Alors que de plus en plus de Canadiens investissent dans des véhicules électriques, le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, et le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg, ont annoncé mardi « le premier corridor pour l’approvisionnement en carburants de remplacement » entre le Canada et les États-Unis.
Ce corridor, qui reliera la ville de Kalamazoo, au Michigan, à la ville de Québec en passant par Toronto et Montréal, veut aider les automobilistes à charger leur véhicule ou à se ravitailler en carburant sans avoir de soucis lorsqu'ils doivent traverser la frontière, explique le ministre des Transports du Canada.
Selon lui, cette initiative, qui vise notamment à construire des bornes de recharge pour véhicules électriques tous les 80 km, contribuera à améliorer la qualité de l’air en plus d’aider les gens à économiser sur les carburants traditionnels
.
Il s'agit, entre autres, de rassurer les utilisateurs de véhicules électriques par rapport aux défis qu'ils doivent relever quotidiennement, notamment le manque de bornes de recharge le long des routes rurales.
Pour Jean-Thomas Bernard, professeur auxiliaire au Département de sciences économiques à l'Université d'Ottawa, le contexte canadien rend la transition plus complexe. Au Québec, il y a des personnes qui vont parfois aux États-Unis avec leur véhicule électrique. Évidemment, c’est une difficulté présentement, dit-il. Il faut être très prudent pour s’assurer de pouvoir recharger son véhicule quand on en a besoin.
« Il faut penser qu'ici en hiver les batteries se déchargent plus vite. »
Le président de l’Association des véhicules électriques de Windsor-Essex se veut quant à lui plus optimiste. C’est certainement une bonne nouvelle pour toute personne qui souhaite acheter un véhicule électrique ou qui en a déjà un, souligne-t-il. Nous avons besoin de cette infrastructure pour faciliter la transition vers l’électrique.
Vers l’uniformisation des systèmes de recharge
Pour pallier les enjeux, la solution serait de créer un système uniforme qui réponde aux différents besoins des utilisateurs.
Selon le président de l’Association des véhicules électriques du Québec, Simon-Pierre Rioux, les conducteurs de voitures de marque Tesla étaient jusqu’ici les mieux servis en matière de stations de recharge.
Le standard pour les véhicules en Amérique du Nord, c’est le standard CCS combo. Le seul manufacturier qui ne l’utilise pas, c’est Tesla, qui possède son propre réseau de superchargeurs dans des emplacements ayant une quantité impressionnante de bornes de recharge rapide
, explique-t-il.
Il croit néanmoins que la nouvelle entente permettra aux constructeurs de rattraper leur retard, la priorité étant de rendre le service accessible de part et d’autre de la frontière.
Pour améliorer le service, le gouvernement canadien doit également se pencher sur la question des méthodes de paiement. Le projet qui avait été présenté par le président Biden stipule que les bornes doivent couvrir tous les accès routiers et qu’on accepte les cartes de crédit, ce qui n’est pas le cas au Canada.
Une limite qui devrait être corrigée par les acteurs du secteur au Canada.
En attendant, les experts estiment que, si l’expérience des usagers est négative au lancement du projet, il sera difficile de les convaincre de la poursuivre par la suite.
L'annonce survient alors que le groupe Stellantis accuse le gouvernement fédéral de ne pas respecter l'accord conclu pour la construction de la première usine de batteries pour véhicules électriques au pays.
Avec les informations de Cyrielle Delmas, de CBC
Le Canada et les États-Unis s'entendent pour augmenter le nombre de bornes de recharge - Radio-Canada.ca
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