Un ancien résident de Repentigny, dans Lanaudière, victime de profilage racial a obtenu gain de cause contre la police de la Ville pour un événement survenu en 2017.
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Au moment des faits, Leslie Blot, un Afro-Québécois, gonflait des jouets pour ses enfants à l’aide d’une pompe branchée sur l’allume-cigarette de l’auto de sa copine quand une voiture de police a fait trois aller-retour devant la maison. Les policiers ont ensuite interpellé l’homme en lui demandant de s’identifier, ce qu’il a refusé de faire.
«J’étais assis du côté passager et j’utilisais la batterie pour faire gonfler les ballons. Ils ont dit que la voiture ne venait pas d’ici, car elle venait de Laval. Pour eux, c’était la raison pour laquelle ils voulaient m’identifier», se souvient M. Blot.
Ce dernier a ensuite été menotté devant sa famille et ses enfants.
«Ils m’ont bousculé. J’ai eu un pied foulé. Ils m’ont donné des tickets. Ensuite ils m’ont relâché», poursuit-il.
N’empêche que des situations comme celle-là laisse des séquelles.
«Je me sens comme un sous-citoyen. Je ne me sens pas comme si j’avais les mêmes droits que tout le monde. On ne se sent pas bien, on se sent très mal. C’est très honteux aussi», dit-il.
Et la situation ne serait un cas isolé, selon lui. Il estime que les policiers de Repentigny l’interceptaient «au moins une fois par mois».
S’il se réjouit du jugement qui est tombé en sa faveur, M. Blot dénonce le «power trip» (abus de pouvoir) des policiers.
«C’est comme un ''power trip''. C’est comme si on n’avait pas le droit de contredire ce qu’ils ont l’intention de faire», déplore-t-il.
Et si la justice s’est rangée derrière lui, c’est parce qu’il a été en mesure de filmer une partie de l’intervention.
«Ils m’ont arraché le téléphone des mains et ils ont effacé la vidéo. J’ai été chanceux parce que j’ai retrouvé la vidéo dans un dossier qui était à part. C’est ça qui m’a permis de prouver qu’est-ce qui s’est réellement passé», ajoute-t-il.
Leslie Blot espère que le jugement permettra d’apporter des changements pour enrayer ce genre d’intervention.
Profilage racial à Repentigny: «je me sens comme un sous-citoyen» - Le Journal de Montréal
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