bouleverser la perception du marché selon laquelle le marché du travail reste globalement en bonne forme», a noté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.

«Cela signifie que le niveau des demandes d’allocations chômage n’est pas encore perçu comme une menace pour l’hypothèse d’un atterrissage en douceur» de l’économie, a-t-il ajouté.

Le département du Travail publiera les chiffres officiels de l’emploi pour décembre à la fin de la semaine prochaine.

Du côté des valeurs, Boeing (BA), poids lourd du Dow Jones, s’est replié de 0,67% à 260,35 dollars américains ($US).

Le constructeur aéronautique a demandé aux compagnies aériennes propriétaires de 737 MAX, son avion-vedette, de faire des vérifications à cause d’un risque de «boulon desserré» sur le système de contrôle du gouvernail, a annoncé l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA).

Altice-USA (ATUS), filiale du câblo-opérateur et groupe de télécommunications français Altice très endetté, a vu ses titres grimper de 6,56% à 3,25 $US.

Altice-USA a cédé le fil d’informations Cheddar News à Archetype, une société de médias qui comprend Military Times, Defense News et HistoryNet, selon un communiqué de Cheddar News. Le montant de la cession n’a pas été divulgué.

Par ailleurs, des informations de presse ont évoqué un intérêt du milliardaire français Xavier Niel (groupe technologique Iliad) pour la filiale portugaise d’Altice, groupe de Patrick Drahi.

Les titres cotés à Wall Street des géants chinois de l’internet et des jeux en ligne après avoir souffert ces dernières séances à la suite de nouvelles réglementations édictées par les autorités.

Cette semaine, une centaine de jeux vidéo ont finalement été autorisés à la distribution en Chine et les autorités ont indiqué qu’elles allaient revoir la première version de leurs règlementations. NetEase (NTES) a ainsi rebondi (NTES, +1,91% à 89,30 $US). Tencent (TCEHY), autre poids lourd de l’internet chinois, a également gagné du terrain (TCEHY, +2,13%).

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«L'écosystème médiatique au Canada, au Québec, est en train de s'effondrer» - TVA Nouvelles

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  1. «L'écosystème médiatique au Canada, au Québec, est en train de s'effondrer»  TVA Nouvelles
  2. C'est (un peu) la faute aux médias  Le Devoir
  3. Pour une réinvention responsable des médias  Le Devoir
  4. Face au blocage de la presse chez Meta, les Québécois se tournent vers les sites des médias traditionnels  Le Figaro
  5. Crise des médias : les élus de La Matapédia inquiets  Radio-Canada.ca

«L'écosystème médiatique au Canada, au Québec, est en train de s'effondrer» - TVA Nouvelles
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Les États-Unis interdisent des montres Apple pour violation de brevets - La Presse

(Washington) L’interdiction de plusieurs modèles de la montre connectée d’Apple pour cause de violation de brevets est entrée en vigueur mardi aux États-Unis, l’administration du président Joe Biden ayant choisi de ne pas opposer son veto à une décision.

« Après des consultations approfondies », la représentante au Commerce Katherine Tai « a décidé de ne pas s’opposer à la décision de l’ITC, devenue définitive le 26 décembre 2023 », ont annoncé ses services mardi dans un communiqué.

La Commission américaine du commerce international (ITC) avait estimé qu’Apple avait « violé deux brevets détenus par Masimo Corporation et Cercacor Laboratories », ont-ils rappelé.

L’ITC avait recommandé le 27 octobre d’interdire aux États-Unis plusieurs modèles de l’Apple Watch, accusés par le fabricant d’appareils médicaux Masimo de copier ses technologies de détection du taux d’oxygène dans le sang.

Mais le groupe à la pomme a estimé que l’organisme américain avait tort, affirmant à l’époque que sa décision devait être annulée et qu’il était prêt à le réclamer en justice.

C’est désormais chose faite : Apple a fait savoir mardi qu’il avait déposé un appel auprès d’une juridiction fédérale.

Le gouvernement américain disposait de 60 jours à compter de la décision de l’ITC pour s’y opposer, ce qu’il fait rarement.

Apple avait annoncé dès le 18 décembre la suspension de la vente aux États-Unis des montres Apple Watch Series 9 et Apple Watch Ultra 2, afin de « respecter la décision si elle devait être confirmée », avait expliqué à l’AFP un porte-parole du groupe.

Montres non offertes

Elles ne sont plus en vente depuis le 21 décembre sur son site internet et depuis le 24 décembre en boutiques.

« Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour pouvoir proposer de nouveau l’Apple Watch Series 9 et l’Apple Watch Ultra 2 aux clients aux États-Unis aussi vite que possible », a indiqué le géant américain mardi, réitérant son « profond désaccord » avec la décision des autorités américaines.

Masimo avait saisi l’ITC en 2021 au sujet de l’Apple Watch 6, modèle mis en vente en 2020 avec une fonction de mesure du niveau de saturation du sang en oxygène, copiant, selon l’entreprise d’appareils médicaux, l’une de ses technologies brevetées.

La société a obtenu en novembre le feu vert des régulateurs américains pour la vente sur ordonnance ou en libre-service de son propre produit, porté au poignet.

L’interdiction effective des montres « est une victoire pour l’intégrité du système des brevets aux États-Unis et, au final, pour les consommateurs américains qui profiteront d’un écosystème qui récompense la véritable innovation », a réagi mardi un porte-parole de Masimo dans un communiqué, qualifiant la décision de l’ITC de « moment important » pour les États-Unis.

« La décision d’exclure certains modèles de l’Apple Watch fabriqués à l’étranger prouve que même la plus puissante entreprise au monde doit respecter la législation protégeant le droit de propriété intellectuelle », avait relevé un porte-parole de Masimo le 18 décembre, après l’annonce d’Apple.

De son côté, Apple avait lancé fin 2022 deux recours en justice pour non-respect de brevets à l’encontre de Masimo, l’accusant de copier la technologie de ses montres connectées.

« Masimo a indûment tenté d’utiliser l’ITC pour empêcher des millions de consommateurs américains d’avoir accès à un produit qui pourrait leur sauver la vie, tout en faisant de la place pour sa propre montre qui copie celle d’Apple », accusait le groupe de Cupertino fin octobre.

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Les États-Unis interdisent des montres Apple pour violation de brevets - La Presse
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Monday, December 25, 2023

Des Québécois «découragés» à leur arrivée en Floride - TVA Nouvelles

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Des Québécois «découragés» à leur arrivée en Floride  TVA Nouvelles
Des Québécois «découragés» à leur arrivée en Floride - TVA Nouvelles
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Code de conduite en alimentation | Loblaw reconnaît que l'exemple australien était erroné - La Presse

Loblaw reconnaît que l’exemple australien donné par son dirigeant, Galen Weston, pour justifier son refus de signer le code de conduite sur lequel l’industrie alimentaire canadienne travaille depuis trois ans était « inexact ». L’épicier maintient cependant que la forme actuelle du code risquerait de se traduire par une augmentation du coût des aliments.

Plus tôt en décembre, le grand patron de Loblaw avait partagé devant des élus fédéraux sa crainte que le code de conduite tel qu’il est actuellement pourrait faire bondir le prix des aliments de 1 milliard de dollars.

Il arguait qu’en Australie, la tierce partie responsable de faire respecter le code était favorable aux fournisseurs qui veulent hausser leurs prix, et que l’adoption d’un mécanisme similaire au Canada nuirait aux consommateurs.

Des propos qui ont fait sourciller les experts de l’industrie alimentaire qui ont étudié en profondeur le code australien, avait rapporté La Presse.

Dans une déclaration partagée vendredi sur LinkedIn, Loblaw s’est excusé du parallèle tracé par son dirigeant. « Nous avons revu les informations utilisées pour étayer ces propos et, malheureusement, en tentant de dépeindre de façon simple la manière dont les consommateurs pourraient être impactés par le code, nous avons mal décrit la façon dont le processus fonctionne en Australie. C’était involontaire et nous nous en excusons », a indiqué l’épicier, ajoutant que ses préoccupations au sujet de la version actuelle du code canadien restaient néanmoins « tout à fait justifiées ».

CAPTURE D’ÉCRAN

Celle-ci permettrait notamment aux fournisseurs « d’escalader les litiges en matière d’augmentation des coûts, décourageant ainsi les détaillants de refuser des augmentations de coûts injustifiées », a-t-il affirmé.

« Un code de conduite régit la manière dont les épiciers et les fournisseurs travaillent ensemble, et non la manière de faire baisser les prix. Et il est important de noter que jusqu’à présent, ceux qui prétendent que le code fera baisser les prix n’ont fait état d’aucun mécanisme identifiant comment y parvenir », a poursuivi Loblaw.

Les déclarations de Galen Weston ont ravivé les tensions entre la chaîne de supermarchés et le groupe de travail qui tente de doter l’industrie alimentaire canadienne d’un code de conduite.

Le groupe a récemment déclaré qu’il s’inquiétait du fait que ces interprétations « tout simplement erronées » se soient retrouvées dans les médias, alors que les articles du code sont pourtant « très simples » à comprendre.

Avec Marie-Eve Fournier, La Presse

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Code de conduite en alimentation | Loblaw reconnaît que l'exemple australien était erroné - La Presse
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Sunday, December 24, 2023

Éloge de la tourtière | La Presse - La Presse

Va savoir ce qui nous a pris, on a décidé de faire notre propre tourtière. C’est moins long que de faire Compostelle, pour commencer. Et pour une fraction du prix, c’est comme une plongée dans les origines.

Ils ont dit que l’intestin est le deuxième cerveau. Si ça se trouve, l’estomac est le premier.

De toute manière, quoi de plus traditionnel, festif et pertinent qu’une tourtière à Noël ?

Je ne suis pas des snobs qui lèvent le nez sur une bonne poutine. Mais je m’insurge quand on prétend qu’elle est le « plat national » du Québec. Un peu de sérieux, un peu de fierté, voyons. Ce truc n’existait même pas en 1950.

Le vrai plat national, c’est la tourtière. Un plat qui trouve ses racines en Europe, a survécu à plusieurs traversées, a été réinventé en Nouvelle-France, et réinterprété sans arrêt depuis.

C’est le plat qui rapaille la famille, qui rameute les amis, qui récompense la belle ouvrage, au camp, au champ ou à la ville. Ça combat l’hiver et la dépression saisonnière mieux que toutes les luminothérapies : ça flashe d’en dedans.

C’est le plat ajustable aux circonstances sans que ça paraisse ; on fête avec ce qu’on a sous la main, un peu plus maigre une année, un peu plus gras une autre, ça dépend si la chasse est meilleure…

C’est notre madeleine nationale : le souvenir instantané de nos mères, nos tantes, nos pères, nos oncles qui se ramène par les narines.

J’ai dit tourtière. Tourtière « du Lac », ça va de soi. Il n’y a plus de débat. Elle s’est imposée comme la reine des tourtières devant tous les « pâtés à la viande », cipailles, cipâtes. Profonde comme le Fjord, mélange déroutant de viandes domestiques et sauvages, de patates équarries, d’oignons… tout ça réuni sous une croûte de protection qui à elle seule peut justifier le plat.

C’est ça qu’on a voulu faire.

« On », c’est mon ami Michel, qui revendique une vague enfance à Jonquière et qui, saisi d’une nostalgie saisonnière, se la joue « Saguenéen » fin novembre, début décembre. Ayant moi-même plein de cousines et cousins à Chicoutimi, aussi bien vous dire que ça ne m’impressionne pas trop. « On », c’est aussi Antoine, dit « le Toine », né 450, grandi 514, qui n’a aucun parti pris régional et qui saurait arbitrer les controverses culinaires. « On », c’est enfin ma sœur Monique, venue un peu « pour aider à couper les patates », mais surtout pour me surveiller, car sans rigueur la joie culinaire est vaine.

Son autre qualité, au Toine, est d’avoir un ami chasseur qui a toujours un bout d’orignal ou de chevreuil à donner. Avec l’orignal du beau-frère d’un autre ami, on avait un quota respectable de 25 % de gibier.

Je me rends compte que bien des animaux chassés « donnés en cadeau » passent plus de temps dans les congélateurs que dans nos forêts.

Mais revenons à la tourtière, comme dirait ma sœur.

Sous la douce blondeur de la croûte tourtièresque se cachent des querelles ancestrales vicieuses et des théories irréconciliables.

C’est pas toujours joli, joli, je dois le dire.

Loin d’être une « région », le Saguenay–Lac-Saint-Jean est en vérité plus morcelé que l’Italie du XIXe siècle quand vient le temps de parler tourtière.

En recueillant les ingrédients auprès de cinq sources (confidentielles), j’ai vu que Jonquière elle-même est divisée entre Arvida-Nord et Arvida, qui bien sûr s’opposent ensemble à Chicoutimi, qui de son côté n’est absolument pas d’accord avec Alma, elle-même s’inscrivant en faux contre l’approche de Saint-Félicien ou de Roberval (où je vous recommande d’ailleurs celle de La Bonne Cuisine, restaurant familial).

Viande hachée ou en cubes ? Deux tiers patates ou moitié-moitié ? On parle en volume ou en poids ? Pâte dessous ou seulement par-dessus ?

Il n’y a aucune opinion modérée sur ces questions, auxquelles on vous répond généralement : « Es-tu fou ? De la viande hachée ?? » ou « Fais donc ce que tu veux, mais ma grand-mère, c’était pas comme ça ! »

Déjà, fabriquer des cubes avec un légume rond comme la pomme de terre est une rare occasion de réaliser la quadrature du cercle. Mixer les recettes moitié-moitié pour unifier la région est une mission carrément – excusez – impossible. Que nous avons relevée néanmoins, tantôt en glissant du gras de canard au lieu du gras de porc, tantôt en substituant secrètement le fond de veau au consommé…

Les querelles d’écoles ne s’arrêtent évidemment pas à la confection.

« Tu mets ça au four 12 heures à 225 degrés », me dit Pierre Lavoie, un fier Saguenéen. Il me texte après consultation de sa tante : « Une heure à 350, baisse le feu à 250 pendant 5-6 heures, enlève le papier d’aluminium (Alcan) la dernière demi-heure. »

Il appelle une autre de ses tantes.

« Une heure à 350, 6-7 heures à 250 avec le papier. »

Ça, c’est dans UNE famille…

Comme vous savez, la tourtière remonte à la plus haute Antiquité. On a retrouvé sur des tablettes d’argile mésopotamiennes des recettes de pâtés de viande en croûte. Vraiment. Partout dans le monde on a sa version d’un plat où de la pâte enveloppe de la viande.

Depuis des siècles, les Français font des « tourtes », du même genre que les pâtés à la viande. Les Anglais ont importé en Amérique une sea pie, qui est aussi un ancêtre du « cipaille » et de ce que j’appelle ici « vraie tourtière », mais qui est la synthèse de toutes nos origines. Sans les chasseurs des Premières Nations, qui ont montré aux Européens comment chasser l’orignal et les autres bêtes qu’ils ne connaissaient pas, la tourtière ne serait pas la tourtière.

Comme partout ailleurs, ce qui est « original » et « authentique » est le fruit d’un interculturalisme que ne renierait pas Gérard Bouchard. Ce n’est jamais figé dans le temps, jamais définitif, même quand on pense détenir « la » recette, qui n’a jamais existé.

L’essentiel n’étant pas, bien sûr, dans le détail des ingrédients, mais la transmission des anciens aux suivants, des vieux aux nouveaux Québécois, dans ce fil qui nous relie aux origines, qu’on appelle « tradition », mais qui n’arrête jamais de nous mener plus loin.

Car il n’y a pas de tradition sans amour.

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Éloge de la tourtière | La Presse - La Presse
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L'inflation mène plusieurs Canadiens à réduire leurs dépenses pour Noël - Radio-Canada.ca

En raison de leur budget restreint, de nombreux Canadiens ont de la difficulté à répondre aux attentes liées à la période des Fêtes, notamment l'achat de cadeaux et la préparation de repas pour la famille et pour les amis.

Les gens ressentent une forte pression financière pour maintenir le degré de tradition, de confort ou de divertissement auquel ils sont habitués, fait remarquer Janet Music, chercheuse associée au laboratoire d'analyse agroalimentaire de l'Université Dalhousie, à Halifax.

Il existe un véritable lien émotionnel avec les traditions évoquées en cette période de l'année, par exemple la nourriture sur la table et sa signification, et cela peut être très coûteux, ajoute-t-elle.

Prix élevés

Un repas de Noël traditionnel pour un groupe de quatre à six personnes coûterait en moyenne 104,85 $ cette année, selon les données du laboratoire. Ce prix comprend la dinde, les pommes de terre, les sauces, les légumes, la farce, la tourtière, le lait de poule et le dessert.

Le coût varie toutefois selon les régions au pays. Les prix des denrées alimentaires sont plus élevés dans les provinces maritimes, par exemple, et encore plus dans les territoires du Nord.

Si les prix des aliments baissent lentement après trois années d'inflation, les produits typiquement associés aux repas des Fêtes restent dispendieux. Le prix de la dinde a augmenté de 5 % par rapport à l'année dernière, celui des pommes de terre de près de 7 % et celui des carottes de près de 13 %, selon les données du laboratoire d'analyse agroalimentaire de l'Université Dalhousie.

Record dans les banques alimentaires

Deux femmes mettent des denrées dans des bacs de plastique.

Le nombre de Canadiens qui ont recours aux banques alimentaires a atteint un niveau record cette année avec plus de 1,9 million de visites en mars 2023.

Photo : iStock

Le nombre de Canadiens qui ont recours aux banques alimentaires a atteint un niveau record cette année avec plus de 1,9 million de visites en mars 2023, dépassant de 32 % le précédent record, établi l'année dernière.

Dans une enquête nationale publiée en octobre 2022, 30 % des Canadiens ont déclaré qu'ils consommaient moins d'aliments sains en raison de l'augmentation des prix et près de 20 % ont affirmé qu'ils sautaient des repas pour économiser de l'argent.

Le laboratoire d'analyse agroalimentaire prévoit que les prix des denrées alimentaires continueront d'augmenter l'année prochaine, mais à un rythme moins soutenu, soit de 2,5 à 4,5 % dans l'ensemble.

Restreindre les dépenses

Alors que les données de Statistique Canada indiquent que la composante alimentaire de l'indice des prix à la consommation a augmenté de 5,9 % au cours des 12 derniers mois, le rapport 2024 du laboratoire agroalimentaire révèle qu'une famille moyenne a en fait dépensé 693 $ de moins pour l'alimentation au cours de l'année.

Cela signifie que les Canadiens ont probablement moins mangé ou qu'ils se sont rabattus sur des produits moins chers pour couvrir d'autres dépenses croissantes.

Selon un sondage réalisé en juillet par Ipsos, 47 % des consommateurs de viande ont déclaré qu'ils prévoyaient de réduire leur consommation de viande cette année. Le coût est la raison la plus souvent invoquée pour justifier cette décision.

D'autres dépenses en cause

Selon Mme Music, la réduction des dépenses pendant les fêtes de fin d'année s'explique en partie par les pressions financières liées à l'inflation, qui se font sentir dans d'autres domaines, notamment le logement.

Le budget alimentaire est celui dans lequel les gens puisent lorsqu'ils ont besoin de couvrir des dépenses plus importantes, explique Mme Music. L'augmentation du coût de l'hypothèque ou du loyer, par exemple, n'est pas quelque chose qu'on peut régler à court terme.

À l'heure actuelle, c'est le logement qui absorbe toutes les autres dépenses discrétionnaires, affirme la chercheuse.

Des répercussions émotionnelles

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré la semaine dernière que la confiance des consommateurs était au plus bas niveau de la récession, même si le taux de chômage s'établit à des niveaux pré-COVID-19.

Selon lui, il ne fait aucun doute que l'inflation est en grande partie responsable de ce problème.

Les gens ont l'impression de travailler fort, mais leurs chèques de paie ne leur permettent plus d'acheter ce qu'ils avaient l'habitude d'acheter, a-t-il déclaré à la suite de son dernier discours de l'année.

Selon Mme Music, certains Canadiens, y compris des personnes qu'elle connaît, renoncent complètement à la traditionnelle fête de Noël. C'est ce que mes amis et moi observons dans notre entourage, dit-elle.

Les gens ne veulent peut-être pas prendre le risque de trop dépenser, parce qu'ils ne savent pas ce que le mois prochain leur réserve, fait-elle observer. C'est donc une chose à laquelle ils doivent renoncer et c'est émotionnellement difficile.

Avec les informations de CBC

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