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Tuesday, September 28, 2021

La Caisse tournera le dos au pétrole d'ici la fin de 2022 - Radio-Canada.ca

Plan rapproché de Charles Émond en conférence de presse.

Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Charles Émond

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) s’est engagée mardi à liquider ses actifs dans le secteur pétrolier d’ici la fin de 2022, ce qui représente présentement 1 % de son portefeuille d’investissements ou 4 milliards de dollars. Sa stratégie climatique présentée mardi prévoit aussi la fin de tout investissement dans de nouvelles constructions d’oléoducs.

La Caisse a refusé de mentionner spécifiquement les entreprises visées, mais des entreprises canadiennes comme Suncor et Canadian Natural Resources travaillant dans les sables bitumineux de l’Alberta risquent d’écoper considérant la nature de leurs activités pétrolières.

Cette stratégie est aussi une affaire de rendements. Si on regarde le secteur pétrolier, il y a quand même une tendance structurelle où les rendements ont été marginaux, a indiqué le PDG Charles Emond. La tendance est à la baisse, il y a eu beaucoup de volatilité. La proposition risque/rendement n'est pas des plus attrayantes.

Si le fonds institutionnel dit ne pas vouloir contribuer à l’augmentation de la production de pétrole, il entend demeurer investi dans les infrastructures de transport d’hydrocarbures comme les pipelines et l’industrie gazière, soit l’équivalent de 7 milliards de dollars. Le gaz naturel demeure aux yeux de Charles Emond une énergie de transition.

On ne peut pas passer de l'énergie renouvelable qui représente 5 % de l'offre mondiale et remplacer 80 % de l'énergie fossile. L'économie n'est pas encore positionnée pour s'en priver.

Une citation de :Charles Emond, PDG, Caisse de dépôt et placement du Québec

Objectif net zéro d'ici 2050

L’intensité carbone du portefeuille de la Caisse devra également être réduite de 60 % par rapport à son niveau de 2017. Autrement dit, pour chaque dollar investi, l'institution devra à terme émettre 60 % moins de carbone qu'en 2017. Fin 2020, elle avait déjà atteint le seuil de 38 %.

Pour décarboniser son portefeuille, les investissements futurs devront notamment être moins intenses en carbone. D’ailleurs, la rémunération variable de ses équipes est désormais liée aux cibles climatiques.

D’ici 2025, la CDPQ triplera ses investissements dans des actifs dits verts, par rapport à 2017, pour un total de 54 milliards de dollars.

Il s’agit entre autres de participation à des projets de mobilité durable et immobiliers certifiés, ou dans de nouveaux secteurs comme l’hydrogène, les batteries et la capture du carbone.

Une enveloppe de 10 milliards de dollars est aussi prévue pour contribuer à la décarbonisation de secteurs plus émetteurs en carbone (matériaux, transport et agriculture).

L'ensemble de ces mesures permettrait à la Caisse d'atteindre un objectif d'émissions nettes de zéro gaz à effet de serre de son portefeuille global d'ici 2050.

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