Une nouvelle fraude tente de vous piéger en vous envoyant un message texte sur votre cellulaire.
Dans ce cas-ci, les arnaqueurs tentent de se faire passer pour des représentants de Netflix Canada et vous mentionnent que votre compte a été suspendu en raison d’un défaut de paiement.
Vous devez alors cliquer sur un lien pour redémarrer votre abonnement.
Par contre, ce lien vous mène vers une plateforme qui vous demande vos informations personnelles.
Des citoyens ont également reçu ce genre de messages textes de la part d’arnaqueur qui se faisaient passer pour Revenu Québec.
La chanteuse Safia Nolin, qui avait accusé Maripier Morin de harcèlement sexuel à l’été 2020, s’est exprimée sur Instagram quant au retour de cette dernière sur la place publique.
Maripier Morin a marqué son retour sur la scène publique en s’inscrivant comme tête d’affiche du film «Arlette», prévu pour le 5 août.
Deux ans après les faits qu’elle reproche à l’actrice, Safia Nolin a indiqué que «c’est déjà assez difficile de constater que deux ans plus tard, ma santé mentale, ma sécurité, ma carrière sont extrêmement atteints pis que je vois sa face partout.»
«Dans le pire des cas, va avoir un premier rôle dans un film et prendre deux ans off pour focuser sur sa sobriété», a-t-elle dénoncé, en faisant allusion à Morin.
Maripier Morin avait en effet mis en pause sa carrière après avoir avoué être «alcoolique, toxicomane, et toujours en thérapie».
Au contraire, Nolin dénonce que «si tu es victime et que tu oses ouvrir ta bouche, tu risques de te faire sentir envoyer des menaces de mort, le monde t’engageront pu, pis ça se peut que ton nom soit écrit avec des insultes partout dans ta ville».
(Toronto) Les comptes d’épargne des Canadiens perdent de la valeur.
Publié à 12h51Mis à jour à 14h48
Ian BickisLa Presse Canadienne
Comme l’inflation atteint les 8 %, tous ceux qui ont placé leurs économies à la banque perdent peu à peu leur argent. La faute aux taux d’intérêt des comptes d’épargne qui demeurent aux environs de 1 % qui ne suivent pas le rythme.
« Ils vont perdre de l’argent. La valeur de leurs économies décroît », dit Claire Célérier, une professeure agrégée de finance de l’Université de Toronto.
La situation était différente la dernière fois que l’inflation était aussi élevée. En 1981, quand l’inflation a atteint 12 %, les données de Statistique Canada indiquent que le taux d’intérêt des comptes d’épargne s’élevait alors à 19 %. Même en 1990, quand l’inflation avait glissé sous les 5 %, le taux d’intérêt des comptes bancaires dépassait encore les 9 %.
Une des principales causes de cet écart est la concentration du secteur bancaire au Canada, estime la Pre Célérier.
« Quand la concurrence est faible entre les banques, cela leur prend plus de temps à ajuster les taux d’intérêt des comptes d’épargne. »
Rien n’incite les banques à modifier leur politique de taux d’intérêt, ajoute-t-elle.
« Quand les banques ne haussent pas les taux d’intérêt des comptes d’épargne, elles réalisent plus de profits. C’est une façon très facile de réaliser des profits. »
Au début des années 1980, l’apparition des fonds communs de placement offrait une solution de rechange aux banques pour l’épargnant moyen.
Un nombre croissant de banques en ligne et de coopératives de crédit offrent des taux concurrentiels. Après que la Banque du Canada eut annoncé en juillet, une hausse d’un point de pourcentage de son taux directeur, Oaken Financial a fait passer son taux d’intérêt de 1,65 % à 2,25 %. De son côté, Duca, une banque coopérative, a fait monter le sien de 3,1 % à 3,25 %, mentionne Natasha Macmillan, directrice à Ratehub.ca.
Les Canadiens ne changent pas très souvent de banque. Selon un sondage Accenture réalisé en 2020, moins de 4 % des clients avaient transféré leur compte d’épargne dans une banque concurrente au cours de l’année précédente.
Certaines banques ont commencé à accroître leur taux d’intérêt, souvent par l’entremise d’une promotion à court terme. L’offre est souvent soumise à des restrictions et n’est pas ouverte à tous.
Les banques sont rapides à profiter des hauts taux d’intérêt pour les prêts, mais plus lentes à agir pour ceux qui veulent économiser.
Natasha Macmillan, directrice à Ratehub.ca
La Banque Scotia offre un taux temporaire de 4,05 % sur le compte d’épargne Momentum. La CIBC offre un taux de 3,55 %, mais qui chute à 0,8 % après 120 jours.
La Banque TD se contente d’offrir un taux de 0,05 % pour un compte dépassant 5000 $ et de 1 % pour un autre compte dépassant 10 000 $. La Banque Royale ne propose que 0,8 et la Banque de Montréal, seulement 1 %.
Selon Mme Macmillan, si plus d’épargnants décidaient de transférer leur compte à des entreprises alternatives, la pression serait plus lourde sur les épaules des principaux acteurs.
« Si plus de Canadiens se montrent plus à l’aise à magasiner ou à transférer leur compte, cinq ou six grandes banques commenceront à ressentir la pression de la concurrence et augmenteront leurs propres taux. »
Mais les banques ne sont pas à la recherche de nouveaux clients puisque les Canadiens ont réalisé des économies importantes au cours de la pandémie.
« Les banques ne manquent pas d’argent et de liquidité. Le niveau des dépôts demeure élevé, mentionne Carl De Souza, vice-président principal à l’agence de notation DBRS Morningstar. La pression est moins forte pour augmenter les taux d’épargne, à moins que les dépôts ne soient soudainement en déclin ou qu’une concurrente ne hausse ses propres taux. »
M. De Souza note que si les coopératives d’épargne offrent des taux supérieurs, c’est parce qu’elles ont été créées pour servir leurs membres et non pour permettre à des actionnaires de réaliser un profit. Toutefois, les consommateurs hésitent toujours à faire un choix.
« Certains peuvent ne pas vouloir placer de l’argent dans les banques coopératives malgré les taux d’intérêt plus élevés parce qu’ils croient qu’elles représentent un plus grand risque que les grandes banques. »
Chaque samedi, un de nos journalistes répond, en compagnie d’experts, à l’une de vos questions sur l’économie, les finances, les marchés, etc.
Publié à 8h00
Delphine BelzileLa Presse
Bonjour. J’aimerais savoir si les hausses des taux d’intérêt vont aussi affecter les entreprises, et de quelle façon ? J’imagine qu’elles ont aussi des hypothèques et des prêts à rembourser.
Jean Courchesne
La Presse a posé la question à Serge Coulombe, professeur émérite de science économique à l’Université d’Ottawa. Réponse courte : oui, la hausse des taux d’intérêt ébranle les entreprises du Canada.
Cette politique monétaire a comme objectif de resserrer les coûts d’emprunt, de diminuer les achats de biens durables et de décourager les projets d’investissement, explique le spécialiste. Il s’agit d’un moyen pour signaler aux ménages, aux entreprises et aux gouvernements de « calmer » l’économie, ajoute-t-il.
L’inflation a atteint 8,1 % en juin, un sommet jamais enregistré depuis 1983. Le 13 juillet, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur, qui est passé de 1,5 % à 2,5 %. Il s’agissait d’une quatrième hausse depuis le mois de mars. Selon Serge Coulombe, augmenter le taux directeur est le seul outil que possède la banque centrale pour maîtriser le gonflement des prix.
Du même avis, Hafedh Bouakez, professeur titulaire d’économie appliquée de HEC Montréal, nous indique que la politique monétaire se veut une stratégie pour privilégier l’épargne et freiner la demande dans le but de retrouver un équilibre économique. Il devient alors plus ardu pour les entreprises de prospérer en affaires quand l’emprunt coûte plus cher.
Un « mauvais timing » pour les entreprises
En juin, près de 70 % des PME canadiennes estimaient être touchées par la hausse des taux d’intérêt, souligne Simon Gaudreault, économiste en chef de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
Il reconnaît la nécessité de hausser les taux d’intérêt, mais estime que la décision de la banque centrale n’arrive pas au bon moment pour les entreprises. Quelque 62 % des PME canadiennes sont aux prises avec des dettes pandémiques et 54 % composent encore avec des revenus sous la normale, indique la FCEI.
Quand les taux d’intérêt augmentent, les PME canadiennes se retrouvent avec moins de ressources financières pour demeurer compétitives dans le marché, affirme Simon Gaudreault. Selon lui, les gouvernements devront s’assurer de compenser pour minimiser « le boulet de la dette COVID-19 ».
Les PME canadiennes prévoient une croissance moyenne des prix de 4,7 % pour pallier l’inflation, indique le dernier baromètre des affaires de la FCEI, du jamais vu. « On ne peut pas tout refiler aux consommateurs », affirme Simon Gaudreault.
De son côté, Serge Coulombe soutient que la hausse des taux d’intérêt touche tout autant les entreprises que les ménages et les gouvernements, car « tout le monde a besoin d’emprunter ». Bien que la politique monétaire restreigne les projets d’affaires des entreprises, « si l’inflation finit par baisser, tout le monde sera content », conclut-il.
Il pourrait y avoir une pénurie de chocolat à l’Halloween, a prévenu jeudi l’une des plus importantes compagnies de friandises, Hershey.
Par conséquent, les petits monstres verront probablement moins de Reese’s Peanut Butter Cups, Twizzlers et Jolly Ranchers durant leur récolte de bonbons.
La PDG de l’entreprise, Michele Buck a indiqué dans une téléconférence dévoilant les résultats qu’en raison des difficultés reliées à la chaîne d’approvisionnement, la compagnie allait avoir de la difficulté à répondre à la demande.
Elle a ajouté que «les pressions particulières en Allemagne, qui fait face à une crise énergétique alors que la Russie réduit l’approvisionnement en gaz et que l’UE vise à restreindre les importations d’énergie, sont à l’origine des problèmes de l’entreprise.»
Étant donné que les friandises de tous les jours et celles des fêtes sont produites à travers la même chaîne de production, l’entreprise a fait le choix de se concentrer sur la première catégorie.
«Nous avons eu l’opportunité de livrer plus de bonbons d’Halloween, mais nous n’avons pas été en mesure de fournir cela. Et nous produisions vraiment», a déclaré Buck à la BBC.
Les ventes nettes de Hershey ont augmenté de plus de 19 % pour atteindre 2,37 milliards $ au dernier trimestre, dépassant les estimations des analystes de 2,22 milliards $, selon les données IBES de Refinitiv.
Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s'est de nouveau contracté au deuxième trimestre, ce qui accroît les risques de voir la première économie du monde plonger dans une récession, à quelques mois d'une élection-clé pour Joe Biden.
La contraction du PIB est de 0,9% en rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, qui compare les chiffres à ceux du trimestre précédent, puis projette l'évolution du PIB sur toute l'année, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce des États-Unis.
Une faible croissance était attendue, après un recul de 1,6% au premier trimestre.
«Cela ne ressemble pas à une récession, selon moi», a réagi le président Biden, mettant en avant un marché de l'emploi et des investissements d'entreprises «record».
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a aussi martelé que l'économie américaine demeurait «résiliente» même si elle «ralentissait».
«La plupart des économistes et la plupart des Américains ont une définition similaire de la récession: des pertes d'emplois substantielles et des licenciements massifs [...] ce n'est pas ce que nous voyons en ce moment», a affirmé la secrétaire au Trésor lors d'une conférence de presse, soulignant la création de plus d'un million d'emplois au cours des trois derniers mois.
Pour elle, l'état de l'activité économique du pays traduit «une économie en transition vers une croissance plus stable et plus durable».
La définition communément admise de la récession est de deux trimestres consécutifs de recul du PIB.
La banque centrale américaine, la Fed, a de nouveau relevé drastiquement ses taux directeurs mercredi pour ralentir volontairement l'activité économique en diminuant la pression sur les prix. L'inflation a atteint un nouveau record en juin, à 9,1% sur un an.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a de nouveau assuré mercredi «qu'il existait une voie pour abaisser l'inflation tout en soutenant un marché de l'emploi solide», estimant que l'économie américaine «n'était pas en récession maintenant», malgré «un ralentissement des dépenses».
Mme Yellen a également assuré qu'il serait «possible de faire ralentir l'inflation et de conserver un marché du travail solide».
Marché de l'emploi solide
Le département du Commerce a précisé que le recul du PIB au deuxième trimestre reflétait les diminutions des investissements par les entreprises et des achats de logements par les ménages. Les gouvernements, tant fédéral que locaux, ont également freiné leurs dépenses.
La consommation, locomotive de la croissance américaine, s'est maintenue, mais c'est grâce aux dépenses dans les services, et notamment les loyers, dont les prix ont flambé avec l'inflation. Les achats de biens, eux, ont diminué.
Le recul du PIB sur le trimestre est de 0,2% si on le compare simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées.
Alors, les États-Unis ont-ils ou non plongé dans une récession? Le débat, qui faisait déjà rage depuis plusieurs jours, semble être reparti de plus belle.
«Je pense qu'il faut éviter une bataille sémantique», a affirmé Mme Yellen. «Quand on dit que les Américains sont très préoccupés par l'économie, je pense que leur plus grande préoccupation est l'inflation», a-t-elle ajouté.
«Parfois, les gens utilisent le mot récession pour dire qu'il s'agit vraiment d'une mauvaise inflation», a-t-elle encore interprété.
«Nous doutons que l'économie soit en récession compte tenu de la vigueur du marché du travail», estimaient également Lydia Boussour et Kathy Bostjancic, économistes chez Oxford Economics.
Elles observaient cependant que «le ralentissement de la demande intérieure confirme que l'économie ralentit rapidement dans un contexte d'inflation obstinément élevée et de resserrement important de la Fed».
Le taux de chômage, à 3,6%, est tout proche de son niveau prépandémique, qui était le plus bas depuis 50 ans, et les employeurs peinent toujours à recruter.
«Ampleur du déclin»
Un seul organisme est habilité aux États-Unis à déterminer officiellement les périodes de récession, le National Bureau of Economic Research (NBER), mais il intervient avec un délai de plusieurs mois.
Nous «considérons une série d'indicateurs», détaille sur son site le NBER, qui observe également «l'ampleur du déclin de l'activité».
En attendant, l'administration Biden tente d'éteindre l'incendie.
L'opposition y voit en effet une tentative de manipulation des chiffres. «Scoop pour Joe Biden: tu ne peux pas changer la réalité en argumentant sur des définitions», a réagi le Parti républicain.
Le Fonds monétaire international a, de son côté, révisé fortement à la baisse sa prévision de croissance des États-Unis pour 2022 et ne table désormais plus que sur 2,3% (alors qu'il prévoyait 3,7% en avril), avançant «une croissance plus faible en début d'année».
Le PIB américain s'était contracté de 3,4% en 2020 sous l'effet de la crise de la COVID-19, avant de rebondir de 5,7% en 2021.
Tim Hortons s’est engagé à offrir une pâtisserie et un café gratuits à toute personne qui est impliquée dans l’un des recours collectifs à l’encontre de la chaîne de restauration alléguant que son application mobile violerait la vie privée des clients.
Plusieurs consommateurs de Tim Hortons ont été surpris de recevoir un communiqué de l’entreprise pour leur signaler l’accord qui a été trouvé pour laisser tomber l’action en justice.
«Dans le cadre de l’entente de règlement proposée, les utilisateurs d’applications admissibles recevront une boisson chaude et une pâtisserie gratuites», est-il possible d’y lire.
Tous les utilisateurs canadiens de l’application qui ont un compte enregistré et qui ont eu leurs renseignements de géolocalisation recueillis entre le 1er avril 2019 et le 30 septembre 2020 peuvent bénéficier de cette entente.
Le crédit offert permettra donc d’obtenir une pâtisserie dont la valeur maximale est de 2,39 $ plus taxes et une boisson chaude d’une valeur ne dépassant pas 6,19 $ avant les taxes.
Le montant sera déposé directement sur l’application mobile des clients concernés ou envoyé à l’adresse courriel du bénéficiaire. Il faudra cependant réclamer son café et sa pâtisserie dans un délai de 12 mois après le dépôt, au risque de perdre ce privilège.
Rappelons que plusieurs commissaires à la protection de la vie privée à travers le Canada, dont la Commission d’accès à l’information du Québec, avaient lancé une enquête conjointe sur la façon dont l’application de Tim Hortons pouvait recueillir des données sur la géolocalisation de ses clients.
Un consommateur qui utilisait cette application et celle de Burger King avait réclamé des dommages et intérêts puisqu’il alléguait que l’application suivait ses mouvements sans son consentement lorsqu’elle était fermée.
Tim Hortons avait alors nié cette allégation et en est donc venu à une entente pour un règlement national sans admission de responsabilité.
L’audience d’approbation du règlement se déroulera le 6 septembre prochain au palais de justice de Montréal.
Le produit intérieur brut (PIB) réel était essentiellement inchangé en mai, après avoir augmenté de 0,3 % en avril, a révélé Statistique Canada vendredi. La production de biens a baissé de 1 %, mais les services ont crû de 0,4 %.
Publié à 8h50
André DubucLa Presse
En glissement annuel, en comparant mai 2022 à mai 2021, l’économie a crû de 5,6 % après inflation.
Parmi les 20 secteurs d’activité, 14 ont enregistré une hausse de la croissance.
Parmi les secteurs qui se sont démarqués, celui du transport et de l’entreposage a augmenté de 1,9 % en mai, en hausse pour le quatrième mois de suite ; les augmentations les plus notables ont été enregistrées dans le transport aérien (+ 14,1 %) avec la reprise des voyages. Le secteur n’a pas encore rattrapé le recul causé par la COVID-19, le niveau d’activité est inférieur d’environ 7 % à celui observé avant la pandémie.
La fabrication se replie pour la première fois en huit mois avec une baisse de 1,7 % en mai, après avoir enregistré sept mois de croissance.
La construction recule pour le deuxième mois consécutif, en baisse de 1,6 % en mai, en raison de la grève des travailleurs syndiqués de la construction en Ontario.
Croissance au deuxième trimestre
Selon des chiffres provisoires du mois de juin, le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 1,1 % au cours du deuxième trimestre de 2022, révèle Statistique Canada. Les chiffres définitifs seront dévoilés le 31 août.
Les chiffres canadiens sortent un jour après les statistiques économiques américaines. Au deuxième trimestre, le PIB réel aux États-Unis s’est contracté de 0,9 % en rythme annualisé. Au premier trimestre, le recul avait été de 1,6 %.
« Les renseignements anticipés révèlent que le PIB réel a augmenté de 0,1 % en juin, sous l’effet de la hausse de la production dans les secteurs de la construction, de la fabrication et des services d’hébergement et de restauration », indique l’organisme fédéral.
Vers une récession au Canada ?
« Dans l’ensemble, la croissance de la production au deuxième trimestre est conforme à notre prévision de 4,5 % [annualisée] », a affirmé Carrie Freestone, économiste chez RBC, dans une note destinée aux clients.
« Tout porte à croire que l’économie canadienne fonctionne au-dessus de ses limites de capacité à long terme, poursuit-elle. Le taux de chômage reste extrêmement bas, à 4,9 %. L’étroitesse du marché du travail persiste, bien que les premiers signes indiquent que la force commence à s’atténuer à court terme. […] l’inflation reste trop élevée et la Banque du Canada poursuit sa politique agressive de relèvement des taux. D’autres hausses de taux d’intérêt sont encore prévues pour aider à refroidir davantage la demande des consommateurs et les pressions inflationnistes. Nous prévoyons que la croissance du PIB continuera de ralentir vers la fin de l’année avant de décliner carrément au milieu de 2023. »
Du côté du Mouvement Desjardins, on retient le ralentissement marqué de l’habitation. « Les chiffres de mai et le résultat provisoire de juin viennent appuyer notre opinion selon laquelle la croissance ralentira très rapidement au second semestre de 2022, écrit Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne. Les hausses substantielles et continues des taux d’intérêt de la Banque du Canada seront la principale cause de cette décélération. En effet, la faiblesse est de plus en plus attribuable aux secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme celui de l’habitation, mais elle risque de s’étendre davantage. Et bien que nous ne nous attendons pas à une récession au troisième trimestre, nous estimons la probabilité d’un tel phénomène au Canada l’an prochain à environ 50 %. »
La production d’énergie solaire pourrait tripler au Québec si le projet proposé par l’entreprise STACE dans le cadre des appels d’offres en cours d’Hydro-Québec est sélectionné.
Publié à 12h12
Jean-Thomas LéveilléLa Presse
Le parc solaire de 32,4 mégawatts (MW) proposé par l’entreprise de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec, fait partie de la liste des soumissions jugées conformes dévoilée jeudi par la société d’État.
Il serait construit à Matane, dans le Bas-Saint-Laurent, « sur un site d’enfouissement autrement inutilisable », avec des panneaux solaires fabriqués au Québec, a indiqué l’entreprise dans un communiqué, vendredi.
STACE, pour Saint-Augustin Canada Électrique, est un fournisseur d’équipements électriques de grande puissance dans le secteur de la production d’énergie.
L’entreprise soutient que son projet démontrera que l’énergie solaire est « une avenue durable et viable » au Québec.
L’énergie solaire demeure nettement sous-utilisée au Québec alors que le taux d’ensoleillement est comparable à celui de nombreux pays utilisant cette technologie.
extrait du communiqué de STACE
Les nouveaux panneaux doubles-faces « font en sorte que la neige n’est nullement un obstacle à leur utilisation », ajoute l’entreprise, qui promet des « coûts compétitifs ».
Première au Québec
STACE pourrait devenir le tout premier fournisseur externe d’énergie solaire d’Hydro-Québec, avec son projet de parc solaire à Matane.
C’est d’ailleurs la première fois qu’un projet solaire est soumis à Hydro-Québec dans le cadre de ses appels d’offres.
Le réseau d’Hydro-Québec n’est alimenté à l’heure actuelle que par 10,3 MW d’énergie solaire, qui proviennent presque entièrement de ses deux centrales pilotes situées à Varennes et à La Prairie, mises en service en 2021 dans une perspective de recherche.
La société d’État a aussi installé un petit nombre de panneaux solaires à Lac-Mégantic, dans le cadre d’un projet-pilote de microréseau – il existe par ailleurs au Québec quelques parcs solaires privés qui ne sont pas reliés au réseau d’Hydro-Québec.
STACE souligne que son projet constituerait « une vitrine technologique exceptionnelle » pour la technologie qu’elle a développée en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, qui permet d’installer des panneaux solaires sur des sols instables, comme un site d’enfouissement.
Un parc solaire utilisant cette innovation québécoise a récemment été complété en France, indique l’entreprise.
Décision d’ici le début de 2023
Les projets dévoilés jeudi par Hydro-Québec ont été soumis dans le cadre des deux appels d’offres lancés en décembre dernier pour l’achat de blocs d’électricité distincts : l’un de 300 MW de source éolienne uniquement et l’autre de 480 MW de n’importe quelle source renouvelable.
Il s’agit des premiers appels d’offres d’envergure depuis 2013 – deux appels d’offres particuliers ont eu lieu en 2015 et en 2020.
La société d’État a reçu 27 soumissions, dont trois ont été rejetées à l’ouverture.
Les 24 autres, qui totalisent 4205 MW, seront analysées au cours des prochains mois.
Hydro-Québec prévoit annoncer les projets retenus d’ici la fin de l’année ou au tout début de 2023 ; leur mise en service devra être complétée au plus tard le 1er décembre 2026.
En savoir plus
37 248 MW
puissance installée d’Hydro-Québec, excluant les réseaux autonomes et les fournisseurs externes
La hausse des salaires des travailleurs au Canada était encore au ralenti en début d’été alors que l’inflation bat son plein dans l’économie, indiquent des données publiées jeudi matin par Statistique Canada.
Publié hier à 11h39
Martin VallièresLa Presse
« Alors que l’inflation augmentait de 7,7 % en mai, la rémunération hebdomadaire moyenne était en hausse de 2,5 % sur un an, ce qui représente un taux de croissance plus faible que celui enregistré en avril (+3,2 %) et en mars (+4,2 %) », indique l’agence fédérale dans son bulletin Le Quotidien.
En d’autres mots, cet écart grandissant entre la hausse des salaires hebdomadaires et le taux d’inflation suggère une accélération marquée de la perte de pouvoir d’achat en biens et services de consommation parmi les travailleurs salariés au Canada.
Selon le relevé de Statistique Canada, la « rémunération hebdomadaire moyenne » des travailleurs canadiens en mai atteignait 1 159 $, en hausse de 2,5 % sur un an.
Il s’agissait d’une hausse des salaires moyens inférieure des deux tiers au taux d’inflation de 7,7 % mesuré en mai.
Cet écart était toutefois moins important au Québec, où la hausse de la rémunération hebdomadaire était encore à 3,6 % en mai, à un montant moyen de 1 108 $. Il s’agissait tout de même d’une hausse inférieure de moitié au taux d’inflation mesuré en mai.
En comparaison, chez les voisins ontariens, la perte de pouvoir d’achat des travailleurs s’accentuait en début d’été.
La hausse de la rémunération hebdomadaire moyenne en Ontario a ralenti à seulement 2,1 % en mai. Cette hausse annualisée était alors réduite au quart seulement du taux d’inflation mesuré en mai.
Alors que le premier du mois approche avec toutes ses obligations financières, de nombreux Québécois vivent de paie en paie.
Au Québec, ce sont entre 30 à 35% des ménages qui se retrouvent dans cette situation.
Jeudi matin, Desjardins a rencontré un problème dans le dépôt des salaires pour ses usagers, créant de l'inquiétude pour certains.
«C'est un niveau de stress assez élevé [si je ne reçois pas ma paie]. Je ne fais pas beaucoup d'argent. Je ne pourrai pas payer mon loyer», a réagi une jeune femme en entrevue avec TVA Nouvelles.
«Ça ne me stress pas. Une, c'est correct, mais à partir de deux, on aurait un problème», a dit une autre.
C'est pour cette raison qu'un expert dans le milieu des finances conseille aux Québécois de se créer un fonds d’urgence.
«Ce sont trois à six mois de dépenses courantes pour pouvoir payer tous ses engagements. Si vous dînez tous les jours sur votre lieu du travail, on efface un 100$ par semaine. Ça totalise environ 5000$ par année. Les gens ne voient pas la somme. Lorsqu’on réussit à diminuer certaines dépenses inconscientes, on peut sauver des milliers de dollars par année», a estimé Fabien Major, planificateur financier chez Major gestion privée.
CDPQ Infra a annoncé mercredi soir qu’un wagon du futur Réseau express métropolitain (REM) a traversé pour la première fois le pont Samuel-De Champlain, à quelques mois de l’ouverture prévue de l’antenne de la Rive-Sud.
Mis à jour à 6h17
Henri Ouellette-VézinaLa Presse
« Bonjour Montréal. La voiture vient de traverser pour la toute première fois le pont Samuel-De Champlain », a gazouillé l’organisation, en accompagnant son tweet d’une photo du wagon vert, blanc et noir du futur train léger de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
On peut apercevoir à l’intérieur du train des ouvriers avec des dossards : c’est que d’ultimes phases de tests sont actuellement faites par les équipes de conception et d’ingénieurs, afin de s’assurer que tout soit « optimisé » lors de la mise en service de l’antenne de la Rive-Sud, prévue cet automne.
Fin juin, CDPQ Infra avait annoncé que la livraison de 18 stations du REM, au centre-ville, dans l’ouest de l’île et dans la couronne nord, devra à nouveau être repoussée. Il faudra attendre jusqu’à la fin de 2024, le chantier étant encore durement touché par la découverte d’explosifs centenaires dans le tunnel du mont Royal en juillet 2020. L’ouverture de l’antenne de la Rive-Sud n’a toutefois pas été repoussée.
Quant au tracé devant relier l’aéroport au centre-ville, on espère pouvoir « confirmer la date de mise en service cet automne ».
Le tunnel qui mène à la future station de l’aéroport international Montréal-Trudeau est néanmoins achevé. On planchera maintenant sur l’installation des rails et d’équipements. CDPQ Infra espère pouvoir « gagner du temps » sur l’échéancier, déjà repoussé au-delà de la fin de 2024, en réalisant des chantiers en simultané avec Aéroports de Montréal (ADM), qui est responsable de la construction de la station.
(Washington) Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est de nouveau contracté au deuxième trimestre, ce qui accroît les risques de voir la première économie du monde plonger dans la récession, à quelques mois d’une élection clé pour Joe Biden.
Publié à 8h42Mis à jour à 11h30
Julie CHABANASAgence France-Presse
La contraction du PIB est de 0,9 % en rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, qui compare au trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.
Une faible croissance était attendue, après un recul, au premier trimestre déjà, de 1,6 %.
La définition communément admise de la récession correspond à deux trimestres consécutifs de recul du PIB. Mais de nombreux économistes, ainsi que l’administration du président Joe Biden, affirment que l’économie n’est pas en récession du fait d’autres indicateurs plus favorables, comme l’emploi.
L’économie américaine est « sur le bon chemin », a assuré jeudi le président américain dans un communiqué, jugeant qu’il « n’est pas surprenant » qu’elle « ralentisse alors que la Réserve fédérale agit pour réduire l’inflation ».
Joe Biden doit s’exprimer sur les hausses des prix à 12 h depuis la Maison-Blanche.
La banque centrale américaine, la Fed, a de nouveau relevé drastiquement ses taux directeurs mercredi pour ralentir volontairement l’activité économique afin de desserrer la pression sur les prix. L’inflation a atteint un nouveau record en juin, à 9,1 % sur un an.
Son président Jerome Powell a de nouveau assuré mercredi « qu’il existait une voie pour abaisser l’inflation tout en soutenant un marché de l’emploi solide », estimant que l’économie américaine « n’est pas en récession maintenant », malgré « un ralentissement des dépenses ».
La ministre de l’Économie et des Finances, Janet Yellen, tiendra une conférence de presse à 13 h 30.
Marché de l’emploi solide
Le département du Commerce précise que le recul du PIB au deuxième trimestre reflète des baisses d’investissements des entreprises et d’achats de logements de la part des ménages. Les gouvernements, tant fédéral que locaux, ont également freiné leurs dépenses.
La consommation, locomotive de la croissance américaine, s’est maintenue, mais grâce aux dépenses dans les services, et notamment les loyers, dont les prix ont flambé avec l’inflation. Les achats de biens, eux, ont diminué.
Le recul du PIB sur le trimestre est de 0,2 % si l’on compare simplement au trimestre précédent, comme le font d’autres économies avancées.
Alors, les États-Unis ont-ils ou non plongé dans la récession ? Le débat, qui faisait déjà rage depuis plusieurs jours, va ainsi pouvoir repartir de plus belle.
C’est « décevant, mais (cela) ne signifie pas que l’économie soit en récession », observe Andrew Hunter, économiste pour Capital Economics, précisant que le recul est dû également aux stocks non écoulés, qui représentent un coût pour les entreprises.
« Nous doutons que l’économie soit en récession compte tenu de la vigueur du marché du travail », estiment également Lydia Boussour et Kathy Bostjancic, économistes pour Oxford Economics.
Elles observent cependant que « le ralentissement de la demande intérieure confirme que l’économie ralentit rapidement dans un contexte d’inflation obstinément élevée et de resserrement agressif de la Fed ».
Le taux de chômage, à 3,6 %, est tout proche de son niveau prépandémique, qui était le plus bas depuis 50 ans, et les employeurs peinent toujours à recruter.
« Ampleur du déclin »
Un seul organisme est habilité aux États-Unis à déterminer officiellement les périodes de récession, le Bureau national de la recherche économique (NBER), mais cela intervient avec plusieurs mois de délai.
Nous « considérons une série d’indicateurs », détaille sur son site le NBER, qui observe également « l’ampleur du déclin de l’activité ».
« Ce qu’une récession signifie vraiment, c’est une contraction généralisée de l’économie. Et même si ce chiffre est négatif, nous ne sommes pas en récession maintenant », avait souligné Janet Yellen dimanche.
Mais l’opposition y voit une tentative de manipulation des chiffres. « Scoop pour Joe Biden : tu ne peux pas changer la réalité en argumentant sur des définitions », a réagi le Parti républicain.
Le FMI a de son côté révisé fortement à la baisse sa prévision de croissance des États-Unis pour 2022, et ne table désormais plus que sur 2,3 % (quand elle anticipait encore 3,7 % en avril), avançant « une croissance plus faible en début d’année ».
Le PIB américain s’était contracté de 3,4 % en 2020 sous l’effet de la crise de la COVID-19, avant de rebondir de 5,7 % en 2021.
La vente qui avait été conclue n’a finalement jamais abouti. Le jumelé du Manoir des Trembles, qui est toujours en piteux état, est donc toujours disponible.
Le courtier immobilier, Jimmy Arsenault, indique que le 140, rue Marcel-Chaput, est pour les bricoleurs, car tout doit être refait. Il précise même dans l’annonce qu’une visite de l’intérieur est à vos risque et péril.
Joint au téléphone par TVA Nouvelles, Jimmy Arsenault a raconté que la propriété n’a finalement jamais changé de main.
L’acheteur qui souhaitait l’acquérir pour 308 000$ l’hiver dernier s’est désisté, en raison d’un délai demandé, comme le permet la loi, par le propriétaire en défaut de paiement qui souhaitait racheter.
Il s’agit d’une vente sous contrôle de la justice et l’homme en question n’a jamais trouvé l’argent, selon M. Arsenault.
Le créancier relance la vente au même prix qu’affiché en février, soit 300 000$.
(Washington) Le président américain Joe Biden a affirmé lundi que son pays ne connaîtrait pas de récession, même si les chiffres de la croissance qui seront publiés dans la semaine pourraient montrer que l’économie s’est contractée pour un deuxième trimestre consécutif.
Publié à 16h43
Agence France-Presse
« Je pense que nous ne connaîtrons pas de récession », a-t-il déclaré à des journalistes.
Citant les bons chiffres de l’emploi, le président a dit espérer un atterrissage en douceur, où le pays « passerait de cette croissance rapide à une croissance stable ».
La secrétaire au Trésor Janet Yellen s’était elle aussi montrée optimiste sur le fait que les États-Unis réussissent à éviter une récession dans les mois à venir en raison de la bonne santé du marché de l’emploi et de la consommation.
Un ralentissement économique paraît inéluctable, mais une récession « n’est tout simplement pas compatible avec le type de marché du travail que nous voyons », avait-elle affirmé le 19 juillet.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) américain au deuxième trimestre sera publiée le 28 juillet.
Une récession se définit par deux trimestres consécutifs de croissance négative.
Il est maintenant possible pour les voyageurs impatients de mettre la main sur leur passeport de le récupérer dans le bureau situé au Centre d’achat Fairview de Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal, l’option de retrait venant tout juste d’être ajoutée à la liste de service qui y sont offerts.
Cela porte à sept le nombre de bureaux au Québec où il est possible de retirer le précieux document, et le quatrième dans le Grand Montréal.
En plus de ce centre-ci, Service Canada a ajouté le service de retrait dans quatre autres bureaux, dont deux en Ontario, un en Alberta et un en Colombie-Britannique.
«L’ajout de ce service à ces bureaux permettra également de réduire les files d’attente des autres bureaux situés dans les plus grandes villes», fait savoir la ministre de Service Canada, Karina Gould.
Pour aller retirer son passeport à un point de vente, il faut en faire la demande à Service Canada.
«Nous tentons en ce moment de réduire l’arriéré et de ramener les normes de service à la normale, et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour améliorer l’expérience des Canadiens et rendre nos services plus accessibles», a assuré Mme Gould.
Selon les chiffres de Service Canada, 605 440 passeports ont été délivrés à travers le pays depuis le 1er avril.
Le rythme des livraisons a augmenté dans les dernières semaines en raison d’un nombre de personnels plus important et de l’optimisation des processus.
Pour la seule semaine du 11 au 17 juillet, 48 481 passeports ont été délivrés.
Les activités de transport maritime sont étroitement liées au développement économique du Québec. Or, les principaux transporteurs battant pavillon canadien peinent à combler leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée sur leurs navires.
Publié à 6h00
Martin VallièresLa Presse
Et les formateurs spécialisés comme l’Institut maritime du Québec (IMQ), établi à Rimouski et à Lévis, ne suffisent pas à la demande pour les diplômés en navigation ou en mécanique de navire.
« Les besoins en personnel qualifié dans le transport maritime sont considérables au Canada, en particulier au Québec sur le fleuve Saint-Laurent et sur la côte atlantique », indique Mélanie Leblanc, directrice générale de l’IMQ.
C’est dans ce contexte que nos [50] diplômés sont très recherchés. Ils obtiennent des conditions d’emploi qui sont devenues exceptionnelles par rapport à celles d’il y a une vingtaine d’années.
Mélanie Leblanc, directrice générale de l’IMQ
« Sur le plan des horaires de travail, par exemple, c’est devenu beaucoup plus flexible afin de répondre au désir des jeunes de conserver un meilleur équilibre entre leur période de travail en navire et leur temps de vie personnelle. Sur le plan salarial, outre la bonification des avantages sociaux, un jeune officier de navigation ou un mécanicien fraîchement diplômé et breveté auprès des autorités maritimes peut débuter aux environs de 70 000 $ par an. Et ça peut grimper jusqu’aux environs de 175 000 $ au fil des années d’expérience et d’avancement dans les brevets de navigation. »
Conditions d’emploi
Selon Mathieu St-Pierre, PDG de la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES), la concurrence entre les transporteurs pour recruter du personnel navigant qualifié a rehaussé les conditions d’emploi à des niveaux très concurrentiels pour les jeunes à la recherche d’un projet de carrière.
Au transporteur Desgagnés, qui exploite 18 navires (vraquiers, citernes, traversier) sur le Saint-Laurent, dans l’Arctique et sur la côte atlantique, on fait état de conditions pour le personnel navigant qui accordent beaucoup d’importance à la conciliation travail-famille ou au temps personnel.
La gestion des périodes à bord est beaucoup plus flexible et accommodante pour nos membres d’équipage.
Erick Bergeron, directeur du service de gestion des équipages chez Desgagnés
« Par exemple, des équipages sur nos trajets fluviaux fonctionnent par périodes de 30 jours de travail à bord et 30 jours de congé à terre, alors que des équipages sur les trajets dans l’Arctique fonctionnent par périodes de quelques mois à bord et à terre. En moyenne, nos membres d’équipage gagnent en six mois de travail une rémunération équivalente et même supérieure à celle d’un travailleur toute l’année dans un emploi non maritime de qualification comparable. »
Chez CSL, dont la division Canada Steamship Lines exploite 17 navires sur le Saint-Laurent et sur la côte atlantique, la chef des ressources humaines, Stéphanie Aubourg, indique : « Pour nos membres d’équipage, notre façon d’améliorer leur équilibre entre le travail et la vie personnelle est d’offrir des horaires flexibles selon leurs besoins. Par exemple, les officiers de navigation peuvent choisir entre un horaire de six semaines à bord et six semaines à terre, ou un horaire de deux mois à bord et un mois hors du navire. »
Par ailleurs, souligne Mme Aubourg, « lors de leur période de travail à bord, les membres d’équipage fonctionnent comme une famille, en se soutenant entre eux. Ils peuvent garder contact avec leurs proches à terre presque en tout temps, selon les capacités de télécommunications du navire ».
Attirer la relève
Desgagnés entretient des relations étroites avec les centres de formation, en particulier l’IMQ, afin de maintenir un contingent d’une vingtaine de stagiaires parmi ses 850 membres d’équipage en haute saison.
[Il] faut être créatif et compétitif pour attirer les candidats parmi un bassin de finissants qui est limité au Canada.
Laurie Villeneuve, conseillère en gestion de personnel navigant chez Desgagnés
Aussi, Desgagnés leur offre de l’aide financière et des primes de stage jusqu’à l’obtention de leur diplôme et de leur premier brevet de navigation. En échange, Desgagnés leur demande une période d’emploi rémunéré d’au moins un à deux ans sur ses navires.
Chez CSL, aussi, on offre aux étudiants « un programme de bourse jusqu’à 15 000 $ après leur première année scolaire et leur premier stage », indique Stéphanie Aubourg, chef des ressources humaines.
En échange, les étudiants s’engagent à travailler chez CSL pendant au moins deux saisons de navigation après leurs études.
« C’est un excellent moyen pour les étudiants d’obtenir des revenus pendant leurs études, tout en étant assurés d’un emploi après leur diplôme et l’obtention de leur première licence en navigation », selon Mme Aubourg.
La banque centrale américaine, la Fed, espère encore pouvoir faire ralentir l'inflation sans provoquer de récession. Elle devrait procéder mercredi à une quatrième forte hausse de ses taux directeurs, mais trouver le bon équilibre s'apparentera à un exercice de haute voltige.
«Ils veulent essayer de réaliser ce qu'ils appellent un "atterrissage en douceur", en essayant d'éviter une récession», a commenté pour l'AFP Julie Smith, professeure d'économie à l'université Lafayette d'Eaton, en Pennsylvanie.
«La question est, peuvent-ils le faire? C'est une question à laquelle il est difficile de répondre à ce stade», a-t-elle ajouté.
Le comité monétaire de la Fed se réunira mardi et mercredi, et procédera à une nouvelle hausse de ses taux. Ceux-ci se trouvent actuellement dans une fourchette de 1,50 à 1,75%.
L'institution doit toutefois veiller à ce que ce ralentissement volontaire de l'activité économique ne soit pas trop fort, pour ne pas plomber, notamment, le marché du travail.
«Je pense qu'une légère récession», avec un chômage plus élevé que les 3,7% prévus par la Fed pour 2022, «sera nécessaire pour briser cette spirale inflationniste», anticipe cependant l'ancien vice-président de la Fed Donald Kohn, dans un entretien à l'AFP.
«Mais l'incertitude est tellement énorme», a-t-il ajouté.
Quelle hausse?
L'hypothèse d'une hausse de trois quarts de points (75 points de base), comme lors de la dernière réunion, mi-juin, semble faire l'unanimité. Il s'agissait alors du plus fort relèvement depuis 1994.
«Je pense qu'ils augmenteront les taux de 75 points de base. Mais on peut toujours être surpris par la Fed», anticipe cependant Julie Smith.
Un des gouverneurs de l'institution, Christopher Waller, a récemment ouvert la porte à une hausse d'un point (100 points de base), ce qui serait du jamais vu depuis les années 1980, lorsque l'ancien président de la Fed Paul Volcker se débattait contre une inflation à deux chiffres.
Les membres du comité monétaire «discuteront probablement» de cette hypothèse, selon Julie Smith, «simplement parce que les chiffres de l'inflation restent très mauvais aux États-Unis».
Cependant, estime-t-elle, «les autres signes (...) indiquent que les augmentations de taux précédentes ont très probablement commencé à fonctionner, au moins pour ralentir la demande (sur) le marché du logement».
Le marché immobilier, en effet, a fortement ralenti à cause des prix exorbitants des biens, et des taux d'intérêt qui grimpent.
Mais les salariés ont toujours l'embarras du choix parmi les milliers d'offres d'emplois qui ne trouvent pas preneurs. Et la consommation se maintient, bien que le montant des ventes soit gonflé par l'inflation.
«Marge de manoeuvre»
«Les données économiques récentes soutiennent une hausse des taux de 75 points de base, bien qu'une augmentation des taux de 100 points de base puisse être envisagée», abonde Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour Oxford Economics, dans une note.
La santé du marché du travail et de la consommation offrent à la Fed «la marge de manoeuvre nécessaire pour continuer à relever rapidement le taux directeur», estime-t-elle.
Et les possibilités de réussir un «atterrissage en douceur» s'amenuisent «à mesure que les probabilités de récession augmentent», avertit encore l'économiste.
Y parvenir demandera «des compétences et de la chance», a récemment souligné la secrétaire au Trésor Janet Yellen, qui estime cependant que l'économie américaine est en suffisamment bonne santé pour échapper à la récession.
Face aux prix de l'alimentation, des logements, ou encore des voitures, qui ne cessent de grimper aux États-Unis, la Fed, depuis le mois de mars, relève progressivement ses taux directeurs.
Alors que l'inflation s'est encore accélérée en juin, atteignant 9,1% sur un an (indice CPI), cela vise à rendre le crédit plus onéreux pour les ménages et entreprises, afin de ralentir la consommation et, in fine, desserrer la pression sur les prix.
Outre-Atlantique aussi, l'inflation a poussé la banque centrale européenne (BCE) à relever, jeudi, ses taux d'intérêt, pour la première fois en plus de dix ans, surprenant même par un mouvement plus rapide que prévu, avec un relèvement d'un demi-point, et mettant fin à l'ère des taux négatifs.
L’entreprise de télécommunications Rogers n’a pas fini de devoir rendre des comptes concernant la panne majeure survenue le 8 juillet dernier, et a récemment expliqué qu’elle n’avait pas été en mesure de transférer ses clients vers les compagnies concurrentes, malgré leur offre.
Rogers Communications a fourni vendredi sa réponse à la lettre que lui avait adressée le 12 juillet dernier le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), réclamant des explications d’ici le 22 juillet.
C’est dans une lettre diffusée par le CRTC que Rogers mentionne que son chef de la direction de la Technologie et de l’Information a communiqué avec ses homologues de Bell et de TELUS dès le début de la panne.
«Bell et TELUS ont offert leur aide. Cependant, étant donné la nature du problème, Rogers a rapidement évalué et conclu qu’il n’était pas possible d’apporter les changements nécessaires au réseau pour permettre à nos clients sans fil de passer à leurs réseaux sans fil», est-il possible de lire.
En plus d’un problème technologique pour changer de service, la compagnie a souligné qu’en raison de la nature nationale de la panne, «le réseau d’aucun concurrent n’aurait été en mesure de gérer le volume supplémentaire et soudain de clients sans fil (plus de 10,2 millions) et l’augmentation du trafic voix/données qui en découle».
«Si elle n’avait pas été faite avec soin, une telle tentative aurait pu entraver le fonctionnement des réseaux des autres opérateurs», a ajouté Rogers.
Une «panne inacceptable»
Même si le président et chef de la direction de Rogers Communications, Tony Staffieri, avait déjà déclaré qu’une mise à niveau de la maintenance était à l’origine du problème, l’entreprise est revenue sur ce point dans sa lettre.
«Nous avons déterminé que la cause de la panne était une défaillance du système de réseau à la suite d’une mise à jour de notre réseau IP principal tôt le matin du vendredi 8 juillet. Cela a entraîné un dysfonctionnement de notre réseau de routage IP», a-t-il été mentionné.
Le problème de réseau lors de la panne aurait été «en grande partie» résolu à la fin de la journée de vendredi, mais des «problèmes mineurs d’instabilité ont persisté pendant le week-end».
Depuis, Rogers a engagé une équipe d’examen externe afin d’obtenir de plus amples informations sur la panne.
La compagnie compte aussi entamer une «évaluation complète de tous nos processus, y compris la performance des mises à niveau du réseau, les procédures de reprise après sinistre et la communication avec le public».
Rappelons que la panne avait également eu des répercussions sur la capacité des citoyens à joindre le service d’urgence 911.
Sur ce point, Rogers a assuré que des mesures supplémentaires seront prises «pour maintenir ou transférer à d’autres réseaux le service 9-1-1 et d’autres services essentiels pendant des événements comme celui-ci».
Cette décision rejoint d’ailleurs la demande faite par le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, lors d’une rencontre avec des dirigeants de l’industrie.
Rogers a aussi procédé à des changements dans son équipe de direction en remplaçant jeudi son chef de la direction de la Technologie et de l'Information, poste désormais occupé par Ron McKenzie.
Alors que l’inflation pèse lourd sur le budget des ménages, un détaillant québécois propose des prix de « 40 à 50 % moins chers que Walmart et Amazon », conclut une enquête réalisée par Desjardins. De qui s’agit-il ? Dollarama.
Publié à 6h30
Desjardins est arrivé à ce constat en analysant les prix de 221 articles vendus dans toutes les catégories, sauf l’alimentation, en juillet. À son avis, l’entreprise montréalaise maintient un « écart de prix attrayant » avec les deux géants américains reconnus pour leurs bas prix. C’est le moins qu’on puisse dire.
Des écarts importants ont aussi été relevés entre Dollarama et Canadian Tire dans les deux allées scrutées à la loupe. Les produits nettoyants (- 48 %) et les articles saisonniers, de jardinage et d’extérieur (- 65 %) sont notablement moins chers dans les magasins Dollarama.
Une cinquantaine d’articles de santé et beauté ont été comparés avec ceux vendus chez Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) et l’écart s’élève à 60 %.
Le secret, derrière les bas prix de Dollarama : ses marques privées, qui occupent environ 70 % de l’espace sur les rayons, estime Desjardins.
« Dans la plupart des cas, nous pensons que la qualité est comparable à celle des grandes marques et reflète la capacité du détaillant à tirer parti de ses solides relations avec les fournisseurs pour s’approvisionner en produits de bonne qualité à des prix intéressants, un avantage concurrentiel clé », écrit l’analyste Chris Li.
Desjardins convient cependant, et avec raison, que la marque est importante pour certains produits, particulièrement dans la catégorie santé et beauté. Cela dit, on peut facilement trouver chez Dollarama les mêmes marques de shampoing, de savon pour le corps ou les mains et de dentifrice qu’à la pharmacie. Même chose dans l’allée consacrée à l’alimentation, qui n’a cessé de s’allonger au cours des dernières années.
Mercredi, Statistique Canada nous a appris que le prix des aliments a bondi de 8,8 % en juin, par rapport au même mois en 2021. Nombreux sont donc les ménages qui recherchent des aubaines et des options de remplacement, ce qui explique notamment la popularité des marques privées, comme je l’écrivais en juin.
Dans ces circonstances, est-il avantageux financièrement de faire un saut chez Dollarama pour s’y procurer du quinoa, des Cheerios, des biscuits ou du ketchup French ? Desjardins s’est posé la question, même si le résultat de son analyse de 56 aliments n’a pas été inclus dans ses conclusions globales afin de mieux « mettre en évidence la forte proposition de valeur de Dollarama » dans les autres catégories.
Il en ressort que Dollarama est 2,4 % moins cher que Walmart, 16,1 % moins cher qu’Amazon et 11,1 % moins cher que No Frills, l’équivalent de Maxi au Canada anglais. Les écarts sont moindres que dans les autres allées en raison de la forte présence des marques nationales.
Les statistiques indiquent quand même qu’un détour chez Dollarama pour compléter son panier d’épicerie peut valoir le coût. Un constat que dresse aussi le site Narcity dans une série de textes attestant des aubaines, photos des prix des concurrents à l’appui.
J’entends déjà les commentaires au sujet de l’offre alimentaire dans les magasins « à 1 $ », et le fait que le prix ne devrait pas être le seul critère de sélection.
Alors j’insiste : personne ne prétend qu’on peut y trouver toutes les vitamines nécessaires à une saine alimentation et que l’huile d’olive y est de la même qualité que celle, bio, vendue sept fois plus cher dans une boutique spécialisée. Il circule aussi un tas de légendes urbaines au sujet de la salubrité et de l’innocuité des produits qui y sont vendus, mais il s’avère que les rappels ne sont pas plus nombreux chez Dollarama qu’ailleurs.
Le détaillant né à Matane n’est évidemment pas dans une bulle hermétique à l’abri de toute poussée inflationniste. Ses coûts augmentent et cela se reflète sur les rayons.
Desjardins observe que dans toutes les catégories, sauf les articles de cuisine, les écarts de prix en faveur de Dollarama s’érodent en raison d’une augmentation moyenne des prix de 6 % depuis novembre.
Dans son échantillon de 277 produits examinés périodiquement, ce qui inclut les aliments, 97 se vendent plus cher. Et en avril, 25 étaient plus chers qu’en février. Chris Li parle d’un rattrapage.
Un tel exercice de comparaison n’est évidemment pas parfait et Desjardins en est conscient. Mais tout a été fait afin de trouver les meilleurs comparables possibles, jure-t-on. De plus, l’analyse est basée sur le prix ordinaire des produits en plus de tenir compte des différences de quantité et de taille des produits.
Il est quand même impressionnant que Dollarama réussisse à battre Walmart et Amazon sur le terrain des bas prix. Depuis longtemps, les investisseurs reconnaissent la gestion serrée et efficace de l’entreprise québécoise. Si cela fait grimper le cours de l’action (+ 29 % depuis un an), le modèle d’affaires de la famille Rossy permet aussi de maintenir des prix de détail avantageux.
Parents depuis quelques mois, Alexandre*, 28 ans, et Antoinette*, 27 ans, veulent mettre à jour leur planification financière afin d’optimiser leur capacité d’épargne retrouvée après quelques années de tumulte budgétaire.
Publié à 6h00
Martin VallièresLa Presse
La situation
Que ce soit avec la fin des études universitaires d’Alexandre et les dettes qui viennent avec, leurs premières années en emploi à des conditions avantageuses dans le secteur bancaire, le financement de leur premier achat immobilier et l’arrivée d’un premier enfant : les vies d’Alexandre et Antoinette, et leur agenda financier et budgétaire, furent tout sauf tranquilles ces dernières années.
Maintenant que c’est un peu stabilisé, ils constatent que leur budget familial se dirige vers des liquidités disponibles de l’ordre de 2000 $ par mois. Ils souhaitent optimiser l’usage de cet argent afin de renflouer un actif d’épargne encore très dégarni, tout en tenant compte des considérations fiscales à court et à moyen terme.
« Le financement de notre première maison est déjà bien établi sur cinq ans, avant un taux fixe de 1,79 % obtenu l’an dernier juste avant la forte remontée des taux afin de contrer l’inflation », indique Antoinette à La Presse.
« Mais pour la suite, nous hésitons quant à nos prochaines priorités en finances personnelles. Par exemple, nous voulons établir un régime enregistré d’épargne-études [REEE] pour notre enfant. Toutefois, est-ce bien avisé à ce moment-ci, alors que nos comptes d’épargne enregistrés [REER et CELI] avec avantages fiscaux demeurent très dégarnis avec de gros montants de cotisations inutilisées de part et d’autre ? », demande Antoinette.
« Si nous établissons un REEE pour notre enfant, est-ce qu’il y aurait des éléments fiscaux à considérer entre mon conjoint et moi selon l’origine des cotisations ? Aussi, une fois le REEE de notre enfant cotisé au maximum annuel, comment devrait-on prioriser les cotisations entre nos REER ou nos CELI ? »
Par ailleurs, le couple se questionne sur la bonne façon d’inclure dans cette planification financière le début, en janvier prochain, du remboursement en capital sur le solde de 70 000 $ en prêts étudiants d’Alexandre.
Pour le moment, cette dette est financée au taux préférentiel en vigueur majoré de 1 %.
Les chiffres
Antoinette, 27 ans
Revenu d’emploi :
72 000 $
Actifs financiers personnels :
REER : 5500 $
CELI : 15 000 $
Régime de retraite à prestations déterminées : rente estimée à 84 000 $ (61 % du salaire projeté) à partir de 65 ans
Compte d’épargne non enregistré : 15 000 $
Alexandre, 28 ans
Revenu d’emploi :
62 000 $
Actifs financiers personnels :
REER : 0 $
CELI : 15 000 $
Régime de retraite à prestations déterminées : rente estimée à 60 700 $ (environ 49 % du salaire projeté) à partir de 65 ans
Passif personnel : prêts étudiants de 70 000 $ (début de remboursement en janvier 2023)
Actif non financier commun
Résidence familiale : environ 500 000 $
Passif commun : prêt hypothécaire de 435 000 $ (à taux fixe sur 5 ans de 1,79 %)
Principaux débours du budget familial
Résidence : 35 000 $/an
Style de vie : 25 000 $/an
Cotisations en REER, CELI et futur REEE : environ 24 000 $ prévus en 2022
La situation et les questions d’Alexandre et d’Antoinette ont été soumises pour analyse-conseil à Julie Tremblay, qui est planificatrice financière et conseillère en sécurité financière aux bureaux de la firme IG Gestion de patrimoine à Québec et à Lévis.
Julie Tremblay a aussi été membre du conseil d’administration de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) de 2019 à 2022.
Les conseils
« D’après leur budget, les jeunes conjoints disposent de 2000 $ par mois en capacité d’épargne. C’est un excellent départ pour mettre à jour leurs priorités financières », constate d’emblée Julie Tremblay.
En premier lieu, maintenant qu’ils sont parents, « commencer les cotisations à un REEE pour leur enfant s’avère un moyen d’épargne-placement extrêmement avantageux », confirme Mme Tremblay.
« Ils peuvent y cotiser jusqu’à 2500 $ par année ; un montant sur lequel ils pourront aller chercher des subventions de 30 % des gouvernements. Lorsque leur enfant sera rendu à ses études postsecondaires, la somme accumulée dans le REEE pourra être retirée en revenu partiellement imposable [subventions et plus-value cumulatives] au nom de l’enfant. Pour le capital, les parents pourront au choix le récupérer ou le laisser à leur enfant », explique Julie Tremblay.
Pour établir ce REEE, elle recommande à Alexandre et Antoinette de procéder dès maintenant à une « cotisation programmée » de 208 $ par mois à même leur capacité d’épargne.
En second lieu, en ce qui concerne les REER et les CELI encore dégarnis du jeune couple, Julie Tremblay suggère une approche similaire entre les conjoints, mais avec une particularité pour Alexandre en raison du solde de son prêt étudiant.
« Pour Antoinette, je recommande de retirer son actif en CELI [15 000 $] et d’y ajouter 1000 $ en liquidités afin de cotiser au maximum alloué à son REER de 16 000 $ pour l’année fiscale 2022. Elle en obtiendra un remboursement d’impôt significatif l’an prochain qu’elle pourra utiliser pour renflouer en partie la somme retirée du CELI. »
Pour la suite, « puisque ses cotisations au REER seront à jour, Antoinette pourra continuer d’y contribuer, mais en faisant attention à sa limite annuelle déterminée par le facteur d’équivalence qui découle de sa participation à un régime de retraite d’employeur », précise Julie Tremblay.
Dans le cas d’Alexandre, Mme Tremblay lui recommande d’effectuer « la même transaction que sa conjointe et d’utiliser la totalité de son 15 000 $ en CELI pour cotiser au REER ».
Toutefois, considérant son montant élevé de cotisations inutilisées en REER (41 000 $), Julie Tremblay lui suggère de bonifier ses cotisations subséquentes au fur et à mesure des liquidités disponibles dans son budget.
« Le remboursement d’impôt [des cotisations au REER] dès l’an prochain pourra servir de nouveau à cotiser au REER chaque année, et ainsi de suite jusqu’à l’épuisement du montant de cotisations inutilisées », explique Mme Tremblay.
Par ailleurs, « si Alexandre et Antoinette cotisent 31 000 $ en tout dans leur REER dès cette année, ça générera une bonification considérable de leurs allocations familiales durant les 12 mois suivants. Et ces allocations bonifiées pourront ensuite servir à cotiser au REEE de leur enfant sans trop d’effort budgétaire ».
Aussi, souligne Julie Tremblay, Alexandre devra ensuite moduler ses cotisations de « rattrapage » en REER en fonction du début de remboursement minimal de son prêt étudiant, au début de 2023.
« Le prêt étudiant doit être remboursé sur une période maximale de 10 ans. Mais, au moins, les frais d’intérêts [à taux fixe ou variable] sont déductibles d’impôt. »
* Bien que le cas mis en lumière dans cette rubrique soit réel, les prénoms utilisés sont fictifs.
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