Après avoir vu les travailleurs de son abattoir de Vallée-Jonction rejeter l’entente de principe qui était intervenue avec le syndicat, Olymel demande à ces derniers de « reconsidérer rapidement leur position » en disant avoir été « au bout de ses capacités à payer » sans compromettre » la « viabilité et la pérennité de l’usine ».
L’entreprise a exprimé sa « vive déception », mercredi, dans un communiqué, en rappelant que les dirigeants du Syndicat des travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction (CSN) avaient recommandé l’accord, qui a finalement été rejeté à 57 %.
« Devant ce rejet, Olymel évalue ses options tout en demeurant à la disposition du conciliateur, a souligné le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp. Une entente de principe n’est pas un menu à la carte. On ne peut choisir uniquement ce qui fait son affaire. »
Choisir de poursuivre le débrayage qui a débuté le 28 avril fait en sorte qu’il revient à la partie syndicale de prendre « l’entière responsabilité » si des porcs doivent être euthanasiés.
Quelque 140 000 porcs sont en attente d’abattage, tandis que la moyenne habituelle oscille entre 5000 et 10 000 bêtes. Les Éleveurs de porcs du Québec doivent réagir à ce rejet de l’entente de principe mardi après-midi.
Ceux-ci plaidaient pour un règlement du conflit de travail, craignant de devoir euthanasier des animaux, faute de place dans leurs bâtiments. Jusqu’à présent, ce scénario avait été évité.
L’entente de principe entre Olymel et le syndicat était survenue à la suite de plusieurs séances de conciliation. Les points en litige concernaient les salaires, les horaires de travail et la durée de la convention collective.
En fin de soirée, lundi, le syndicat avait fait part de son intention de retourner à la table de négociation.
Avec La Presse Canadienne
Grève à l'abattoir de Vallée-Jonction | Olymel se dit au bout de sa capacité de payer - La Presse
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