C’est la fin pour le Centre du rasoir. Sous la protection de la loi sur la faillite depuis décembre, l’enseigne va finalement disparaître et la majorité des magasins vont fermer, a appris Radio-Canada.
Deux employés ont confirmé avoir été informés de la faillite du groupe et du fait qu'ils devaient quitter les lieux avant l’arrivée des huissiers.
On est arrivés à midi, ça fermait. On nous a dit que les magasins étaient en faillite. Il fallait sortir du magasin le plus rapidement possible
, assure l’un d’entre eux.
Radio-Canada a pu consulter un avis envoyé par le Bureau du surintendant des faillites dans la journée à plusieurs magasins.
L’entreprise gérée par le Groupe CDREM, propriété de Patrice Demers, ancien patron de CHOI Radio X, n’avait pas rappelé Radio-Canada au moment de la publication de cet article.
Une journée triste, dit le syndicat
La bannière compte 34 magasins (dont une dizaine de franchisés) et 150 employés dont la plupart sont syndiqués auprès des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC).
C’est une journée triste pour des travailleurs et travailleuses. Plusieurs ont de nombreuses années de service à leur actif. Le fait que la faillite se déclare un mercredi, ça veut dire qu’ils ne seront pas payés demain. Mais on va faire les représentations nécessaires pour aller chercher le salaire des employés
, a pour sa part confirmé Tony Filato, président des TUAC, section locale 500.
Selon lui, tout s'est fait très rapidement durant la journée de mercredi.
« On m'a dit que le syndic était vite venu changer les serrures, barrer les portes. Il va prendre le stock des magasins. »
Ces dernières semaines, l’entreprise s’était protégée de ses créanciers. Un plan de redressement avait été soumis, mais il n’avait pas été accepté et aucun acheteur sérieux n’avait été trouvé, selon nos informations.
Fondé il y a 60 ans
Le Centre du rasoir a été fondé il y a environ 60 ans. Au tournant des années 2010, le groupe a fusionné avec Boutik Electrik.
Il y a cinq ans, le groupe a fait des changements importants et est devenu propriétaire d’une partie des magasins.
Au cours des dernières années, la pandémie, le commerce en ligne, la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation ont fragilisé davantage le groupe.
Avec les Amazon de ce monde, c’est de plus en plus difficile d’attirer les clients, surtout dans les centres commerciaux
, a expliqué M. Filato.
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