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Thursday, September 2, 2021

Le chaos a été évité avec l'entrée en vigueur du passeport vaccinal - TVA Nouvelles

Certains restaurateurs ont observé une baisse d’achalandage hier, mais cette première journée du passeport sanitaire aura finalement été pour la plupart d’entre eux beaucoup moins rock‘n’roll que ce qu’avait anticipé le ministre Christian Dubé. 

« Les deux prochaines semaines vont être, comme on dit des fois, un peu rock‘n’roll. Il ne faut pas se le cacher », avait prévenu mardi le ministre de la Santé. 

Or, les affaires allaient rondement sur l’heure du midi sur le Plateau-Mont-Royal, où certaines terrasses étaient même remplies. 

« Il est un peu tôt pour brosser un portrait. Mais en général, ça se passe plutôt bien », constate François Meunier, vice-président aux affaires publiques pour l’Association Restauration Québec.

D’autres restaurateurs notaient que le processus pour vérifier la preuve vaccinale de la clientèle ralentissait beaucoup leurs opérations. D’autres enregistraient même une baisse d’achalandage, et ce, à Montréal comme ailleurs dans la province. 

« On n’atteint même pas 50 % de ce qu’on fait habituellement », s’insurge Arthur Joncas, gestionnaire du restaurant L’Œuforie, à Québec. 

Qui plus est, des clients ont aussi été pris de court et ne disposaient pas de leur preuve vaccinale. 

« Je ne suis pas capable d’avoir mon code QR. J’appelle au ministère, mais je suis incapable d’avoir la ligne », déplore Alexy Massebeuf, qui a tout de même pu aller manger une poutine à La Banquise. 

C’est que le gouvernement a prévu une période d’adaptation de deux semaines. À compter du 15 septembre par contre, des amendes pourront être données, une mesure dont s’accommodent la plupart des clients croisés par Le Journal. 

« En tant qu’étudiantes, on n’a vraiment pas envie que tout referme », insiste Manon Regnault, heureuse de pouvoir manger avec ses amies, comme si la vie était presque redevenue normale. 

Et pour qu’elle le reste, cette mesure est nécessaire, croit la Dre Cécile Tremblay. 

« Je pense que le passeport vaccinal pourrait inciter des gens qui hésitent à aller se faire vacciner, estime la microbiologiste et infectiologue au CHUM. Ça peut également convaincre des gens qui ont oublié de prendre leur deuxième dose d’y aller. »

La Dre Tremblay souhaiterait maintenant que le passeport sanitaire soit étendu aux universités et aux cégeps. 

Pour l’heure, il est imposé dans les restaurants, les cinémas, les salles de spectacle et les gyms, entre autres. 

Mais déjà, le ministre Dubé envisage de l’appliquer aux lieux de culte en plus.

Le gouvernement Legault ne cible par ailleurs aucun objectif précis qui permettrait de mettre fin au passeport sanitaire. 

Anthony Hotte-Matteo

Photo Anne-Sophie Poiré

Les salles d’entraînement de Montréal interrogées hier n’ont noté aucune résistance au passeport vaccinal, seulement quelques oublis. 

« C’est plus de surveillance, mais ça se déroule bien. On a eu à refuser deux ou trois personnes qui n’avaient pas leur code QR, mentionne Anthony Hotte-Matteo, gérant du centre de conditionnement Espace Thomas, à Montréal. Et, malgré le passeport, il n’y a même pas 10 % de nos clients qui ont suspendu leur abonnement. »

« On n’a pas eu à refuser de client, ajoute le copropriétaire du Studio Locomotion à Montréal, Yan Caron. Je crois en fait que le passeport sécurise plusieurs personnes. On avait communiqué avec nos membres, et environ 40 % d’entre eux nous avaient déjà fait parvenir leur code QR. »

GEN - 1e JOURNÉE PASSEPORT VACCINAL MONTRÉAL

Photo Martin Alarie

De nombreux touristes qui séjournent actuellement à Montréal ont aussi dû montrer patte blanche pour la première fois pour aller manger au restaurant hier.

« Ça a vraiment été très facile, on a présenté nos preuves de vaccins de l’Ontario et une carte d’identité et c’était bon », explique Cindy Smart, en vacances avec son mari et sa fille.

Pour trois Ontariennes en vacances dans la Belle Province, le Québec a eu raison d’imposer un passeport vaccinal.

« On se sent beaucoup plus en sécurité de savoir que les gens autour de nous sont entièrement vaccinés », soutiennent les jeunes femmes qui se réjouissent de savoir que leur province emboîtera le pas au Québec.

Pataterie chez Philippe

Photo Étienne Paré

L’instauration du passeport sanitaire a poussé les propriétaires d’un casse-croûte à fermer leur salle à manger, craignant que la vérification de la preuve vaccinale soit compliquée à gérer durant les heures de fort achalandage. 

« On manque de personnel et on n’a pas les employés pour ça », raisonne Michael Hachez de la Pataterie Chez Philippe, dans l’est de Montréal. 

Ce petit restaurant familial entend donc se concentrer sur les commandes à emporter durant le temps que sera appliquée cette mesure. 

Raymond Trottier

Un homme qui a perdu la mémoire à court terme se promène avec son code QR en guise de collier afin de ne plus l’oublier. 

Après avoir été refusé hier matin dans un resto parce qu’il ne se souvenait plus où il avait mis son document, Raymond Trottier est retourné chez lui. Il a fait imprimer sa preuve de vaccination et l’a accrochée sur lui. 

« Ils vont peut-être trop vite avec l’application, mais je suis pour ça à 100 %. C’est plus un problème ne pas être vacciné contre la COVID-19 », croit cet homme de 74 ans, devenu amnésique à la suite d’un accident. 

ELEC-BOLDUC-POUTINE

Photo Agence QMI, Jean-Luc Doumont

Au restaurant Goofy d’Alma, plus de la moitié des clients ont été refoulés à la porte hier matin.

« C’est sûr que ce matin on ne prend pas de chance. Il ne faut pas habituer les gens à ce qu’on les serve quand même », a dit Carl Bolduc, proprio du resto du Saguenay–Lac-Saint-Jean à QUB radio.

« Il y en a plusieurs qui n’étaient pas contents et il y a un petit peu de sacres, mais la plupart se retournent vers le service à l’auto », ajoute-t-il.

Les clients refoulés n’étaient soit pas vaccinés ou n’avaient pas les documents requis.

« Les gens qui n’ont pas été vaccinés présentement, ce sont vraiment comme on dirait des têtes de cochon. Même moi j’ai du personnel qui ne l’est pas. La loi leur permet de travailler. Je leur ai demandé pourquoi et ils n’ont jamais été capables de me répondre », lance le restaurateur.  

  • Écoutez l’entrevue de de Philippe-Vincent Foisy avec Carl Bolduc, propriétaire du Goofy, et Martin Guimond, propriétaire du bar Saint-Bock à Montréal, sur QUB radio:   

Les mercredis après-midi de beaux temps ne sont généralement pas très achalandés dans les cinémas, ce qui a permis à leurs propriétaires hier de se préparer pour le week-end qui arrive. 

« On est en période de rodage. C’est une bonne chose que l’entrée en vigueur du passeport vaccinal soit tombée un petit mercredi tranquille, ce n’est pas comme un samedi soir très occupé, fait valoir le directeur général des cinémas Beaubien, du Parc et du Musée à Montréal, Mario Fortin. « Ça nous permet de nous ajuster comme on s’est ajusté à toutes les mesures sanitaires depuis le début de la crise », ajoute-t-il. 

La plupart des clients de ses cinémas se sont tout de même présentés hier avec un passeport vaccinal bien en règle, précise-t-il. 

Et pour ceux qui achètent leur billet en ligne et qui oublient leur preuve de vaccination ?

« C’est très clairement écrit qu’on ne les rembourse pas. Ils le savent d’avance », signale M. Fortin. 

Pour plusieurs Québécois rencontrés dans le Vieux-Montréal, la mise en place du passeport vaccinal était très attendue.

« C’est la meilleure façon d’aller manger en sécurité et pour la santé. Ce n’est pas compliqué et ce n’est pas long à vérifier », indique Marcel Beaudoin, qui s’empressait d’aller au restaurant avec un couple d’amis.

Même son de cloche pour trois amies qui dînaient sur la terrasse d’un restaurant de la place Jacques-Cartier.

« Au moins, on le sait que les gens qui sont autour de nous respectent les consignes et les mesures, alors c’est sûr que c’est plus rassurant », explique l’une d’elles.

Les Galeries de la Capitale ont installé des périmètres au

Photo Diane Tremblay

Pour magasiner dans les centres commerciaux, il n’est pas nécessaire de présenter son passeport vaccinal, sauf pour y casser la croûte. Dans les aires de restauration, on doit donc démontrer qu’on a bien reçu les deux doses. Les Galeries de la Capitale ont installé un périmètre autour des tables de l’aire de restauration dont l’accès est contrôlé par des agents de sécurité.  

« J’ai trouvé que les agents de sécurité étaient compréhensifs, parce qu’on n’est vraiment pas habitués à ça. J’ai reçu tous mes vaccins, alors je n’étais pas stressée, mais j’avais oublié de télécharger mon code QR. Heureusement, j’avais la photo prise au moment de mon vaccin. Ç’a passé comme une preuve », a dit Stéphanie Leblanc, une cliente. 

Lors de sa tournée de différents commerces, hier, Le Journal a pu constater que la procédure de vérification des passeports variait énormément d’un endroit à l’autre. 

L’Ontario va emboîter le pas au Québec en imposant un passeport vaccinal à compter du 22 septembre. Une preuve de vaccination sera exigée dans les lieux publics intérieurs pour les citoyens de 12 ans et plus, a tranché le gouvernement du premier ministre Doug Ford, qui s’était d’abord montré fermé à cette mesure.

La province la plus peuplée au pays veut ainsi protéger sa capacité hospitalière et éviter des fermetures de commerces comme lors des vagues précédentes de la pandémie.

Pionnier, le Danemark a levé hier l’obligation de ce laissez-passer dans presque tous ses lieux publics malgré la menace d’une quatrième vague en Europe. Pourtant, l’immense majorité des citoyens ne voyait pas de problème au passeport lancé en mars. Mais avec 71,6 % de la population entièrement vaccinée, le pays devrait retrouver bientôt un quotidien similaire à celui d’avant la pandémie. Les dirigeants estiment que l’épidémie est sous contrôle.

 

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