GNL-Québec va confirmer ce matin la signature d’une entente de principe « exclusive » avec une entreprise allemande qui deviendrait son principal partenaire dans l’aventure. Une annonce qui survient au moment où planent encore plusieurs incertitudes sur le financement de son mégaprojet Énergie Saguenay.
Aucun détail financier ne sera transmis lors de l’annonce de ce partenariat, ni la quantité qui serait vendue en Allemagne.
Mais selon nos informations, le groupe allemand Hanseatic Energy Hub achèterait « une bonne partie » de tout le gaz naturel liquéfié au Saguenay.
Le groupe souhaite construire un port méthanier d’importation, près de Hambourg dans la ville de Stade.
Les futures installations d’Énergie Saguenay pourraient fournir une large part de l’approvisionnement de ce terminal allemand qui va traiter 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. La production de l’usine du Saguenay sera de 15 milliards de mètres cubes.
Marché allemand
Ce terminal deviendrait aussi la porte d’entrée du marché allemand alors que le pays réduit peu à peu sa production d’électricité à partir de charbon et de lignite. Cela dit, GNL-Québec aurait aussi l’œil sur d’autres pays d’Europe, notamment la Pologne et l’Italie.
Le projet Énergie Saguenay de GNL-Québec vise à transporter le gaz naturel de l’ouest du pays jusqu’à Saguenay dans un gazoduc de 780 km.
Les promoteurs font valoir que le gaz naturel liquéfié est une « source d’énergie importante dans la transition énergétique mondiale avec une faible empreinte carbone ».
Mais ce n’est pas ce que pensent les groupes écologistes qui ne considèrent pas ce type d’hydrocarbure comme une énergie renouvelable.
« GNL exporterait du gaz produit par fracturation hydraulique, la même technique que pour le gaz de schiste, qui génère énormément d’émissions fugitives de méthane et est aussi polluant que le charbon », a estimé Patrick Bonin de Greenpeace Canada.
Cette annonce survient au moment où la seule institution bancaire impliquée dans le dossier, La Société Générale, est en train de réévaluer ses investissements dans certains secteurs.
Bientôt larguée par sa banque ?
Lors de l’assemblée des actionnaires du 18 mai dernier, la banque a souligné son engagement de réduire « son portefeuille lié aux activités d’extraction du pétrole et du gaz de 10 % d’ici 2025 ».
La banque française s’est d’ailleurs retirée lors des derniers jours du projet Goldboro qui vise à acheminer du gaz de l’Alberta vers la Nouvelle-Écosse en passant par le Québec. La Société Générale n’a pas donné suite à nos appels.
Questionné par Le Journal, GNL-Québec affirme que la situation n’a pas changé et qu’ils sont « bel et bien toujours un client de la Société Générale ».
Selon nos sources, la banque française est conseillère financière du projet et serait chargée de structurer et monter un syndicat bancaire lors de la construction du projet.
En outre, selon Le Devoir, les promoteurs peinaient toujours à boucler le financement de ce projet évalué à 14 milliards de dollars et recherchaient toujours des investisseurs québécois pour financer le développement au printemps dernier.
En 2020, le célèbre financier américain Warren Buffet avait cessé de s’intéresser au projet, dans lequel il avait envisagé de s’impliquer financièrement.
Énergie Saguenay: GNL-Québec déniche un partenaire - Le Journal de Montréal
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