Les 113 000 Québécois ayant reçu le vaccin Covishield sont dans le flou : leur injection contre la COVID-19 sera-t-elle reconnue à l’heure de voyager ?
« Je n’arrive pas à avoir de réponse à une question aussi simple », constate Pierre Drapeau, 54 ans, qui a multiplié les appels à la Santé publique dans les derniers jours à ce sujet.
Comme plusieurs, le quinquagénaire a reçu au printemps deux doses du vaccin Covishield d’AstraZeneca, manufacturé en Inde par le Serum Institute.
Passeport vaccinal
Mais bien que sa recette soit identique à celle du vaccin Vaxzevria d’AstraZeneca, le Covishield ne fait pas partie des vaccins autorisés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour obtenir un « certificat COVID numérique ».
Entré en vigueur depuis jeudi, ce passeport vaccinal permet d’éviter la quarantaine en voyageant un peu partout dans l’Union européenne.
S’il était aussi exigé des voyageurs étrangers, cela pourrait devenir un vrai casse-tête pour les Canadiens vaccinés avec le Covishield.
« Je suis sûr qu’il y a des grands voyageurs parmi eux, et ils pourraient avoir des surprises en arrivant aux douanes », prédit M. Drapeau, de Sherbrooke.
En discussion
Pendant ce temps, le Canada mise sur des pourparlers avec d’autres pays pour s’assurer que les vaccins de ses ressortissants soient reconnus à l’étranger.
« Il est important de participer à des discussions internationales, que ce soit avec le G7 ou les États-Unis, afin d’arriver à un point où l’on accepte les données les uns des autres », soulignait l’administratrice en chef de la Santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, le 17 juin.
Pour sa part, le Dr André Veillette, expert en immunologie, se montre confiant que les voyageurs vaccinés au Covishield seront éventuellement acceptés par l’Union européenne.
« L’[Organisation mondiale de la santé] a déjà approuvé ce vaccin, alors je pense que c’est une question de temps », affirme le spécialiste.
Ce dernier rappelle que le manufacturier du Covishield n’avait simplement pas appliqué à l’EMA pour obtenir une autorisation, d’où son exclusion.
Protection contre le variant
Par ailleurs, l’EMA a conclu que deux doses des vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca ou Johnson&Johnson semblaient protéger contre le très contagieux variant Delta, en voie de devenir dominant dans le monde.
Des tests en laboratoire ont démontré qu’ils étaient capables de neutraliser toutes les souches circulant en Europe, « des nouvelles très rassurantes » selon Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale de l’EMA.
AstraZeneca: le doute plane sur les voyages des vaccinés au Covishield - Le Journal de Montréal
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