La gestion de crise de la panne majeure chez Rogers qui a chamboulé le réseau numérique canadien vendredi a été catastrophique, s’indignent des experts
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« Ils représentent 25 % du trafic internet au Canada, et 24 heures plus tard, [ils n’étaient toujours pas] capables de dire pourquoi ces systèmes étaient hors-ligne, déplore Luc Lefebvre, cofondateur de Crypto.Québec, un organisme spécialisé dans la sécurité informatique. C’est une catastrophe de communication. »
Finalement...
En fin de journée samedi, Rogers a finalement publié un communiqué indiquant que la panne avait été causée par « une défaillance du système du réseau à la suite d’une mise à jour de maintenance de notre réseau de base ».
La connexion avait été rétablie pour la grande majorité de ses abonnés en matinée.
Des services tels qu’Interac et ArrivCan avaient alors été paralysés pendant près de 24 heures.
Et, comme rapporté par Le Journal, samedi, ce bouleversement a forcé des commerces, en l’occurrence au moins un Tim Hortons de Montréal, à offrir des produits et services gratuitement puisque des consommateurs étaient incapables de payer avec leur carte de débit.
Problème de maintenance
Ce problème de maintenance a entraîné un mauvais fonctionnement des routeurs, selon les analyses de l’entreprise de télécommunications.
« Nous avons débranché l’équipement en question et réacheminé le trafic, ce qui a permis à notre réseau et à nos services de revenir en ligne au fil du temps à mesure que nous gérions les volumes qui revenaient à la normale », écrit le président de Rogers, Tony Staffieri.
Des indemnisations, dont le montant est encore inconnu, ont du même coup été annoncées par la société torontoise.
Les crédits seront ajoutés automatiquement aux comptes de tous les clients.
Zéro gestion de crise
« On appelle ça des gestions de crise. Il faut développer des scénarios B et C, au cas où notre plan régulier ne fonctionnerait pas », soutient Bruno Guglielminetti, spécialiste des communications numériques.
Ce chaos peut même soulever des enjeux de sécurité considérables.
« Il y a des gens pour qui ça peut être des situations dangereuses, problématiques. Quand ce sont des systèmes comme le 911 [...], on peut se poser des questions », ajoute l’expert.
Rogers, qui compte 11,2 millions d’abonnés à son service sans-fil, n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue..
« Aujourd’hui, nous n’avons pas été à la hauteur », a écrit vendredi le président Tony Staffieri.
– Avec l’Agence QMI
La gestion de la panne de Rogers est une « catastrophe » - Le Journal de Montréal
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