La hausse fulgurante du prix des propriétés au cours des derniers mois joue dans l'intention des acheteurs d'acquérir une propriété. (Photo: 123RF)
Le 1er juillet sera fort probablement moins occupé au cours des prochaines années alors que les intentions d’achat de propriétés résidentielles des Québécois sont à la baisse, principalement en raison des fortes augmentations de prix observées depuis le début de la pandémie.
Un sondage de la firme Léger réalisé pour le compte de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), le Fonds immobilier de solidarité FTQ, les ministères des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) ainsi que l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) révèle que l’intention d’achat de propriétés résidentielles pour les cinq prochaines années a diminué, entre 2020 et 2021, de 2% chez l’ensemble des Québécois (25% l’an dernier contre 23% cette année).
Pour la tranche des 18 à 34 ans, qui constitue généralement la majorité des nouveaux acheteurs, l’intention d’achat a perdu 5%, passant de 52% à 47%.
La principale cause? La hausse fulgurante du prix des propriétés au cours des derniers mois. Parmi les répondants, 6% de plus ont affirmé avoir payé au moins 350 000 $ pour leur propriété en 2021 (26%) comparativement à 2020 (20%).
À peine moins de la moitié des répondants (49%) ont indiqué que le prix avait un impact sur leur désir de procéder à l’achat d’une propriété au cours des cinq prochaines années. Chez les jeunes acheteurs potentiels, cette proportion grimpe à 63%.
La majoration des prix est un facteur plus déterminant dans la région montréalaise qu’ailleurs au Québec. Le pourcentage grimpe à 52%, tandis qu’il n’est que de 43% dans la région de la Capitale Nationale.
Plus loin, plus grand, moins cher
L’arrivée du télétravail fait rêver les Québécois qui n’ont pas peur de s’éloigner s’ils peuvent trouver plus grand et, surtout, moins cher.
Les répondants indiquent à 46% qu’ils voyagent moins pour aller au travail et qu'ils sont prêts à s’éloigner. En effet, 39% veulent se rapprocher de la campagne et cherchent à diminuer le coût de la vie alors que 30% souhaitent une résidence plus grande.
«Ce qu’on a commencé à voir avec les mises en chantier, c’est un afflux migratoire vers les banlieues, les centres de villégiatures et les régions, explique le directeur du service économique de l’APCHQ, Paul Cardinal. Il y a bien sûr des endroits comme Lanaudière, les Laurentides, l’Estrie et surtout la Mauricie, mais même la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent reçoivent de nouveaux résidents. Et, avec ce que nous observons dans le sondage, cette tendance va se poursuivre.»
Projet retardé
L’enquête signale également qu’il y aura moins de mouvement du côté du marché locatif au cours des prochaines années. Si 61% des gens affirmaient vouloir déménager dans un horizon de cinq ans en 2020, ils ne sont plus que 57% en 2021.
Si les loyers sont en progression (64% payent plus de 700 $ par mois, une hausse de 5%), c’est encore le coût des propriétés qui retardent leur départ.
«Pour quelle raison est-ce que les gens louent, demande M. Cardinal. Pour 47% des jeunes, c’est pour éventuellement acheter une propriété. Ils décident simplement de rester où ils sont quelques années de plus et reportent leur achat, le temps d’être en meilleure situation financière ou que le marché immobilier se refroidisse.»
*L’enquête réalisée par la firme Léger à l’automne, auprès d’un échantillon de plus de 5 500 répondants sur internet, portait notamment sur les intentions d’achat et de vente de propriétés au cours des cinq prochaines années. Une étude semblable avait été réalisée à pareille date en 2020. L’édition 2021 de l’enquête visait à vérifier la permanence des impacts de la pandémie sur les choix résidentiels des consommateurs.
Immobilier résidentiel: la hausse des prix refroidit les ardeurs des acheteurs - LesAffaires.com
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