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Wednesday, October 18, 2023

St-Pierre Plamondon prône une armée et une devise québécoise - Le Devoir

Le Parti québécois (PQ) n’a même pas déposé son « budget de l’an un » renouvelé que son chef, Paul St-Pierre Plamondon, se met à rêver d’un Québec indépendant doté d’une armée et d’une monnaie propres à lui.

Après avoir évité d’esquisser les contours d’un Québec souverain en campagne électorale, puis s’en être remis à ses membres, qui devront voter sur le contenu d’un livre blanc en 2025, l’élu péquiste s’est avancé davantage sur la question, mercredi.

Interrogé en mêlée de presse sur les relations diplomatiques éventuelles du Québec au lendemain d’un référendum gagnant pour le « Oui », M. St-Pierre Plamondon est allé jusqu’à donner son appui à la création d’une monnaie québécoise. « A priori, moi, je suis favorable à ce qu’il y ait un plan de transition qui mène éventuellement à une politique monétaire proprement dite québécoise », a-t-il dit.

« L’enjeu, avec la péréquation puis les revenus découlant du pétrole de l’Alberta, c’est que, oui, il y a un versement de péréquation, mais il y a un gonflement de la monnaie canadienne qui nuit épouvantablement à nos exportations », a-t-il développé. « Donc de ne pas avoir notre propre politique monétaire… »

En 2014, la cheffe péquiste Pauline Marois avait affirmé en campagne électorale que le Québec conserverait le dollar canadien et une frontière ouverte avec le reste du Canada, même au lendemain d’une victoire de son camp au référendum. Puis, en 2020, le Comité national des jeunes du Parti québécois avait proposé la naissance d’une « piastre » québécoise.

Le premier ministre du Québec au moment du référendum de 1995, Jacques Parizeau, a toujours refusé d’abandonner le dollar canadien. Mais selon Paul St-Pierre Plamondon, le contexte économique n’est plus du tout le même. « [Ça] n’a rien à voir, a-t-il soutenu mercredi. On est dans une économie mondialisée très standardisée à l’échelle internationale. »

Une armée du Québec

 

Depuis son arrivée en poste, « PSPP » a toujours évité de se positionner sur ces détails. Mais à quelques jours seulement du dépôt d’une mise à jour des finances du Québec souverain, il a déballé son sac.

Faudrait-il d’une armée québécoise ? lui a demandé un journaliste. « Oui. Maintenant, sous réserve des paramètres qui seront définis au sein du Parti québécois », a-t-il dit.

Des détails à ce sujet se retrouveront dans le budget de l’an un que l’élu péquiste déposera lundi. Selon lui, en tout cas, l’accession du Québec à l’OTAN irait de soi. « À chaque fois que le Québec peut avoir une représentation internationale et donc une influence positive sur le cours des choses, on va le prendre », a affirmé M. St-Pierre Plamondon, tout en promettant, « évidemment », une diplomatie mondiale et des ambassades.

« Si on regarde le rôle d’États de plus petite taille dans la diplomatie mondiale. Prenons le Danemark, […] prenons la Norvège, prenons la Suisse, la Hollande… Plusieurs nations plus petites jouent le rôle de facilitateur vers la paix », a-t-il indiqué.

QS en accord

 

Après avoir affronté le PQ sur le thème de l’indépendance en début de semaine, Québec solidaire s’est rangé du côté de PSPP, mercredi. « Un pays, normalement, a une monnaie. […] Un pays, normalement, a une armée », a indiqué le député solidaire Vincent Marissal en mêlée de presse au parlement.

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Le PQ présentera lundi prochain son portrait renouvelé des finances d’un Québec indépendant. L’exercice avait été effectué en 1973 par Jacques Parizeau, qui en avait d’ailleurs profité pour prévoir la mise sur pied d’une armée de 8000 hommes, au coût de 165 millions de dollars.

Le premier ministre François Legault, alors dans l’opposition avec le Parti québécois, l’avait ensuite mis à jour en 2005.

Accosté mercredi avant la période des questions, le chef du gouvernement caquiste a lancé un défi à son adversaire péquiste. « J’ai hâte de voir qu’est-ce qui fait que le trou de 13 milliards de dollars de péréquation [disparaît] », a-t-il lancé.

Au sujet de la monnaie canadienne, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, a évoqué les « mérites » d’avoir une devise commune avec le Canada et même d’avoir une « monnaie nord-américaine ». « Il y a des segments pour lesquels on doit avoir une souveraineté. La monnaie n’en est pas une », a-t-il ajouté.

Avec Alexandre Robillard

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