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Friday, March 3, 2023

L'engourdissement immobilier devrait se poursuivre en 2023, selon une étude - Radio-Canada.ca

Une passante et son chien devant une maison à vendre, l'hiver.

Les ventes de propriétés existantes diminueront de 25 % en 2023, selon une étude du marché immobilier produite par Desjardins.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

La rareté des logements disponibles à la location, la cherté des loyers, mais aussi la hausse des taux hypothécaires, entre autres conséquences de l'inflation, exercent une pression sur le marché immobilier qui devrait s'accentuer en 2023, selon une étude publiée jeudi par le Mouvement Desjardins.

Les ventes de propriétés existantes diminueront de 25 % en 2023, établit un rapport produit par deux économistes, Hélène Bégin et Maëlle Boulais-Préseault. Elles évaluent ainsi que le recul sera semblable à celui de 2022 et qu'il faudra attendre 2024 pour que la situation s'améliore.

Parallèlement, la baisse du prix moyen, qui s’établit déjà à 8,1 % au Québec depuis le sommet d’avril 2022, devrait atteindre 17 % d’ici la fin de 2023, prédisent aussi les deux économistes.

Dans le contexte inflationniste, les aspirants acheteurs peinent à financer leur premier projet immobilier, fait remarquer Mme Bégin en entrevue à l'émission Midi Info. Quant aux investisseurs locaux ou internationaux, qui représentaient environ 20 % des ventes de propriétés au pays avant la remontée des taux d’intérêt, ils sont également moins actifs, note le rapport.

Marché au ralenti

Les constructions de nouveaux logements, qui ont diminué de 15,8 % en 2022, devraient elles aussi baisser d’environ 20 % au cours de 2023, selon les prévisions économiques.

La rétraction du marché locatif s'explique notamment par la demande liée à la reprise de l'immigration après les restrictions sanitaires de la pandémie, précise Mme Bégin, mais aussi par le fait que les aînés locataires en âge de déménager en résidence adaptée préfèrent rester dans leur logement, ajoute-t-elle.

Or, plus le marché locatif est serré, plus ça exerce une pression à la hausse sur le loyer, évoque Hélène Bégin en citant les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) : à l’échelle du territoire québécois, les échantillons démontrent que le prix pour se loger a augmenté de 9 % entre 2021 et 2022. Cette hausse devrait atteindre 10 % en 2023, selon Mme Bégin.

Il faudrait accélérer la construction pour avoir plus de choix sur le marché, mais avec la remontée des taux d’intérêt, c’est l’inverse [qui se produit], observe Hélène Bégin au micro de l'émission Midi Info.

« Ça va prendre un coup de pouce au niveau des programmes gouvernementaux pour permettre aux constructeurs/ promoteurs de poursuivre la construction de logements locatifs [...]. La construction diminue au moment où elle doit s’accélérer. »

— Une citation de  Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins

L'horizon devrait s'éclaircir en 2024 avec la baisse anticipée des taux d’intérêt hypothécaires, ce qui rendra les biens immobiliers plus abordables et s'accompagnera d'un regain des ventes de propriétés, anticipe le rapport.

Les économistes prévoient même une lente remontée des prix au cours de 2024. Les nouvelles constructions devraient elles aussi reprendre de la vigueur, selon elles.

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