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Thursday, December 2, 2021

Pétrole: l'OPEP+ continue d'ouvrir les vannes malgré la menace Omicron - TVA Nouvelles

Les treize producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l'accord OPEP+ ont décidé jeudi de poursuivre leur politique d'augmentation graduelle de la production malgré les craintes liées au variant Omicron.

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Cette annonce a pris le marché par surprise et provoqué une nouvelle chute des cours.

Le groupe va «ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 400.000 barils par jour en janvier», comme c'est le cas chaque mois depuis mai 2021, a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l'issue d'un sommet tenu par visioconférence.

Les analystes s'attendaient au contraire à un gel de la production par le club emmené par l'Arabie saoudite et la Russie.

Le nouveau variant du Covid-19 plane en effet comme une menace sur la demande de brut et avait incité les investisseurs à tabler sur une stratégie plus prudente de la part de l'OPEP+.

«Contrairement à certaines attentes qui ne prévoyaient qu'une hausse modérée ou pas de hausse du tout pour janvier, c'est exactement l'inverse qui s'est passé», a réagi Fawad Razaqzada, analyste de Thinkmarkets.

«De manière assez surprenante, l'OPEP+ a décidé de poursuivre l'augmentation, renvoyant les prix dans le rouge», a renchéri Michael Hewson, de CMC Markets.

Les prix du brut ont en effet plongé à respectivement 65 et 62 dollars pour le baril de Brent et celui de WTI, au plus bas depuis le 23 août.

S'ils limitaient quelque peu leurs pertes vers 15H45 GMT, à 69 et 66 dollars, les cours étaient de 15% inférieurs à ceux de jeudi dernier.

Ce n'est cependant rien comparé aux abîmes du plus fort de la pandémie, quand le WTI s'était aventuré en terrain négatif, une première dans l'histoire.

Cette décision «s'explique avant tout par le fait que le marché est équilibré et que la demande est en train de se rétablir», a déclaré peu après la réunion le vice-Premier russe Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes.

Même s'il a concédé qu'il y avait «beaucoup d'incertitudes» liées à l'influence du variant Omicron sur «la demande et la consommation des produits pétroliers».

L'OPEP+ se réserve d'ailleurs le droit de revoir sa décision «en fonction des développements de la pandémie» d'ici à la prochaine réunion, prévue le 4 janvier, selon le communiqué.

Ces jours derniers, les responsables de l'alliance avaient ménagé le suspense.

«Dans cette période incertaine, il est impératif de rester prudents dans notre approche et de nous tenir prêts à réagir aux conditions du marché», avait commenté mercredi le ministre angolais Diamantino Azevedo, dans une allocution précédant une première réunion.

Le groupe de producteurs laisse chaque jour près de 4 millions de barils sous terre en comparaison avec leurs niveaux dits de référence. Au rythme de hausse actuel, ils retrouveront leur pleine capacité à l'automne 2022.

Cette hausse de la production répond aux souhaits de Washington, qui avait appelé le cartel, de concert avec d'autres consommateurs de premier rang, à ouvrir davantage les vannes.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, portait mardi un souhait similaire.

En marge d'une conférence au ministère français de la Transition écologique, son président Fatih Birol avait émis le souhait que les membres de l'OPEP «poursuivent leurs politiques actuelles, qu'ils continuent d'accroître leur production».

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