La fermeture de l’usine de Neptune Solutions Bien-Être de Sherbrooke le mois prochain « est un désastre », selon l’ex-président du CA de l’entreprise, qui dénonce les décisions prises aux États-Unis plutôt qu’au Québec.
« L’entreprise était peut-être à 600 millions de dollars de capitalisation boursière. Or, elle n’est même pas aujourd’hui à la valeur de l’usine. C’est un désastre », déplore l’ex-président du CA de Neptune, Michel Timperio.
« Je suis surtout attristé pour les employés et les actionnaires – dont j’ai été –, qui ont perdu beaucoup d’argent avec tout ça », ajoute celui qui préside aussi l’Association québécoise de l’industrie du cannabis .
Au moins 86 travailleurs licenciés
D’après l’avis de licenciement, ce sont plus de 86 travailleurs de l’usine de transformation de cannabis qui perdront leur poste le 2 août prochain.
« Les décisions se prennent du côté américain, alors que son siège social est à Laval », regrette Michel Timperio, qui y a travaillé pendant près de 20 ans.
Mercredi, Neptune a répondu par écrit au Journal qu’elle avait choisi de développer le marché des produits de consommation courante.
« En conséquence, nous avons pris la décision difficile de nous retirer du marché canadien du cannabis. Cela comprend la vente des marques Mood Ring et PanHash ainsi que des installations de la société à Sherbrooke », a confirmé l’entreprise.
Prêts 100 % remboursés
Au total, Investissement Québec (IQ) et le ministère de l’Économie ont versé plus de 613 016 $ de subventions à Neptune. L’entreprise a aussi reçu des prêts de près de 15 millions $, qui ont été entièrement remboursés, a confirmé IQ.
D’après Michel Timperio cependant, Québec devrait aider davantage l’industrie du cannabis, sinon d’autres joueurs tomberont ces prochains mois.
Rappelons que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a déjà été président du CA de Neptune avant son virage plus axé vers le cannabis.
Au cours des 12 derniers mois, le titre de Neptune a perdu plus de 96 % de sa valeur.
La fermeture de l'usine de Neptune «est un désastre» - Le Journal de Montréal
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