Quatre résidences privées pour aînés (RPA) de la Mauricie ont pris la décision de mettre la clé sous la porte au cours du dernier mois. La dernière sur la liste est la résidence Jardin de Rêves à Shawinigan où habitent 16 personnes.
Janine Cormier, une des locataires touchés par la fermeture, est encore sous le choc. Encaisser la nouvelle a été très difficile, avoue-t-elle. J’ai pleuré et je ne suis pas la seule. On est comme une famille, ici.
On est très gâtés
, explique-t-elle, estimant en savoir quelque chose compte tenu de ses expériences passées dans d’autres résidences.
Des déménagements à prévoir
Heureusement, tous les résidents du Jardin de Rêves ont trouvé un nouveau chez-soi. Lyne Hogue, la fille d’une résidente, a trouvé une place pour sa mère dans la même ville, à Shawinigan. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui a cette chance.
À mon sens, [ce sont] des choses qui ne se font pas. Il y a sûrement moyen de faire quelque chose pour les aînés qui va faciliter le fait de rester avec leur famille
, explique-t-elle.
De son côté, le CIUSSS MCQ confirme avoir reçu l’avis de fermeture de la résidence et réitère sa volonté d’accompagner les personnes qui se retrouvent sans domicile lors d'une telle situation.
La résidence pour aînés Jardin de Rêves, qui est maintenant à vendre, hébergeait 16 personnes à Shawinigan.
Photo : Radio-Canada / Fanchon Aubry
Un modèle qui tend à disparaître?
Pour justifier la fermeture, la propriétaire évoque de mauvaises relations avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). Selon elle, la décision a été prise à contrecœur et il ne s’agit aucunement d’un enjeu financier.
Cette dernière avoue même avoir écrit au ministère de la Santé il y a deux ans pour l’informer de la situation. En juin dernier, après n’avoir constaté aucune amélioration, elle a pris la décision de vendre sa résidence.
Selon le porte-parole de la Table des résidences privées pour aînés de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Richard Maziade, les petites résidences doivent faire face à une surabondance de certifications à respecter.
C’est sûr que c’est difficile, avec la lourdeur administrative, d'avoir une RPA.
[Ce sont] des propriétaires qui travaillent très fort et qui manquent de personnel, donc ils font souvent 80 heures par semaine. Ils viennent épuisés, puis ils finissent par abandonner leur rêve qui était d’héberger des personnes âgées
, ajoute-t-il.
Avec les informations d’Edouard Dubois
La Mauricie perd une 4e résidence en moins d'un mois - Radio-Canada.ca
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