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Monday, August 23, 2021

Temps supplémentaire obligatoire: après Québec, des infirmières de Lévis disent que c'est assez - Le Journal de Québec

Le temps supplémentaire obligatoire (TSO) pour les infirmières ne peut plus être la seule façon de compter sur du personnel pour offrir les services, affirment les syndicats dont les membres sont à bout de souffle.  

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«Il faut qu’il y ait d’autres solutions qui soient trouvées dans le réseau. Avec le TSO, c’est comme ça qu’on gère le personnel maintenant. Ça ne marche pas. On demande autre chose que de se faire dire qu’il n’y a pas de plan», a affirmé Nancy Hogan, présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec. 

Temps supplémentaire obligatoire: après Québec, des infirmières de Lévis disent que c’est assez

Photo Stevens Leblanc

Dimanche dernier, des infirmières de l’unité néonatale du Centre-mère enfant ont retardé leur entrée au travail en guise de protestation. Lundi matin, c’était au tour des infirmières de l’Hôtel-Dieu de Lévis de refuser de faire du TSO.   

25 infirmières de l'unité néonatale du Centre mère-enfant du CHUL, à Québec, ont décidé de ne pas rentrer au boulot, dimanche matin, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Jacob Cassidy / TVA

25 infirmières de l'unité néonatale du Centre mère-enfant du CHUL, à Québec, ont décidé de ne pas rentrer au boulot, dimanche matin, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

«Les solutions, c’est au gouvernement de les trouver, ajoute Mme Hogan. La première des solutions, je pense, c’est qu’elles [les directions] doivent couper des lits quand il n’y a pas de personnel. L’offre de services doit être modulée. C’est simple.»

Selon elle, le personnel dédié aux soins a peur de faire des erreurs lorsqu’on lui demande de rester travailler des 12 à 16 heures d’affilé, parfois plusieurs fois par semaine. 

«C’est très lourd pour le moral des troupes. Ça ne peut plus fonctionner. C’est difficile. Il y a une limite à ce que les gens peuvent donner comme temps. Il y a une fatigue qui est là, un épuisement. À l’heure actuelle, on a du personnel qui quitte la profession», a-t-elle poursuivi. 

Besoin de 500 infirmières

Le syndicat estime qu’il manque 500 infirmières, 100 infirmières-auxiliaires et 75 inhalothérapeutes au CHU de Québec-Université Laval. 

Lundi matin, quatre infirmières de l’Unité mère-enfant ont refusé de faire du temps supplémentaire à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Elles ont reçu l’appui de leurs collègues. 

Les infirmières, qui ont refusé le TSO après leur nuit de travail, ont évalué qu’elles n’étaient pas en mesure de donner une prestation sans mettre en danger la santé de leurs patients.   

«Ça fait un bout qu’on prévient les gestionnaires qu’il y a une crise qui s’en vient», a déclaré Laurier Ouellet, président du syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA-FIQ). 

Temps supplémentaire obligatoire: après Québec, des infirmières de Lévis disent que c’est assez

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Des infirmières, qui ont un horaire de 7 jours, se font imposer jusqu’à 32 heures de temps supplémentaire par semaine. Une situation qui n’est plus tenable, selon M. Ouellet, qui dénonce des manques dans la gestion. 

Denis Lafontaine, directeur adjoint du programme jeunesse du CISSS de Chaudière-Appalaches, reconnait qu’il y a eu beaucoup plus de TSO depuis deux semaines à l’Unité mère-enfant de l’Hôtel-Dieu de Lévis qu’en temps normal. 

«On est habitué à une certaine fluctuation, mais depuis deux semaines, on a vécu plusieurs journées où il y a eu plusieurs accouchements et en même temps, un niveau plus important d’hospitalisations en néonatalogie. Nos deux départements ont connu des pics majeurs au même moment. Cela a généré beaucoup de temps supplémentaire», a indiqué M. Lafontaine. 

D’après Bryan Gélinas, conseiller aux affaires publiques et gouvernementales, le CHU de Québec-Université Laval tente le plus possible d’éviter le recours au TSO. 

«Nos équipes sont sous pression avec le fort volume d'activités que nous connaissons présentement au CHUL, une vigie constante est faite et nous sommes en dialogue constant avec les équipes et la partie syndicale pour trouver des solutions concrètes pour améliorer les conditions», a-t-il dit. 

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