Le Comité d'usagers du CIUSSS de l’Est-de-l ’Île-de-Montréal a mené un sondage pour savoir ce que les usagers et les proches aidant pensent de la nourriture servie.
Ainsi, selon 1500 personnes ayant répondu, dont 781 personnes sont des proches aidants, 39 % des usagers sont insatisfaits de l’adaptation des repas, 34 % sont insatisfaits des goûts, et 33 % sont insatisfaits de l’information des menus. Toutefois, 87 % se disent satisfaits de la quantité de nourriture.
Dans les hôpitaux, 33 % sont insatisfaits de l'adaptation des repas en fonction des religions et des différences culturelles.
« Quand t’es en CHSLD, c’est ta maison, tu es là 24 h/24. Le repas est souvent la seule activité à laquelle ces gens-là ont accès. Alors c’est important que ces mets-là soient goûteux. Ça leur rappelle aussi des bons moments dans leur vie », explique la présidente du Comité des usagers, Jeannelle Bouffard.
«Ils ne savent pas ce qu’ils ont dans leur assiette», poursuit-elle.
« Ce n’est pas évident de travailler sur les goûts à tout moment quand on sait que certaines diètes doivent être pauvres en sel, pauvres en gras. Ce n’est pas toujours évident d’adapter des menus pour que ça demeure goûteux », affirme Hugo Ouellet, directeur des services techniques au CIUSSS de l’Est-de-l ’Île-de-Montréal.
« On a des enjeux budgétaires bien sûr, on est en train d’y remédier. On a des budgets qui sont disponibles maintenant, on est en train de bonifier l’offre alimentaire à plusieurs niveaux », poursuit-il.
Ce CIUSSS vient justement de recevoir du gouvernement 1,2 million de dollars supplémentaires pour la nourriture sur un budget de 35 millions.
En 2016, Sœur Angèle avait été invitée à conseiller certains CHSLD sur la qualité de la nourriture.
L'ex-ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait lancé un vaste programme avec l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec pour améliorer les repas.
Il avait même invité les journalistes à découvrir de nouveaux mets qu'il jugeait succulents.
«Je n’ai pas eu de suivi, non», lance Sœur Angèlre. «Quand on vieillit, le goût diminue puis le parfum aussi, alors c’est compliqué», explique-t-elle.
Jean Bottari, qui prend la défense des personnes âgées, reçoit régulièrement des photos et des commentaires sur les menus dans les CHSLD.
«Je ne crois pas qu’il y a eu beaucoup d’améliorations de ce côté-là», estime-t-il.
«Moi, je crois que la réforme du Dr Barrette a beaucoup nui à la nourriture au lieu d'aider», soutient M. Bottari.
Des aînés en CHSLD restent sur leur faim - TVA Nouvelles
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