Le constructeur de camions et d’autobus électriques Lion, dont le siège social est à Saint-Jérôme, a finalement choisi de construire son usine de blocs-batteries à Mirabel.
La décision sera confirmée jeudi matin à l’occasion d’un évènement organisé sur le site de YMX Aérocité internationale de Mirabel.
Le président-fondateur de Lion, Marc Bédard, le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, le PDG d’Aéroports de Montréal, Philippe Rainville, et le maire suppléant de Mirabel, Patrick Charbonneau, seront tous présents pour procéder à l’annonce.
Appelée à commenter la nouvelle, la direction de Lion n’a pas voulu réagir avant l’annonce qui sera faite jeudi.
Saint-Jérôme souhaitait que Lion installe son usine de batteries dans la ville où son siège social est situé. La Ville de Saint-Jérôme avait d’ailleurs approuvé, l’automne dernier, une entente visant à permettre la construction de l’usine de batteries sur un terrain situé rue De Martigny Ouest, près de l’intersection avec l’autoroute des Laurentides. Il s’agit actuellement d’une pinède.
Le projet d’usine de batteries est évalué à 185 millions de dollars. Il doit créer 135 emplois à l’ouverture de la chaîne d’assemblage en 2023, et Lion pense que ce nombre pourrait augmenter à 285. Pour appuyer l’initiative, Québec et Ottawa ont offert en mars environ 50 millions chacun pour des prêts.
Les facteurs
Selon nos informations, les infrastructures déjà en place à Mirabel, la piste d’essais qui se trouve sur le site et les deux autoroutes (A15 et A50) adjacentes sont des facteurs qui ont influé sur la décision en faveur de Mirabel.
« Ce n’était pas une compétition entre Mirabel et Saint-Jérôme. Il s’agissait simplement de trouver les meilleures infrastructures pour répondre aux besoins de Lion. Le projet a évolué dans le temps, et les besoins sont devenus plus importants », indique une source au fait du dossier qui ne peut être nommée parce qu’elle n’est pas autorisée à parler publiquement.
Lion exploite actuellement à Saint-Jérôme une usine de fabrication qui a une capacité de 2500 véhicules par année. L’entreprise a embauché environ 400 employés depuis un an à Saint-Jérôme et prévoit d’en engager une centaine d’autres à Saint-Jérôme d’ici le mois d’août.
Au début d’avril, la mairesse de Saint-Jérôme, Janice Bélair-Rolland, disait craindre que Lion décide d’installer son usine de batteries à Mirabel parce qu’Aéroports de Montréal offrait des conditions que sa municipalité ne pouvait concurrencer. La mairesse n’a pas souhaité réagir, préférant attendre à jeudi pour le faire.
Réduire les coûts
L’usine d’assemblage de blocs-batteries doit permettre à Lion de réduire le coût de production de ses batteries, qui peuvent représenter de 30 à 40 % du coût d’un véhicule électrique.
La production de ses propres modules de batteries permettra aussi à l’entreprise d’avoir un meilleur contrôle sur le design et la forme de celles-ci.
Lion a annoncé le mois dernier qu’elle installera son usine américaine de construction de véhicules électriques en banlieue de Chicago, dans l’Illinois. La production devrait débuter dans la deuxième moitié de 2022 avec une capacité pouvant atteindre 20 000 véhicules par année.
Lion choisit Mirabel pour son usine de batteries - La Presse
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