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Sunday, October 31, 2021

Ex-ministre sur la liste noire des motards: «c'était un peu déstabilisant, c'était troublant» - TVA Nouvelles

L’ex-ministre québécois de la Sécurité publique Pierre Bélanger, en poste d’août 1997 à décembre 1998, a trouvé «troublant» le fait d’être mis sur la liste noire des motards.

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Il s’agit d’une des révélations qui se trouvent dans le livre Le Parloir – Manigances et déchéance de Maurice « Mom » Boucher, écrit par les journalistes Eric Thibault et Félix Séguin de notre Bureau d’enquête. 

M. Bélanger a appris qu’il figurait sur cette liste lors d’un appel avec le directeur général par intérim de la Sûreté du Québec (SQ) de l’époque. 

Ce dernier tenait d’abord à lui annoncer qu’un gardien de prison venait d’être abattu près de la résidence de l’ex-ministre. 

«Il a dit que le prochain c’était soit un procureur de la Couronne, soit un juge ou soit moi», se souvient Pierre Bélanger, qui raconte que l’information provenait, selon ce qu’il a compris, de l’écoute électronique. 

Devant la menace, la sécurité de l’ex-ministre à été immédiatement renforcée de deux gardes du corps supplémentaires. 

«Ce n’était pas évident, j’étais un jeune couple avec un bébé, alors il a fallu que je m’invente une petite histoire avec ma femme pour la rassurer, parce que tout à coup, avoir trois gardes du corps autour de moi 24 heures sur 24, ça a été un peu déstabilisant. Donc c’était ça, c’était troublant», admet-il en entrevue à LCN. 

Piette Bélanger confie avoir eu une «impression d’un peu de panique». 

«On sentait vraiment que pour la première fois, on s’attaquait vraiment à la société. Les gardiens de prison étaient terrorisés et on a eu à subir et à gérer ces contrecoups-là excessivement rapidement, presque instantanément suite à ce deuxième assassinat d’un gardien de prison» explique l’ancien ministre. 

Le sentiment de sécurité de l’ancien ministre de la Sécurité publique est revenu graduellement, principalement parce qu’il a senti la mobilisation de la société. 

«À un moment donné, je pense que c’est l’erreur fatale de Maurice «Mom» Boucher, il a trop attiré tous les projecteurs de la société. Il y a eu comme un consensus: "maintenant il faut travailler ensemble, maintenant il faut redoubler d’énergie"», croit-il. 

Pour Pierre Bélanger, la province a rarement connu une telle cohésion entre les différents corps policiers, les autorités pénales, le ministre de la Justice et le ministre de la Sécurité publique. 

«On s’est tous mis à travailler ensemble et à un moment donné on s’est dit : "là, ça va faire"», rapporte-t-il. 

Écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

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