La Bourse de New York explosait de joie jeudi, ouvrant en vive hausse après un ralentissement plus important que prévu de l'inflation américaine en octobre.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones grimpait de 2,48%, le Nasdaq bondissait de 5,37% et S&P 500 de 3,92%.
• À lire aussi: L'inflation ralentit enfin en octobre aux États-Unis
Après des résultats électoraux encore incertains mercredi pour le contrôle du Sénat, l'indice Dow Jones avait perdu 1,95% à 32 513,94 points, le Nasdaq, à forte domination technologique, avait lâché 2,48% à 10 353,17 points et le S&P 500 2,08% à 3 748,57 points.
Les investisseurs réagissaient avec enthousiasme au nouveau chiffre de l'inflation pour octobre qui s'est inscrit en dessous des prévisions.
Les prix à la consommation ont augmenté de 7,7% en octobre par rapport à octobre 2021, selon l'indice CPI. C'est moins que le rythme de 8,2% de hausse des prix en septembre sur un an et également en dessous des 7,9% qu'attendaient les analystes.
Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,4%, comme en septembre, et c'est également une bonne surprise, puisque les analystes s'attendaient à une nouvelle accélération, et tablaient sur +0,6%.
Ce ralentissement pourrait être le signe que les mesures prises par la banque centrale américaine, la Fed, pour ramener l'inflation dans les clous en relevant drastiquement le coût de l'argent, commencent enfin à porter leurs fruits.
«Cela semble apaiser les inquiétudes quant à l'agressivité de la Fed, et assouplit les conditions financières alors que les rendements du Trésor et le dollar chutent», soulignaient les analystes de Schwab.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à dix ans se rétractaient fortement à 3,91% contre 4,15% la veille, ce qui donnait de l'allant aux actifs risqués et aux actions.
Le dollar piquait du nez face par rapport à la livre (-2,35% à 14H30 GMT) et à l'euro (-1,35%).
Écoutez l'édito économique de Michel Girard diffusé chaque jour en direct à QUB radio:
Le tassement de la hausse des prix aux États-Unis «pourrait marquer le début d'une longue tendance de désinflation qui, nous le pensons, va convaincre la Fed d'interrompre son cycle de hausses des taux d'intérêt au début de l'année prochaine», assurait Paul Ashworth de Capital Economics.
Les bonnes nouvelles sur l'inflation balayaient les incertitudes qui avaient habité les investisseurs la veille sur le front électoral.
Les investisseurs avaient en effet entrevu les perspectives d'un retour républicain au Congrès, prenant le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat.
Mais les électeurs ont livré un verdict mitigé, les républicains se dirigeant vers le contrôle de la Chambre avec des marges plus faibles que prévu et la course au Sénat restant ouverte avec trois États étant encore incertains.
À la cote, les grands noms du secteur de la technologie reprenaient de la vigueur et dopaient le Nasdaq à l'instar de Tesla (+4,03%), Apple (+5,30%), Google (Alphabet, +6,49%) et Meta (+5,04%).
Même le secteur de la cryptomonnaie retrouvait des couleurs alors qu'il a été battu en brèche après la débâcle de la plateforme FTX. Coinbase gagnait 10,42%, Robinhood +5,89%. Le bitcoin ralentissait sa chute à -1,49% à 17.473 dollars, restant proche toutefois de son plus bas en deux ans.
Le constructeur de voitures électriques Rivian gagnait plus de 15% à 32 dollars après avoir subi une perte plus mince que prévu au troisième trimestre et confirmé son objectif de production pour l'ensemble de l'année à 25 000 véhicules..
Inflation ralentie: Wall Street explose de joie à l'ouverture - TVA Nouvelles
Read More
No comments:
Post a Comment