Alors que Québec a manifesté cette semaine son intention de voir passer la plupart des régions en jaune à partir du 14 juin, la région sociosanitaire Mauricie et Centre-du-Québec, actuellement à l’orange, doit connaître une tendance à la baisse soutenue durant deux semaines si sa population souhaite diminuer de palier d’alerte, mentionne la directrice régionale de la Santé publique, la Dre Marie-Josée Godi.
«Nous notons actuellement en Mauricie une stabilisation de la pandémie, tandis que pour l’ensemble de la région, nous avons une tendance qui est à la baisse», explique en entrevue la directrice régionale de la Santé publique.
«On espère que la stabilisation en Mauricie va se traduire par une baisse des cas dans les prochains jours. Il faut que cette baisse soit stable durant deux semaines pour se rapprocher des indicateurs pour passer en jaune.»
31 nouveaux cas et baisse des hospitalisations
La direction régionale rapportait vendredi 31 nouveaux cas de COVID-19, dont 15 en Mauricie et 16 au Centre-du-Québec. Le secteur le plus touché est Trois-Rivières avec 11 nouveaux cas, suivi de la MRC de Drummond avec 8 et la MRC d’Arthabaska.
Grâce aux 37 personnes considérées comme rétablies, le nombre de cas actifs se situe à 268, soit une baisse de six comparativement à la veille.
Les hospitalisations étaient aussi à la baisse vendredi, alors que deux personnes atteintes de la COVID-19 de moins étaient traitées aux soins intensifs comparativement à jeudi. Sur les dix personnes hospitalisées vendredi, deux l’étaient aux soins intensifs.
«Les hospitalisations baissent, ce qui est très encourageant», note la Dre Godi.
Au cours de la dernière semaine, le nombre d’éclosions dans la région est passé de 64 à 49. Toutefois, les milieux de travail demeurent surreprésentés dans ces statistiques, tandis que la situation s’améliore constamment dans les écoles.
«On a encore toutefois de nombreuses éclosions, particulièrement en milieu de travail. C’est important de les diminuer», prévient la directrice régionale de la Santé publique.
Contrairement à ce qui avait été annoncé il y a quelques semaines, aucun variant indien n’a été découvert en Mauricie et au Centre-du-Québec. Des erreurs dans les analyses expliquent cette mauvaise conclusion. Bien que 11 cas du variant indien sont sous surveillance au Québec, aucun n’est dans la région, assure la Dre Godi.
Sur les 56 cas de variants confirmés par séquençage en Mauricie et au Centre-du-Québec, 54 proviennent de la souche britannique tandis que deux sont de la souche nigérienne. De plus, au cours des sept derniers jours, le taux de positivité des échantillons de la région analysés par criblage aux variants est de 87,1 %. C’est donc dire que la grande majorité des nouvelles infections sont dues à des variants.
53,5 % de la population vaccinée
Dans la région, 53,5 % de la population a eu une première dose du vaccin. De plus, ce taux continuera à progresser dans les prochaines semaines, car 41 140 rendez-vous de vaccination sont déjà planifiés dans la région.
Les jeunes de 12 à 17 étaient nombreux à se rendre dans les deux sites de vaccination sans rendez-vous vendredi, au lendemain de l’annonce par le ministre de la Santé de l’ouverture de la vaccination pour les adolescents. Du côté de l’aréna Gilles-Bourassa à Shawinigan, 920 doses du vaccin Pfizer étaient disponibles. Une deuxième journée sans rendez-vous se tiendra à cet endroit ce dimanche 23 mai, à compter de 8 h.
À Nicolet, les 350 doses disponibles du vaccin Pfizer ont trouvé preneur en matinée. La prise de rendez-vous pour les 12-17 ans débute le 25 mai sur le portail Clic Santé. Rappelons de plus que la vaccination est actuellement ouverte à toute la population de 18 ans et plus. Vendredi, pas moins de 17 700 plages horaires étaient disponibles dans la région.
«On souhaite vivement que les jeunes et leurs parents se fassent vacciner afin de pouvoir reprendre plus normalement les activités scolaires, parascolaires et sportives. Ça va permettre aux jeunes de connaître une rentrée scolaire plus normale», explique la Dre Godi.
Délestage: reprise des activités à 82 %
En plein cœur de la deuxième vague de COVID-19, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) avait dû procéder à du délestage de certaines chirurgies non urgentes. Devant le manque de personnel causé par des infections à la COVID-19 ou bien des réaffectations vers des besoins plus urgents, la capacité des blocs opératoires et des cliniques externes de même que les interventions d’endoscopie avaient été diminuées à 60 %.
Près de six mois plus tard, ces services ont repris à 82 % de leur capacité. «Ça inclut toutes les salles de chirurgie dans les centres hospitaliers et notre partenaire, la clinique Alterego qui fait des chirurgies ophtalmologiques. Près de 1500 chirurgies y ont été réalisées», soutient Julie Michaud, agente d’information au CIUSSS MCQ.
Par ailleurs, la plupart des travailleurs ont réintégré leurs équipes habituelles. «Nous avons aussi avec nous 22 retraités qui se sont joints aux équipes de travail. Ça nous aide beaucoup», précise Julie Michaud.
«Nous avons aussi du personnel en orientation et formation pour maintenir les activités pendant l’été et reprendre la cadence à automne. Notre souhait est toujours d’offrir des vacances cet été à nos travailleurs.»
À quand le passage au palier jaune? | COVID-19 | Actualités - Le Nouvelliste - Groupe Capitales Médias
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