Un agriculteur de Saint-Jude, en Montérégie ont été bannis à vie du programme de recrutement des travailleurs étrangers pour les mauvais traitements qu’il a fait subir à ses travailleurs étrangers.
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Jean Lemay, désormais banni à vie du programme de recrutement des travailleurs étrangers, a enfreint la loi fédérale sur l'embauche en ne respectant pas les salaires et les conditions de ses offres d'emploi initiales.
L’agriculteur de la Montérégie a aussi écopé d’une amende de 198 750 $ pour ne pas avoir respecté ses travailleurs guatémaltèques.
Ces derniers seraient restés impayés pendant un mois, ont-ils dénoncé dimanche à TVA Nouvelles. Sans salaire, ils devaient tout de même payer leur loyer à l’agriculteur, en plus de devoir débourser des frais pour se nourrir.
«C’est eux qui payaient la bouffe et ils payaient en plus la maison même s’ils ne travaillaient pas», a rapporté Melvin Mendez, intervenant auprès des travailleurs migrants et porte-parole pour le Réseau d’aide aux travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ).
Cette tactique aurait permis au propriétaire de la ferme de Saint-Jude de générer un profit supplémentaire alors qu’il payait ses employés guatémaltèques au salaire minimum.
«Monsieur Lemay leur doit en moyenne, à peu près, 3000 $», a souligné Michel Pilon, directeur général du RATTMAQ.
En collaboration avec la Sûreté du Québec et le consulat guatémaltèque, le RATTMAQ est intervenu le 26 novembre dernier pour «secourir» les travailleurs de la ferme de M. Lemay.
Le 18 novembre, le consulat guatémaltèque avait notamment rencontré 19 ouvriers, à la suite de plaintes contre le propriétaire pour la violation des droits du travail. «En raison des conditions dans lesquelles ils se trouvaient, la mission consulaire a demandé aux autorités canadiennes une intervention d’urgence pour secourir les 19 travailleurs restés sur la ferme», a annoncé le ministère guatémaltèque des Affaires étrangères par voie de communiqué.
M. Lemay n’a pas retourné les appels de TVA Nouvelles pour donner sa version des faits tandis que les employés sur le terrain ont été peu collaboratifs.
Travailleurs étrangers secourus: impayés et vendus à d'autres agriculteurs - Le Journal de Montréal
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