Des propriétaires développeurs de la métropole s’unissent pour créer l’Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du Grand Montréal (ACHAT). Leur objectif est « d’augmenter considérablement la disponibilité de logements à missions sociales à partir d’habitations existantes et de constructions neuves ».
Ces logements répondent aux besoins des familles, des aînés, des personnes issues de l’immigration, des étudiants, des personnes monoparentales, en situation de handicap, à faibles revenus, avec problèmes de santé mentale, en réintégration sociale, etc.
, peut-on lire dans un communiqué.
Les sept membres fondateurs de l’ACHAT (Corporation Mainbourg, Espace La Traversée, Hapopex, Interloge, SHAPEM, SOLIDES et UTILE) sont des entreprises immobilières d’économie sociale.
Elles ont en commun une mission d’abordabilité, et non une mission de profit, contribuant au maintien de milieux de vie durables, exempts de rénovictions et d’hébergement touristique temporaire de type Airbnb
.
Nous répondons à l’appel des communautés, des municipalités et des gouvernements qui demandent des solutions concrètes et durables à la crise du logement. Nous aurons besoin d'appui pour y arriver, notamment par du financement performant et adapté à la réalité du marché actuel, ainsi qu’avec un soutien accru au développement de nos organisations
, a déclaré Sébastien Parent-Durand, directeur général de l’ACHAT.
Nous sommes prêts à soutenir la mise en œuvre de la toute nouvelle Politique métropolitaine d’habitation de la Communauté métropolitaine de Montréal, et tendons la main à tous les acteurs publics afin de fixer et d’atteindre des cibles ambitieuses de création de logements
, ajoute Louis-Philippe Myre, président du conseil d’administration de l’ACHAT et directeur général d’Interloge.
Outre la maximisation des investissements publics qui leur sont confiés
énoncée dans le communiqué, l’ACHAT ne précise pas comment elle entend augmenter le lot de logements abordables à Montréal.
Une crise du logement hors de contrôle
Plusieurs intervenants arguent qu’une crise de logement sans précédent sévit depuis plusieurs mois. Le 1er juillet dernier a témoigné d’une gravité exceptionnelle de la situation. À l'avant-veille du 1er juillet, au Québec, on comptait 750 ménages locataires qui n'avaient pas trouvé de logement
, rapportait alors la porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Véronique Laflamme.
À pareille date en 2021, 420 ménages s'étaient retrouvés en situation critique, explique Mme Laflamme.
Des chiffres qui, selon elle, ne représentaient que la pointe de l’iceberg et qui, surtout, pourraient empirer. En effet, les propriétaires d'immeubles résidentiels de Montréal verront leur avis d’imposition grimper de 4,1 % en moyenne l’an prochain.
Cette variation – du jamais-vu depuis 2011, où l'impôt municipal avait bondi de 4,3 % – se traduira par une majoration de 164 $ pour une résidence de valeur moyenne de 567 600 $, calcule la Ville , qui a mis à jour récemment son rôle d’évaluation.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et Dominique Ollivier, présidente du Comité exécutif de la Ville de Montréal, ont d’ailleurs récemment plaidé pour la diversification de la fiscalité de la Ville, dont les revenus dépendent presque exclusivement de la taxe foncière.
Quand on augmente trop la taxe foncière, qu'est-ce que ça fait? Ça fait que les propriétaires la refilent à leurs locataires. Donc, les locataires se retrouvent à financer la richesse foncière des propriétaires
, avait alors déclaré Dominique Ollivier.
Crise du logement : des propriétaires d'habitations à but non lucratif s'unissent - Radio-Canada.ca
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