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Wednesday, August 25, 2021

Ultimatum d'Olymel : le ministre Boulet convoque les deux parties - Radio-Canada.ca

L'usine Olymel de Vallée-Jonction.

L'usine Olymel de Vallée-Jonction (archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cloutier

Quelques heures après avoir lancé un ultimatum, la direction d'Olymel est convoquée au bureau du ministre Jean Boulet demain matin en compagnie des représentants des travailleurs de l'usine de Vallée-Jonction.

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale somme les deux parties de mettre fin à ce conflit qui dure depuis des semaines.

Il y aura une rencontre de la dernière chance demain matin à mon bureau. Je vais rencontrer les parties. Je vais m'assurer de mettre de pression de la meilleure façon possible. On ne peut pas se permettre l'impact économique d'une fermeture partielle a indiqué Jean Boulet mercredi à l'entrée du caucus des ministres.

Le ministre Boulet voudra sans doute en savoir davantage sur l'ultimatum donné aux travailleurs de Vallée-Jonction.

Le ministre du Travail, Jean Boulet.

Le ministre du Travail, Jean Boulet

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Peu d'appétit

Les deux parties ont accepté de se présenter à la rencontre. Le président du syndicat n'est pas convaincu qu'il s'agit de la meilleure avenue.

Est-ce qu'on est rendus là? Il va apporter l'arbitrage? Je ne pense pas qu'on est rendus là. Le mandat est clair, les travailleurs ne veulent pas embarquer là-dedans. Je ne sais quelle autre solution il peut trouver, affirme Martin Maurice.

L'usine d'Olymel à Vallée-Jonction.

L'usine d'Olymel à Vallée-Jonction

Photo : Radio-Canada

Licenciements

La direction d'Olymel prévoit réduire les activités à l'usine d'abattage en éliminant le quart de soir si aucune entente n'est conclue et acceptée d'ici dimanche prochain. Cela pourrait se traduire par la perte de plus de 500 emplois.

L'employeur fait encore des menaces, comme en 2007. Ils ont toujours agi de cette manière-là. Ça ne réglera rien. Je ne comprends pas la manière qu'ils négocient. On est là pour avoir une entente négociée, lance le président du syndicat, Martin Maurice.

Olymel reproche pour sa part au syndicat de s'être montré intransigeant en présentant une nouvelle demande au conciliateur, Jean Poirier, nommé ces derniers jours par Jean Boulet.

La seule solution qu'ils ont, c'est de rallonger encore la convention. On a été clairs. On a bougé jusqu'à une convention de six ans et on n'ira pas plus loin, rétorque Martin Maurice.

Long conflit

Les quelque 1000 employés de l’abattoir sont en débrayage depuis le 28 avril. Les salaires, l'absence d'un fonds de pension, la durée de la convention collective et les vacances sont au coeur du conflit de travail.

Concessions importantes

L'employeur souligne avoir bonifié de beaucoup son offre salariale. Selon le premier vice-président, Paul Beauchamp, au début de la négociation, les travailleurs de Vallée-Jonction gagnaient 18 % de plus que la compétition nationale d'Olymel. L'entente de principe prévoyait que les travailleurs toucheraient 35 % de plus que la compétition.

La semaine dernière, une entente de principe était intervenue, mais elle a été rejetée à 57 % par les syndiqués.

Plusieurs cochons vivent à l'étroit dans une porcherie.

À la porcherie de Louis-Philippe Roy, de nombreux porcs sont prêts à être envoyés à l'abattoir, mais ils devront rester entassés dans un enclos en attendant la fin du conflit de travail chez Olymel.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie

Éleveurs inquiets

Tout comme le ministre Boulet, les éleveurs de porcs s'inquiètent de voir le conflit perdurer.

L’usine de Vallée-Jonction abat environ 37 000 porcs par semaine. Selon Les éleveurs de porcs du Québec, 150 000 bêtes attendaient la semaine dernière de prendre le chemin de l’abattage, du jamais-vu en été au Québec depuis les 50 dernières années.

Les éleveurs veulent éviter l'euthanasie dans leurs fermes et le gaspillage alimentaire.

Devant l’impasse, certains producteurs ont même choisi de vendre leurs animaux en Alberta ou encore aux États-Unis.

Ces grands déplacements font augmenter les coûts pour les producteurs et amènent un stress important pour les animaux.

Le maire de Vallée-Jonction doit réagir ce matin.

Plus de détails à venir

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