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Monday, June 19, 2023

Le Québec bien placé pour recruter en aérospatiale dit le ministre Fitzgibbon - Radio-Canada.ca

Le ministre Pierre Fitzgibbon assiste au Salon de l'aéronautique du Bourget, en France, cette semaine.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

La Presse canadienne

La capacité du Québec à concevoir « l'aérospatiale de demain » devrait permettre à ce secteur névralgique de l'économie de la province d'être attirant aux yeux des travailleurs spécialisés de partout dans le monde, estime le ministre Pierre Fitzgibbon, de sorte qu'il n'est pas nécessaire pour l'instant de créer des incitatifs financiers pour contrer la pénurie de main-d'œuvre.

M. Fitzgibbon doit passer la prochaine semaine en France à l'occasion du Salon de l'aéronautique du Bourget, qui s'ouvrira lundi sur fond de besoin criant de professionnels dans ce domaine pour les entreprises québécoises.

Montréal International sera d'ailleurs sur place pour aider 12 entreprises, dont Bombardier, Airbus et le Groupe Meloche, à présenter près de 200 offres d'emploi lors de ce rendez-vous incontournable pour les acteurs de l'industrie aérospatiale mondiale.

Le Québec, croit le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, sera en mesure de faire bonne figure à ce chapitre.

« On veut aider à concevoir l'aérospatiale de demain à travers l'innovation, puis je pense qu'on se démarque quand même de ce côté-là. Qu'on parle de la carboneutralité, qui va affecter l'industrie [...], ça passe par le carburant durable, ça passe par les moteurs hybrides, alors on est très reconnus là-dedans. »

— Une citation de  Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie

On veut aussi se diversifier, ce qu'on réussit à faire. Le côté espace commence à se développer au Québec avec quelques compagnies qui ont déjà fait des annonces, puis d'autres s'en viennent.

Le secteur aérospatial représente actuellement 37 200 emplois au Québec, un chiffre inférieur au sommet historique de 40 000 postes occupés dans ce secteur dans la province il y a quelques années mais qui est de retour au nombre d'emplois de la période prépandémique.

En entrevue avec La Presse canadienne, la présidente-directrice générale d'Aéro Montréal, Mélanie Lussier, soulignait toutefois récemment qu'il y aurait 38 000 postes à pourvoir d'ici 10 ans en tenant compte des remplacements et de la croissance.

Notant que la pénurie de main-d'œuvre n'est pas seulement un [problème] québécois, le ministre Fitzgibbon a réitéré que l'industrie aérospatiale d'ici jouit d'une forte réputation à l'étranger.

On commence à voir un momentum, puis, à cause des nouvelles technologies, je pense qu'on est capables d'attirer le talent, a-t-il mentionné, citant notamment le travail sur l'intelligence artificielle.

Pas besoin d'incitatifs financiers

Dans sa Stratégie québécoise de l'aérospatiale – Horizon 2026, le gouvernement québécois a prévu un cadre financier de 334 millions de dollars pour ce secteur, dont plus de 70 millions pour la recherche et l'innovation.

M. Fitzgibbon a expliqué que toutes ces sommes investies en innovation vont rendre l'industrie québécoise plus moderne et avant-gardiste, ce qui fera en sorte que des travailleurs de partout dans le monde vont décider de venir travailler au Québec.

« Il y a beaucoup d'industries et d'entreprises du Québec qui se plaignent de la pénurie de main-d'œuvre, mais [en] règle générale, l'industrie [aérospatiale] ne s'en plaint pas, dans le sens qu'ils sont capables d'attirer du talent. »

— Une citation de  Pierre Fitzgibbon

Ainsi, il n'est pas dans les plans, pour l'instant, de créer des incitatifs financiers pour convaincre des travailleurs de choisir le Québec, mais le ministre demeurera à l'écoute des besoins des entreprises si la situation venait à changer, a-t-il dit.

On n'est pas là, pour l'instant. Si jamais on était pour voir qu'on avait de la misère à recruter, peut-être qu'on irait là. À date, je dirais qu'on n'a pas eu à le faire. [...] Mais c'est clair, pour moi, que si on me disait qu'on manque d'ingénieurs et qu'on n'est pas capables de recruter, il faudrait peut-être faire quelque chose, a-t-il affirmé.

Rendez-vous important

Le Salon de l'aéronautique du Bourget en sera à sa première présentation depuis 2019. Il se tient toutes les années impaires, mais il avait été annulé en 2021 en raison de la pandémie de COVID-19.

Cette année, la délégation québécoise qui y participera regroupera plus de 150 participants issus d'une cinquantaine d'entreprises et d'établissements d'enseignement.

En plus des problèmes de main-d'œuvre, M. Fitzgibbon compte faire valoir les raisons pour lesquelles le Québec devrait être un lieu d'investissement important auprès des grandes entreprises mondiales, en plus de mettre en avant la force de la longue chaîne d'approvisionnement de la province.

On ne tient rien pour acquis, parce que les choses évoluent, a-t-il dit.

M. Fitzgibbon a promis de faire trois annonces intéressantes mardi, tandis que lundi, c'est le ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, qui effectuera une importante annonce concernant l'aviation durable.

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