Après une rude bataille entre les États du Texas et du Michigan, c’est finalement l’Illinois qui a réussi à accrocher sous ses griffes l’usine de fabrication de véhicules de 800 employés de Lion Électrique.
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« On a de bons liens avec les autres gouverneurs. Ils sont chics. On va ouvrir au Texas et au Michigan des centres de service, même s’ils n’ont pas eu l’usine », a raconté Marc Bédard, président et fondateur de Lion, après une journée marquée vendredi par son entrée en Bourse sous le symbole « LEV ».
Vendredi matin, à la première heure, l’entreprise de Saint-Jérôme a dévoilé qu’elle avait jeté son dévolu sur Joliet, en banlieue de Chicago, pour son usine américaine de véhicules 100 % électriques de véhicules poids moyens et lourds.
En conférence de presse, le gouverneur démocrate de l’Illinois, J.B. Pritzker, s’est félicité d’avoir pu attirer l’entreprise de Saint-Jérôme.
« Il a eu des questions difficiles », a-t-il admis avec humour en parlant de Marc Bédard.
« Ça a été de grosses négociations. Le gouverneur, c’est un peu comme le premier ministre, c’est le chef de l’État. On se parlait au téléphone chaque vendredi soir durant des mois », a relaté au bout du fil Marc Bédard.
Au total, l’usine de 900 000 pieds carrés de Joliet créera quelque 800 emplois. Sa production commencera l’an prochain. On y fabriquera 20 000 véhicules par année, comparativement aux 2500 de l’usine de Saint-Jérôme.
Vendredi, ni Marc Bédard ni l’entreprise n’ont voulu dire combien la firme avait reçu d’aides publiques des Américains, mais une source bien au fait du dossier a indiqué qu’une trentaine de millions de dollars ont été mis sur la table.
Siège social au Québec
Alors qu’il pose le pied aux É.-U., Marc Bédard a voulu faire taire vendredi ceux qui doutent de l’avenir de Lion en sol québécois.
« Le siège social reste au Québec. Je le confirme. Il n’y a aucun souci », a-t-il assuré.
Marc Bédard s’est montré déçu de la sortie récente de la mairesse de Saint-Jérôme, qui a dit craindre de perdre l’usine québécoise de batteries de 185 millions de dollars au profit d’Aéroports de Montréal (ADM).
« Le terrain de Saint-Jérôme est bâti sur le roc, alors avant même la première pelletée de terre, il faut enlever de la roche pour 8 millions de dollars », a-t-il dit.
Le numéro 1 du fleuron électrique a aussi voulu répondre à ceux qui digèrent mal de le voir ouvrir une usine aux États-Unis après avoir eu de l’aide.
« Le seul argent public dont on parle, c’est une dette. Il y a une partie de pardonnable de 15 millions de dollars si on respecte toutes les conditions et elles sont sévères pas à peu près. Le 100 millions de dollars, on va le repayer », a-t-il lancé.
« Les gens qui pensent que l’on va pouvoir fabriquer des véhicules au Québec et les exporter aux États-Unis sans arrêt se trompent parce qu’ils ont eux aussi des règles de protection », a-t-il conclu.
À sa première journée en Bourse, l’action de Lion a clôturé à 21,59 $ à Toronto, en hausse de 1,92 $, ou 9,76 %.
► L’entrée en Bourse de Lion, vendredi, sera synonyme de grosses rentrées d’argent pour des actionnaires de la première heure, notamment Marc Bédard, Power Corporation, XPNDCroissance, Michel Ringuet et les cofondateurs de Northern Genesis.
Lion électrique
Siège social : Saint-Jérôme
Usines :
- Saint-Jérôme (véhicules)
- Joliet, Illinois (véhicules)
- À déterminer au Québec (batteries)
- Symbole boursier : LEV
Source : Lion
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