Après quatre mois de conflit de travail à l’usine Olymel de Vallée-Jonction, le ministre du Travail, Jean Boulet, recommande maintenant de procéder à l’arbitrage pour mettre fin au litige.
Les deux parties ont jusqu’à jeudi 17 h pour donner ou non leur accord.
La direction de l'entreprise a déjà accepté de prendre cette voie, qu'elle aurait toutefois préféré éviter.
Lorsqu'on parle d'arbitrage, ce n'est pas naturel pour des parties d'accepter que ce soit quelqu'un d'autre qui décide à notre place. Toutefois, devant la situation, devant une grève qui perdure depuis déjà quatre mois, devant une montagne de porcs qui s'accumule chez les producteurs, nous avons décidé d'emprunter cette voie
, explique le premier vice-président d'Olymel, Paul Beauchamp.
Le syndicat, de son côté, serait toujours en réflexion. Les représentants n'ont toutefois pas souhaité commenter pour le moment.
En entrevue mercredi, le président du syndicat des travailleurs d'Olymel à Vallée-Jonction, Martin Maurice, a indiqué que les travailleurs n’étaient pas nécessairement en faveur de cette avenue.
La suite des choses
Si la partie syndicale accepte l’arbitrage, le ministre s’engage à soumettre le dossier à l'arbitrage dès demain matin, ce qui mettra automatiquement fin au conflit de travail.
On revoit le protocole de retour au travail et la grève est terminée. Ça nous permettrait aussi d’éviter le licenciement massif de 500 personnes lundi prochain
, explique le ministre Boulet.
Plus tôt cette semaine, Olymel avait indiqué qu’elle réduirait ses activités à l’usine de Vallée-Jonction si aucune entente n’était conclue et acceptée par les membres du syndicat d’ici le dimanche 29 août. Cela pourrait se traduire par la perte de 500 emplois.
Une fois l'arbitrage accepté, les parties ont généralement 10 jours pour s’entendre sur l’identité de l’arbitre. Si elles ne parviennent pas à un consensus, ce sera directement au ministre du Travail de le nommer. Il y a une liste d’arbitres qui est confectionnée par le Comité consultatif du travail et de la main-d’oeuvre, et je vais nommer un arbitre qui est dans cette liste-là
, ajoute Jean Boulet.
L’arbitre devra ensuite convoquer les parties, analyser leur position et finalement rendre une sentence arbitrale qui aura les mêmes effets qu’une convention collective.
Conflit à l'usine Olymel : la direction accepte l'arbitrage - Radio-Canada.ca
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