Le gouvernement du Canada a annoncé jeudi que l’élargissement de l’admissibilité à la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (PCTCC) est en vigueur.
Les Canadiens qui vivent dans les régions touchées par un confinement ou des restrictions en matière de capacité peuvent maintenant avoir accès à la PCTCC.
La prestation fournira un soutien au revenu de 300 $ par semaine aux travailleurs admissibles qui sont directement touchés par une mesure de confinement liée à la COVID-19 qui leur a fait perdre 50 % ou plus de leur revenu. Les travailleurs des régions de confinement nouvellement désignées peuvent demander la prestation dès jeudi, et ce, rétroactivement au 19 décembre 2021 jusqu’au 12 février 2022.
Le gouvernement se dit déterminé à faire en sorte que les Canadiens reçoivent le soutien nécessaire pour faire face aux répercussions liées à l'évolution du variant Omicron, tout en appuyant la relance économique.
Les cas de fraude et les activités suspectes continueront d’être surveillés et de nouveaux contrôles ont été mis en place pour protéger l'intégrité des programmes et s'assurer que seuls les Canadiens admissibles reçoivent des paiements de prestations, a ajouté le fédéral.
Actuellement, la Colombie-Britannique, l'Alberta, le Manitoba, l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nunavut sont inclus dans les régions de confinement désignées. Cette liste sera mise à jour à mesure que les gouvernements provinciaux et territoriaux mettent en place des changements aux restrictions imposées par une autorité de santé publique.
Avoir gagné au moins 5000 $ en 2020, en 2021 ou au cours des 12 mois précédant la date de la demande;
Avoir produit une déclaration de revenus pour 2020;
Travailler ou fournir un service dans une région de confinement désignée;
Avoir subi l'une des conséquences suivantes, soit une perte d’emploi, une impossibilité d’exercer ses contrats comme travailleur indépendant, une baisse hebdomadaire moyenne des revenus d'au moins 50 % par rapport à l'année précédente, du fait d’habiter dans une région de confinement désignée.
Le gouvernement du Canada a annoncé jeudi que l’élargissement de l’admissibilité à la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (PCTCC) est en vigueur.
Les Canadiens qui vivent dans les régions touchées par un confinement ou des restrictions en matière de capacité peuvent maintenant avoir accès à la PCTCC.
La prestation fournira un soutien au revenu de 300$ par semaine aux travailleurs admissibles qui sont directement touchés par une mesure de confinement liée à la COVID-19 qui leur a fait perdre 50% ou plus de leur revenu. Les travailleurs des régions de confinement nouvellement désignées peuvent demander la prestation dès jeudi, et ce, rétroactivement au 19 décembre 2021 jusqu’au 12 février 2022.
Le gouvernement se dit déterminé à faire en sorte que les Canadiens reçoivent le soutien nécessaire pour faire face aux répercussions liées à l'évolution du variant Omicron, tout en appuyant la relance économique.
Les cas de fraude et les activités suspectes continueront d’être surveillés et de nouveaux contrôles ont été mis en place pour protéger l'intégrité des programmes et s'assurer que seuls les Canadiens admissibles reçoivent des paiements de prestations, a ajouté le fédéral.
Actuellement, la Colombie-Britannique, l'Alberta, le Manitoba, l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nunavut sont inclus dans les régions de confinement désignées. Cette liste sera mise à jour à mesure que les gouvernements provinciaux et territoriaux mettent en place des changements aux restrictions imposées par une autorité de santé publique.
Les critères d'admissibilité à la PCTCC sont les suivants:
Avoir gagné au moins 5000$ en 2020, en 2021 ou au cours des 12 mois précédant la date de la demande;
Avoir produit une déclaration de revenus pour 2020;
Travailler ou fournir un service dans une région de confinement désignée;
Avoir subi l'une des conséquences suivantes: une perte d’emploi, une impossibilité d’exercer ses contrats comme travailleur indépendant, une baisse hebdomadaire moyenne des revenus d'au moins 50% par rapport à l'année précédente, du fait d’habiter dans une région de confinement désignée.
(New York) Le conglomérat sud-coréen Samsung négocie actuellement l’éventuel rachat du laboratoire américain Biogen, spécialisé notamment dans les maladies neurologiques comme Alzheimer, affirme mercredi le journal Korea Economic Daily.
Agence France-Presse
C’est l’entreprise américaine qui a proposé à Samsung de lui vendre ses actions à un prix la valorisant à 42 milliards de dollars US, écrit le quotidien en citant des sources proches des négociations bancaires.
L’action de Biogen a bondi après la parution de l’article en cours de séance, terminant en hausse de 9,5 % à Wall Street à une valorisation de 38 milliards de dollars US.
Contactée par l’AFP, l’entreprise américaine a répondu qu’elle ne ferait « pas de commentaires sur des rumeurs de marchés et/ou des spéculations ».
Si les discussions aboutissent, il s’agirait de la plus importante acquisition pour Samsung depuis le rachat pour 8 milliards US de l’équipementier américain Harman.
Le conglomérat sud-coréen est surtout connu pour sa filiale Samsung Electronics, le plus grand fabricant mondial de téléphones intelligents.
Mais il gère aussi des activités biopharmaceutiques par le biais de ses filiales Samsung Biologics et Samsung Bioepis.
Fondé en 1978 et basé à Cambridge, dans le Massachusetts, Biogen est pour sa part spécialisé dans le développement de traitements des maladies neurologiques.
Son chiffre d’affaires était de 13,4 milliards US en 2020 pour un bénéfice net de 4 milliards US.
L’entreprise a fait les gros titres cette année en recevant en juin le feu vert des autorités sanitaires américaines pour la commercialisation du premier traitement approuvé contre la maladie d’Alzheimer depuis 2003.
Cette décision avait fait polémique car l’agence américaine du médicament FDA était allée à l’encontre de l’avis d’un comité d’experts qui avait jugé que le traitement n’avait pas suffisamment fait preuve de son efficacité lors des essais cliniques.
Les ventes n’ont pour l’instant pas décollé, les professionnels de santé restant hésitants à prescrire l’onéreux médicament, vendu à 56 000 dollars par an.
(Toronto) Promettre de ne plus émettre de gaz à effet de serre est devenu si populaire parmi les grandes sociétés que les banques canadiennes s’y sont engagées deux fois cette année.
Ian BickisLa Presse Canadienne
La Banque TD avait lancé le bal vers la fin de 2020, ses concurrentes l’ont imitée tout au long de 2021. En novembre, elles ont renouvelé leur engagement en adhérant à l’alliance bancaire Net Zéro lancée par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.
L’ONU et plusieurs autres intervenants ont rappelé l’importance de diminuer les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie. De quelle façon les grandes banques canadiennes participeront-elles à ce combat ? On ne le saura vraiment que lorsqu’elles dévoileront avec précision leur plan, sans doute l’an prochain.
Les banques se sont montrées avares de précisions. Les groupes environnementaux attendent de voir si elles présenteront des cibles de réduction provisoires et des plans pour y parvenir.
En annonçant leur engagement, les banques n’ont pas fait état de cible, mais certaines indications pourraient être dévoilées l’an prochain.
Les pressions s’intensifient sur les grandes sociétés à mesure que les Canadiens subissent de plus en plus les conséquences des changements climatiques. Les militants écologistes concentrent de plus en plus leurs efforts sur le financement de la production des carburants fossiles.
Les gouvernements veulent aussi agir rapidement. Même le président américain Joe Biden a soulevé le spectre d’une réglementation si l’industrie ne bouge pas assez vite dans ce dossier.
Le secteur financier parle de plus en plus de l’importance d’agir. Il veut rassembler des données et établir des normes qui permettront de prendre des mesures importantes conte les changements climatiques.
« Plus personne n’est plus au courant. Pas un seul continent qui n’a pas subi les conséquences des changements climatiques », constate Margaret Franklin, la directrice générale de l’Institut CFA, qui a dévoilé en novembre du guide sur les investissements durables.
« La coopération commence à s’établir à cause de l’urgence de la situation, ajoute-t-elle. Jusqu’à présent, nous notions des efforts chaotiques, éclatés, dispersés, chacun proposant quelque chose de son côté. Maintenant, on commence à voir une force centrifuge pour tout consolider. »
Malgré tous ces vœux formulés par les grandes banques canadiennes, celles-ci demeurent des investisseuses importantes pour l’industrie pétrolière.
Deux rapports indépendants publiés par des groupes environnementaux indiquent que les cinq plus grandes banques canadiennes —la Banque Royale, la Banque TD, la Banque Scotia, la Banque de Montréal et la Banque canadienne impériale du commerce — ont prêté ou souscrit près de 700 milliards aux entreprises de combustibles fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat en décembre 2015.
Réduire l’accès au capital est un enjeu important, car cela fera grimper les coûts des projets pour cette industrie. Les entreprises commenceront alors à envisager des solutions émettant moins de gaz à effet de serre, dit Keith Steward, un important stratège chez Greenpeace Canada.
En étouffant le financement des carburants fossiles, on crée une plus grande nécessité pour trouver et lancer des projets alternatifs.
Keith Steward, stratège chez Greenpeace Canada
Les grandes banques canadiennes ont promis d’investir des centaines de milliards de dollars dans des projets énergétiques durables visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais M. Steward et d’autres intervenants s’inquiètent de la rigueur des conditions de ces prêts. Les normes canadiennes en voie d’élaboration pourraient être inférieures à celles que l’Union européenne a déjà établies.
Selon lui, les banques ont été relativement lentes à réagir aux changements climatiques. « Elles veulent pouvoir vendre de l’essence aux pyromanes et de l’eau aux pompiers », lance-t-il.
Les banques canadiennes préfèrent parler d’une approche prudente et équilibrée.
Lindsay Patrick, cheffe des Initiatives stratégiques à RBC Marché des Capitaux, dit que la banque tente de jauger les conséquences financières, sociales et environnementales d’un projet.
« L’enjeu est de déterminer la vitesse qu’un projet peut réduire les émissions et ses conséquences sociales et économiques. »
Elle rappelle que la RBC, qui a souvent été la cible des militants environnementaux, ne prévoit pas cesser de financer de nouveaux projets.
« On continue de croire que ce secteur a toujours un rôle à jouer, notamment si ses produits continuent d’être consommés tous les jours par tout le monde. »
Les banques peuvent s’attendre à ce que même leurs actionnaires leur réclament de l’action.
Les engagements qu’elles ont formulés sont un signe qu’elles sont bien au courant, croit Anthony Schein, de la Shareholder Association for Research & Education. « Elles réagissent aux investisseurs, aux décideurs et à la direction du vent. Elles ont commencé à reprendre des engagements positifs au cours des 12 derniers mois. Mais il reste encore un long chemin à parcourir. »
Il dit que les actionnaires peuvent porter leur attention sur les engagements des banques à cesser de financer de nouveaux projets d’exploitation de carburant fossile. Ils peuvent aussi les inciter à présenter plus rapidement des cibles intérimaires plus détaillées et plus ambitieuses. Ces plans à court terme sont nécessaires, car 2030 est à l’horizon des entreprises.
« C’était hier qu’on avait besoin de voir leurs plans », souligne M. Schein.
Les consommateurs américains ont dépensé sans compter pour les fêtes: les ventes au détail ont grimpé de 8,5 % entre le 1er novembre et le 24 décembre par rapport à l’année dernière, selon l’étude Mastercard SpendingPulse publiée dimanche.
C’est la plus forte hausse en 17 ans pour ce baromètre des dépenses de consommation (hors automobile), tirée par un nouveau bond des ventes en ligne (+11 %), mais grâce aussi à un retour physique dans les magasins (+8,1 %).
«Les consommateurs ont fait des folies tout au long de la saison», a résumé Steve Sadove, conseiller principal pour MasterCard and ancien PDG de la chaîne de vêtements haut de gamme Saks Fifth Avenue.
«Les magasins de vêtements et les grands magasins ont connu une forte croissance, les consommateurs ont eu envie de se faire beaux», a-t-il souligné dans un communiqué.
Peu avant la propagation du variant Omicron aux États-Unis, qui a de nouveau jeté une ombre sur la santé de l’activité économique, les Américains se sont précipités sur les vêtements (+47,3 % de ventes par rapport à l’année passée à la même époque), mais aussi sur les bijoux (+32 %) et dans les grands magasins (+21,2 %). De préférence aux produits électroniques, dont la croissance des ventes est toutefois restée solide (+16,2 %).
«Cela a été une saison de renaissance pour les détaillants alors que les consommateurs ont rempli leurs caddies de cadeaux et de gadgets», se félicite encore MasterCard.
L’étude montre aussi que les ménages américains ont fait leurs achats plus tôt : «ils étaient impatients de sécuriser leurs cadeaux (...) avec tout ce qui se dit autour des problèmes de main-d’œuvre et de la chaîne d’approvisionnement», a affirmé Steve Sadove.
Le Black Friday, et ses soldes du 26 novembre juste après Thanksgiving, «est resté encore une fois le jour où l’on a dépensé le plus pour la saison des fêtes 2021», précise MasterCard.
En roulant sur le bitume qui traverse l’ouest du Montana, Jason Junk se demande combien de temps il restera encore dans ce métier qui est son gagne-pain depuis 29 ans.
Christopher ReynoldsLa Presse Canadienne
« Plus personne ne veut faire ça, parce que nous ne gagnons pas assez d’argent, explique le chauffeur de camion d’Edmonton. Ça n’en vaut plus la peine. »
Des salaires stagnants, des conditions de travail difficiles et la perception d’un manque d’appréciation du public sont tous des facteurs dans la décision, explique M. Junk, âgé de 49 ans.
Propriétaire-exploitant indépendant, il est passé à un horaire moins pénible en vertu d’un contrat avec une nouvelle entreprise le mois dernier, mais de nombreux camionneurs ont décidé de quitter complètement l’industrie depuis que la pandémie de COVID-19 a frappé.
Le camionnage est une industrie en crise. Alors que la demande de chauffeurs a grimpé en flèche pendant la pandémie, avec l’augmentation des ventes en ligne, le nombre de personnes entrées dans cette industrie a chuté, en raison de la stagnation des salaires, de l’évolution des habitudes de travail et des polices d’assurance prohibitives qui empêchent les nouveaux camionneurs de gagner leur vie convenablement.
En octobre, environ 332 000 chauffeurs de camion sillonnaient les routes du Canada, ce qui correspondait à peu près aux niveaux d’avant la pandémie. Pourtant, le secteur comptait environ 18 000 postes vacants pour les derniers mois, alors que les jeunes, les femmes et les travailleurs à l’âge de la retraite ont délaissé cet emploi, selon Trucking HR Canada. Les prévisions évoquent quelque 55 000 postes vacants pour 2023.
Malgré la rareté des chauffeurs, les salaires restent obstinément bas, notamment en raison des marges bénéficiaires très serrées dans ce secteur, a expliqué Stephen Laskowski, président de l’Alliance canadienne du camionnage. « C’est une industrie hyperconcurrentielle, a-t-il affirmé. Les salaires reflètent le coût des services de l’industrie du camionnage elle-même. »
Le prix des intrants, allant des composants de véhicules de plus en plus numérisés aux services de réparation et au carburant, continue d’augmenter dans un contexte où la chaîne d’approvisionnement est tendue et l’inflation, croissante.
La formation constitue un autre obstacle à l’arrivée de nouveaux chauffeurs — les cours coûtent entre 6000 $ et 12 000 $ pour des programmes de deux à trois mois. Les salaires de certains camionneurs s’élèvent à près de 44 850 $, sur la base d’un salaire médian de 23 $ l’heure, selon la banque d’emplois fédérale – bien que les camionneurs expérimentés puissent gagner plus du double de ce revenu annuel, selon les chauffeurs.
Pawan Kaur, qui gère l’école de conduite Toronto Truck Driving School, affirme que le nombre d’étudiants par mois a légèrement augmenté pour atteindre environ 25 au cours de la dernière année. Mais elle note que les récents diplômés ne peuvent trouver un emploi qu’auprès d’entreprises moins réputées qui versent de maigres salaires et exigent des séjours plus longs loin de la maison.
« Le problème auquel nous sommes confrontés est que les entreprises recherchent des chauffeurs expérimentés. Personne ne veut embaucher de nouveaux chauffeurs », a-t-elle affirmé, notant que seulement la moitié des 103,5 heures de formation requises en Ontario étaient données derrière un volant.
Le cercle vicieux des assurances
Sur papier, l’obtention d’un permis de semi-remorque lourd autorise son titulaire à prendre le volant d’un poids lourd. « Mais cela ne signifie pas que vous êtes réellement prêt à conduire une remorque de 53 pieds sur l’autoroute », a souligné Angela Splinter, directrice générale de Trucking HR Canada.
Les primes d’assurance reflètent cette situation. Elles sont en fait un élément clé du problème de main-d’œuvre de l’industrie, restant inaccessibles aux débutants, ou offertes à des prix prohibitifs.
« Il n’est plus possible de leur donner les clés de véhicules de 175 000 $ à 200 000 $ et de les envoyer sur la route — avec 100 000 $ de plus en cargaison dans la remorque », a expliqué Lisa Garofalo, vice-présidente de la division du camionnage chez le courtier en assurance Baird MacGregor Insurance Brokers.
Il en résulte un cercle vicieux : il faut avoir de l’expérience pour conduire un camion, mais on ne peut pas conduire de camion sans expérience — généralement au moins deux ans. « C’est grave, c’est un vrai problème en ce moment », a affirmé Mme Garofalo.
Une façon de sortir de cette impasse consiste à utiliser de très grands parcs de véhicules, qui ont des programmes de formation approuvés par les assureurs pour les nouveaux chauffeurs. Mais pour les plus petits parcs, les compagnies d’assurance passent au crible les équipes de chauffeurs pour en faire retirer les débutants.
Pour certains, le manque de respect envers les travailleurs du camionnage, qui sont des acteurs clés d’une économie qui dépend encore plus d’eux pendant la pandémie, a été la goutte d’eau de trop.
« Lorsqu’ils ont tout fermé, je partais deux ou trois semaines et je ne prenais pas de repas à l’extérieur du camion, se souvient M. Junk. Nous allons chez les clients pour décharger ou recharger, et nous ne sommes même pas autorisés à utiliser leurs toilettes. »
Les chauffeurs peuvent passer de longues heures et jusqu’à 14 jours d’affilée sur la route, dormir quelques nuits dans la cabine-lit ou le long de la chaussée. Plusieurs sont payés au kilomètre, ce qui signifie que les heures passées dans la congestion ou en attente d’une cargaison retardée représentent une perte de revenus.
Tout comme certains jeunes se sont détournés des emplois peu rémunérés du commerce de détail, les jeunes candidats au camionnage ont commencé à regarder au-delà de l’autoroute pour dénicher un travail plus attrayant. Plus de 40 % de la main-d’œuvre du camionnage a plus de 55 ans, selon Trucking HR Canada.
Des changements en vue ?
L’industrie a redoublé d’efforts pour attirer les camionneurs.
Quelques entreprises passent à un modèle de rémunération à l’heure, plutôt qu’au kilomètre, pour offrir aux employés une plus grande stabilité salariale. L’Alliance canadienne du camionnage a lancé une campagne dans les médias sociaux pour présenter le visage changeant de l’industrie aux jeunes Canadiens.
Pendant ce temps, une subvention fédérale à l’emploi des jeunes peut aider à couvrir le coût de la formation. Et le Programme des travailleurs étrangers temporaires d’Ottawa, qui fait venir environ 1500 chauffeurs par année, pourrait être mieux exploité, selon des observateurs.
Mais aucune de ces mesures ne peut combler le vide actuel. Des experts estiment que la profession devrait être réglementée comme un métier spécialisé, ce qui ouvrirait davantage de voies vers le financement gouvernemental, l’immigration et la formation.
L’Alliance canadienne du camionnage affirme également que les gouvernements fédéral et provinciaux doivent sévir contre les parcs de véhicules qui contournent la réglementation, notamment en ce qui a trait à la rémunération et aux plafonds sur les heures de conduite quotidiennes.
Entre-temps, le rôle des camionneurs dans les efforts visant à acheminer des fournitures dans les régions ravagées par les inondations du sud de la Colombie-Britannique a mis en évidence leur importance cruciale — et l’urgence d’augmenter leur nombre —, a souligné Barry Prentice, professeur de gestion de la chaîne d’approvisionnement à l’école de gestion Asper de l’Université du Manitoba.
« Cela témoigne du besoin pressant que les gens ont à ce stade de déplacer des marchandises », a-t-il affirmé, citant un vieux dicton : « Si vous l’avez acheté, un camion vous l’a apporté ».
Québec a confirmé vendredi que les restaurants seront désormais aussi éligibles à l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM). La mesure avait déjà été annoncée lundi pour des établissements comme les bars et les cinémas.
Florence Morin-MartelLa Presse
Henri Ouellette-VézinaLa Presse
Ainsi, les restaurants affectés pourront obtenir de l’aide financière, étant donné qu’ils doivent fermer leurs portes de 22 h à 5 h. Ils sont aussi touchés par le resserrement des restrictions sanitaires en vigueur dès le 26 décembre, qui limite la capacité des tables à six personnes.
Plus tôt, Québec avait annoncé cette mesure pour aider financièrement les établissements ayant dû suspendre leurs activités en raison de la situation sanitaire. Cela concernait entre autres les bars, les cinémas, les salles de spectacles, les salles d’entraînement, les centres d’amusement, mais pas les restaurants.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) et du Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE). L’aide offerte pourra aller jusqu’à 15 000 $ par mois en vue de couvrir les frais fixes admissibles. Les entreprises visées ayant déjà obtenu une aide financière dans le cadre de l’un de ces programmes pourront se prévaloir d’une procédure simplifiée afin de réactiver leur dossier.
« Les répercussions des nouvelles mesures sanitaires sur les restaurants vont être importantes. On a eu des échanges et des discussions avec leurs représentants, et il était clair qu’il fallait ajuster nos programmes ou faire face à plusieurs fermetures », a écrit Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional. Ce dernier a assuré que des ajustements seraient faits en fonction de l’évolution de la pandémie.
« Le danger, c’est l’épuisement »
À l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), le président Billy Walsh — dont le groupe avait demandé le retour de ces aides — affirme que celles-ci « répondent aux attentes financières des restaurateurs à court terme, d’autant plus que le fédéral a aussi confirmé certaines aides ».
Mercredi, le gouvernement Trudeau a en effet confirmé lui aussi que les commerçants à 50 % de leur capacité habituelle pourront obtenir un coup de pouce financier.
Ils pourront en effet avoir accès au Programme de soutien en cas de confinement local s’ils peuvent démontrer que leurs recettes ont diminué d’au moins 25 % par rapport à 2019. Ils auront droit à des subventions salariales et à des subventions pour le loyer de 25 % à 75 %, selon leurs pertes de revenus.
« Nous espérons une cinquième vague qui ne sera aussi longue que les autres, et qui serait conjuguée à une vaccination massive de la troisième dose. Le danger dans tout ça, c’est l’épuisement, car en plus, ça vient s’ajouter à tous les autres enjeux que les restaurateurs connaissaient déjà à la suite de la quatrième vague, dont la question de la main-d’œuvre », conclut M. Walsh.
La propagation fulgurante du variant Omicron a fait exploser les demandes de désinfection chez Qualinet, qui a annoncé, vendredi, la création de 938 nouveaux emplois à travers la province.
Alors que Noël est à nos portes, le président et chef de la direction de Qualinet, Éric Pichette, a indiqué dans un communiqué que son groupe fait face à un défi sans précédent avec la propagation du nouveau variant de la COVID-19.
L’entreprise qui est spécialisée dans la désinfection et l’assainissement d’immeubles reçoit une demande record pour intervenir dans les installations considérées comme essentielles.
«Si vous êtes libres pour le temps des fêtes, et même pour l’année 2022, et que vous vous demandez comment aider le Québec à combattre la COVID, contactez Qualinet. En près de 30 ans d’histoire, notre groupe n’a jamais connu une telle demande», a déclaré M. Pichette en ajoutant avoir besoin de main-d’œuvre spécialisée en désinfection pour protéger les personnes vulnérables. «Qualinet a besoin de vous. Nous allons vous former», a-t-il mentionné.
Qualinet a été mis à contribution par le passé, lors des épidémies du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et de la grippe A (H1N1) en 2003 et 2009. À l’époque, l’entreprise s’était chargée de la décontamination d’hôpitaux, de CLSC et de cliniques médicales.
Les personnes souhaitant poser leur candidature doivent faire parvenir leur profil par courriel à l’adresse suivante: rhquebec@qualinet.ca. Les candidats sélectionnés recevront une formation en lien avec leurs tâches.
(Montréal) Le variant Omicron menace de ralentir les ventes au détail le lendemain de Noël, alors que les inquiétudes liées à la COVID-19 augmentent au rythme du nombre de cas et des restrictions sanitaires.
La Presse Canadienne
Des experts sont d’avis que le Black Friday, ou Vendredi fou, avait déjà dépassé le 26 décembre en tant que jour le plus populaire pour les offres de consommation juteuses, mais la tendance semble maintenant susceptible de s’accélérer davantage.
Le Conseil canadien du commerce de détail, dont l’enquête annuelle sur le magasinage des Fêtes en août a révélé que le 26 novembre pourrait être le plus grand évènement de magasinage de l’année, affirme maintenant qu’il éclipsera davantage le lendemain de Noël après que les craintes d’Omicron ont augmenté début décembre.
Le porte-parole du Conseil du commerce de détail, Karl Littler, a déclaré que les restrictions de capacité dans au moins six provinces, dont l’Ontario et le Québec, auront un impact minimal sur les points de vente habitués à s’adapter aux mesures, mais que la confiance des consommateurs pourrait être ébranlée.
Aucune limite de capacité n’était en place pour le Vendredi fou, et les deux évènements sont associés à de longues files d’attente et à des magasins bondés, ce qui peut dissuader les clients.
Nous avons vraiment vu que les consommateurs étaient beaucoup plus optimistes cette année qu’ils ne l’étaient l’année dernière. Et ils avaient vraiment le désir de revenir à des types de traditions plus normales.
Michelle Wasylyshen, porte-parole du Conseil du commerce de détail
« Mais tout cela est en quelque sorte dans le caniveau en ce moment. »
Les clients n’ont pas les mêmes objectifs lors du Vendredi fou que pour le lendemain de Noël. Les jouets et les vêtements sont en tête de liste à l’occasion du Black Friday, tandis que les appareils électroniques, les électroménagers et les meubles définissent le 26 décembre.
Mais ces articles coûteux sont également parmi les plus touchés par les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui les rend plus difficiles à obtenir.
« Les détaillants ne savent pas quand le produit va arriver, a déclaré Michelle Wasylyshen. Le Vendredi fou et le Cyberlundi ont vraiment volé une partie des achats du Boxing Day. »
Le directeur de la vente au détail de Best Buy Canada, Philip Thampy, affirme que le lendemain de Noël reste la clé, et le conseil de la vente au détail indique que même si les meilleures offres sont souvent trouvées en magasin, les achats en ligne offriront une alternative savoureuse à ceux qui cherchent à magasiner dans le confort de leur canapé.
Bien que le Vendredi fou ait pris de l’essor au cours des dernières années, le Boxing Day est toujours l’un des plus grands évènements de magasinage du magasin de l’année.
« Le lendemain de Noël est toujours une journée et une semaine d’activités très importantes pour nous, a déclaré Philip Thampy. Beaucoup de consommateurs considèrent le lendemain de Noël comme une occasion de magasinage pour l’électronique. »
De nombreuses personnes reçoivent des cartes-cadeaux ou de l’argent pour Noël et recherchent les ventes du lendemain de Noël pour dépenser ces montants, a-t-il déclaré.
Best Buy s’est assuré à l’avance qu’il y a un inventaire adéquat pour répondre à la demande du lendemain de Noël, a ajouté Philip Thampy.
Après l’industrie du camionnage, c’est au tour des manufacturiers de mettre la pression sur Ottawa afin que le gouvernement fédéral n’oblige pas les camionneurs qui vont aux États-Unis à être doublement vaccinés dès le 15 janvier.
« Les manufacturiers sont extrêmement préoccupés, car on ne peut pas se permettre que 20 % ou 30 % des camions ne traversent plus la frontière », plaide la PDG de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ), Véronique Proulx, qui représente plus de 1100 entreprises.
MEQ demande un sursis de trois mois à Ottawa et souhaite que tous les camionneurs canadiens, qu’ils soient vaccinés ou non, puissent continuer de franchir la frontière Canada–États-Unis pour l’instant.
« Il faut travailler à augmenter le taux de vaccination chez les camionneurs, on ne peut pas se permettre de stopper le commerce », ajoute Mme Proulx.
En novembre, l’Agence de la santé publique du Canada a annoncé que certains groupes de voyageurs, dont les camionneurs, devraient être entièrement vaccinés pour revenir au pays après un voyage aux États-Unis à compter du 15 janvier.
À l’Association du camionnage du Québec, on a déjà demandé à Ottawa de reculer, le 8 décembre dernier. Une lettre a été adressée à 10 ministres fédéraux en ce sens.
« Il faut une extension pour essayer d’aller chercher un autre pourcentage de camionneurs vaccinés », indique Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ.
L’industrie opère déjà au maximum de sa capacité et peine à recruter de nouveaux camionneurs, dit-il. C’est donc « certain qu’on va frapper un mur au niveau de l’approvisionnement » si Ottawa va de l’avant avec son plan.
Tous les secteurs d’activité seront touchés, insiste Véronique Proulx : « biens essentiels, produits de consommation, agroalimentaire, défense, etc. »
Des « farfadets » partout
On s’attend aussi au pire du côté des entreprises de transport. « Je ne suis pas contre la vaccination, au contraire, je pousse mes employés à se faire vacciner, sauf que j’en ai, moi aussi, des farfadets », lance Éric Gignac, président du Groupe Guilbaut.
Au Québec, 81 % de la population a reçu deux doses du vaccin. Au Canada, la proportion est de 77 %.
Si la chaîne d’approvisionnement n’est pas déjà cassée, « c’est sûr qu’elle va l’être en janvier » si Ottawa va de l’avant. « Et on va juste augmenter la problématique de la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie du camionnage », ajoute M. Gignac.
Un autre patron dans l’industrie pense que la décision d’Ottawa pourra vite se retourner contre le gouvernement. « Ça va avoir un impact drastique sur l’économie canadienne », pense Pascal Gaudet, vice-président Gestion des routiers de Trans-West.
Il explique être aux prises lui aussi avec des gens qui refusent le vaccin, « comme dans le reste de la population ».
Sa capacité de fonctionnement sera réduite de 10 à 15 % si Ottawa maintient sa décision, calcule-t-il.
« Ça va être la même chose dans l’ensemble du pays. La demande va monter, les prix vont monter et ça aura un impact direct sur l’inflation », expose M. Gaudet.
Le plus récent tour de vis sanitaire du gouvernement Legault n’impose pas de fermetures aux restaurateurs, mais cela n’empêchera pas ceux à la recherche d’une table de se buter à des portes closes au cours des prochains jours. Prudents, les détaillants anticipent néanmoins une hausse de leurs ventes pendant le temps des Fêtes.
Julien ArsenaultLa Presse
Des restaurants avaient opté pour une pause en raison des nombreuses annulations provoquées par la flambée des cas de COVID-19, alors que les autorités déconseillaient les rassemblements.
Copropriétaire du restaurant montréalais Mon lapin, Marc-Olivier Frappier a décidé de faire une croix sur les journées qui précèdent Noël cette année. La pause a été décrétée samedi dernier. Dans le contexte actuel, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
« Les nouvelles [de mercredi] ne sont pas si mauvaises, mais cela ne change rien pour nous, dit-il. Un resto qui fonctionne à 50 % de sa capacité et qui doit fermer à 22 h, c’est impossible que ça soit rentable. Tant que ça sera comme cela, on ne pourra pas aller bien loin. »
M. Frappier s’attend à prendre une pause jusqu’au 10 janvier. Il espère qu’il y aura des assouplissements d’ici là pour éviter d’avoir à trouver des « revenus alternatifs » pour continuer de faire travailler ses 25 employés.
Au Bar Saint-Denis, il y a eu des cas de COVID-19 parmi les employés. Une pause s’est imposée, explique la copropriétaire de l’établissement Emily Homsy. Cela s’ajoute aux annulations de nombreux groupes.
On veut que les employés et les clients soient à l’aise. On prend cela au jour le jour. Je pense que nous allons rouvrir en janvier. Nous avons estimé que c’était mieux pour tout le monde de fermer.
Emily Homsy, copropriétaire du Bar Saint-Denis
Avec les rumeurs des derniers jours, Francine Brûlé, présidente fondatrice des restaurants Les enfants terribles, a été « bien surprise » par le gouvernement Legault, qui restreint à six personnes ou « deux bulles familiales » les rassemblements autour d’une table à compter du 26 décembre.
« On dirait que tout le monde a la COVID-19, lance la femme d’affaires, faisant allusion à l’augmentation des cas. Les gens craignent d’aller au restaurant. Est-ce qu’on va rester ouverts ? Ça dépendra de l’achalandage. »
Le contexte sanitaire a provoqué de nombreuses annulations, et les limites imposées par Québec sont contraignantes, souligne Mme Brûlé.
« Nous pouvons fonctionner dans nos restaurants si le 50 % de capacité est plein et que ça tourne deux fois, précise-t-elle. Sinon, on n’y arrive pas. Je dois décortiquer beaucoup de choses. On devra tenir des réunions et prendre des décisions. »
Garder les employés
Du côté de l’Association Restauration Québec, le directeur des affaires publiques et gouvernementales Martin Vézina se disait néanmoins « soulagé » de voir que les salles à manger demeureront ouvertes.
Les prochaines semaines s’annoncent difficiles et bon nombre de restaurants ne seront « pas rentables », mais ils pourront aussi conserver des employés.
Oui, on perd des revenus, mais on va pouvoir conserver des travailleurs clés. La grande crainte, c’est que beaucoup d’employés se disent : “C’est instable, la restauration.” Nous aurions perdu une main-d’œuvre qui n’aurait probablement plus été au rendez-vous par la suite.
Martin Vézina, directeur des affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec
Contrairement aux bars, les restaurants peuvent poursuivre leurs activités.
M. Vézina a également salué la décision du gouvernement Trudeau d’élargir les critères de ses programmes d’aide afin de permettre à des entreprises de toucher des subventions salariales et des aides au loyer, par exemple.
Des détaillants soulagés, pour le moment
Plusieurs détaillants craignaient de rejouer dans le même film qu’il y a un an lorsque les commerces non essentiels avaient été obligés de fermer leurs portes pendant deux semaines.
Ils sont soulagés d’être épargnés, du moins pour le moment.
C’est certain que mon chiffre d’affaires va être meilleur. Il va y avoir [la frénésie du 26 décembre]. Les gens vont utiliser leurs cartes cadeaux. S’ils ont une carte de 40 $, ils vont peut-être acheter pour 60 $ sur place.
Benoît Doyon, propriétaire de la librairie Imaginaire
Le propriétaire de la librairie Imaginaire, Benoît Doyon, s’était préparé un « plan B » parce qu’il anticipait de mauvaises nouvelles. Surpris de la tournure des évènements, M. Doyon, propriétaire de cinq boutiques (Montréal, Québec, Lévis, Trois-Rivières et Sherbrooke), reste sur ses gardes. Il est conscient que de nouvelles restrictions pourraient être annoncées si la situation sanitaire se détériore.
« On ne ferme pas le 26 décembre, mais est-ce que ce n’est que partie remise ? », se demande-t-il.
La capacité d’accueil des magasins avait récemment été réduite par Québec. Le directeur général du Conseil québécois du commerce de détail, Jean-Guy Côté, a poussé un soupir de soulagement en écoutant la conférence de presse du premier ministre François Legault.
« On constate déjà une réduction importante de l’achalandage dans nos commerces, mais nous allons pouvoir rester ouverts dans les prochains jours, qui sont très importants », affirme-t-il.
M. Côté prévient toutefois que les consommateurs devront s’armer de patience. Dans bien des cas, la clientèle devra renouer avec les files d’attente en raison des restrictions actuelles.
L'Agence américaine des médicaments (FDA) a autorisé mercredi en urgence la pilule contre le COVID-19 du laboratoire Pfizer, mais la préoccupation immédiate des Américains restait de trouver des tests face à la propagation fulgurante du variant Omicron.
«Cette autorisation fournit un nouvel outil pour combattre la COVID-19 à un moment crucial de la pandémie», s'est félicitée une responsable de la FDA, Patrizia Cavazzoni, citée par un communiqué.
Le président américain Joe Biden s'est empressé de saluer dans un communiqué cette «bonne nouvelle» qui permet de garnir «l'armoire à pharmacie du pays». La Maison-Blanche entend se procurer 250.000 traitements dès janvier, et 10 millions au total.
Ce médicament antiviral pourra être administré aux patients à haut risque âgés de 12 ans et plus, précise la FDA, qui souligne toutefois que les vaccins restent le premier axe de défense contre la pandémie.
Le traitement de Pfizer, commercialisé sous le nom de Paxlovid, consiste en une combinaison de deux pilules prise deux fois par jour pendant cinq jours, dès le diagnostic et dans les cinq jours après l'apparition des symptômes.
Il permet de réduire de 88% les hospitalisations et décès chez les personnes à risque lorsque pris dans les cinq premiers jours après l'apparition des symptômes, selon des essais cliniques.
Pfizer a également annoncé que son traitement antiviral devrait rester efficace contre Omicron.
Ce nouveau variant, hautement transmissible, a entraîné une hausse des cas aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays à travers le monde.
La priorité des Américains restait toutefois mercredi de trouver des tests, en particulier pour celles et ceux qui s'apprêtent à se retrouver en famille pour les fêtes de fin d'année.
Les files s'allongent devant les centres de test aux États-Unis, et certaines chaînes de pharmacie ou encore le géant du commerce en ligne Amazon ont décidé de rationner les achats, faute de stocks suffisants.
L'administration Biden, qui promet de distribuer 500 millions de tests gratuits, mais seulement à partir de janvier, se défend toutefois d'avoir mal anticipé la situation.
Joe Biden a répété que le pays était «prêt» à absorber une éventuelle hausse des hospitalisations, et estimé que les Américains vaccinés ne devaient pas «paniquer».
Les autorités sanitaires ont toutefois recommandé d'éviter les rassemblements trop nombreux, et de privilégier les festivités en petit comité, entre personnes vaccinées.
Certaines localités ont décidé de fermer temporairement les écoles ou de mettre en place un pass vaccinal - à Washington, la capitale fédérale, il sera ainsi obligatoire à partir de janvier d'être immunisé pour aller au café, au restaurant ou dans une salle de sport.
La grand-messe de l'électronique et des technologies de Las Vegas, le Consumer Electronics Show (CES), voit elle son grand retour en présentiel, prévu début janvier, compromis. Nombre de grandes entreprises ont décidé de l'imiter ou d'annuler leur présence.
La pilule contre le COVID-19 du laboratoire Pfizer a été autorisée en urgence mercredi par l'Agence américaine des médicaments (FDA), une étape importante dans la lutte contre la pandémie qui pourrait permettre à des millions de patients d'accéder à un traitement.
«Cette autorisation fournit un nouvel outil pour combattre la COVID-19 à un moment crucial de la pandémie, où émergent de nouveaux variants», s'est félicitée une responsable de la FDA, Patrizia Cavazzoni, citée par un communiqué.
Ce médicament antiviral pourra être administré aux patients à haut risque âgés de 12 ans et plus, précise la FDA qui, contrairement à son habitude, n'a pas réuni de comité d'experts indépendants pour examiner les données fournies avant l'autorisation.
Le traitement de Pfizer, commercialisé sous le nom de Paxlovid, consiste en une combinaison de deux pilules prise deux fois par jour pendant cinq jours, dès le diagnostic et dans les cinq jours après l'apparition des symptômes, indique la FDA.
La pilule du laboratoire américain, dont le vaccin contre la COVID-19 est aussi autorisé aux États-Unis, permet de réduire de 88% les hospitalisations et décès chez les personnes à risque lorsque prise dans les cinq premiers jours après l'apparition des symptômes, selon des essais cliniques ayant porté sur plus de 2200 personnes.
Aucun décès n'a été enregistré lors de ces essais parmi les patients ayant reçu le traitement. Les participants étaient non vaccinés et présentaient un haut risque de développer un cas grave de COVID-19.
Pfizer a également annoncé que son traitement antiviral devrait rester efficace contre Omicron.
Ce nouveau variant, hautement transmissible, a entraîné une hausse des cas aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays à travers le monde.
«Ce traitement novateur (...) va changer la façon dont on soigne le Covid-19 et, je l'espère, aider à réduire la pression importante exercée sur nos systèmes de santé et hospitalier», s'est réjoui Albert Bourla, le PDG de Pfizer, dans un communiqué.
Le Paxlovid complète l'arsenal disponible contre la COVID-19, mais ne remplace pas les vaccins, qui restent le premier axe de défense contre cette pandémie, a souligné la FDA.
Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Ces traitements représentent un complément-clé aux vaccins pour protéger de la COVID-19, notamment car ils sont très faciles à administrer, en pouvant être pris simplement chez soi avec un grand verre d'eau.
Les États-Unis avaient dès novembre commandé à Pfizer 10 millions de traitements de sa pilule anti-COVID pour 5,29 milliards de dollars, le président Joe Biden assurant alors qu'ils seraient distribués gratuitement.
L'agence européenne des médicaments a également autorisé le Paxlovid en urgence.
Une demande d'autorisation a également été déposée auprès de la FDA pour une autre pilule, celle du laboratoire Merck, connu sous le nom de MSD en dehors des États-Unis.
Cet autre traitement, le molnupiravir, a reçu un avis positif de la part d'un comité indépendant en dépit d'une efficacité moins haute qu'initialement anticipée et d'inquiétudes concernant les femmes enceintes.
Les pilules de Merck et Pfizer ne luttent pas de la même manière contre le coronavirus, et la seconde ne suscite pas autant d'inquiétudes.
Le molnupiravir a déjà été autorisé au Royaume-Uni et au Danemark.
Les détenteurs de parts de Cominar ont voté mardi en faveur de l’acquisition du fonds de placement immobilier de Québec par un consortium mené par Canderel.
Richard DufourLa Presse
La transaction a été approuvée lors d’une assemblée extraordinaire d’une durée éclair d’à peine une vingtaine de minutes.
Cominar avait révélé le 24 octobre une entente avec un consortium mené par Canderel entourant sa vente au prix unitaire de 11,75 $ la part, une transaction évaluée à 5,7 milliards en incluant la dette.
Dans le cadre de cette opération, le Groupe Mach doit acquérir certains immeubles commerciaux et de bureaux, alors que la firme américaine d’investissement Blackstone doit récupérer 190 immeubles industriels.
Si l’investisseur institutionnel Letko Brosseau s’est opposé publiquement à la transaction dans les dernières semaines, les deux grandes agences de conseil de vote ISS et Glass Lewis recommandaient d’appuyer l’opération proposée.
L’arrangement conclut avec le consortium mené par Canderel est survenu au terme d’un processus d’examen stratégique de plus de 13 mois notamment lancé en raison de difficultés financières chez Cominar et alors que la pandémie entraînait une incertitude supplémentaire entourant les activités.
La direction de Cominar avait expliqué que l’examen stratégique a surtout été motivé par des « défis structurels » exacerbés par la pandémie.
Les détenteurs de parts avaient ainsi été prévenus que le maintien de l’inscription en Bourse comportait des enjeux « importants ».
Une émission « significative » de parts pouvait donc être nécessaire pour « mieux calibrer » les niveaux d’endettement et améliorer la souplesse pour assurer la poursuite des activités en tant que société publique, ce qui risquait d’entraîner une dilution « importante » de l’avoir des porteurs de parts.
Durant le processus d’examen, les conseillers de Cominar soutiennent avoir approché officiellement 33 parties (dont 25 investisseurs financiers et 8 investisseurs stratégiques) potentiellement intéressés par la totalité ou des portions de l’entreprise. Sept investisseurs financiers et trois stratégiques ont signé des ententes de confidentialité permettant d’effectuer une vérification diligente, indique-t-on.
Disant détenir une participation de 3,3 % dans Cominar, Letko Brosseau avait notamment souligné que le moment paraissait mal choisi pour vendre l’entreprise puisque Cominar émerge à peine de la pandémie qui a entraîné de longues fermetures des centres commerciaux et des bureaux en 2020 et en 2021.
Cominar possède 310 immeubles industriels, commerciaux et de bureaux au Québec et en Ontario.
La vente de Cominar s’inscrit assurément comme la transaction immobilière commerciale de l’année au Québec et possiblement comme la plus importante jamais réalisée dans la province.
Le portefeuille immobilier de Cominar compte notamment des propriétés comme la Gare Centrale de Montréal, le Mail Champlain, à Brossard, la Place Longueuil, le Centropolis, à Laval, le Complexe Jules-Dallaire et Place de la Cité, à Québec.
Des centaines de propriétaires de centres d’entraînement, de bars et de spas se sont résignés à fermer dans l’urgence leur commerce avec une dérangeante impression de déjà-vu, lundi soir. Ils espèrent une aide gouvernementale à la hauteur alors qu’ils doivent renoncer pour une deuxième année consécutive aux revenus de la période des Fêtes.
L’Association québécoise des spas s’est dite surprise par la vigueur des mesures touchant son secteur.
« Honnêtement, on ne pensait pas qu’on irait aussi loin, jusqu’à tout fermer nos spas, à l’exception des soins personnels [et esthétiques], d’autant plus qu’il n’y a eu aucune éclosion dans les spas du Québec », a réagi la PDG Véronyque Tremblay.
Celle-ci soulève que la majorité des bains sont à l’extérieur, et que les règles émises lundi par Québec continuent d’autoriser certaines activités publiques extérieures.
« Donc, c’est sûr qu’on a des questionnements là-dessus. Ceci dit, on va respecter les mesures sanitaires à la lettre. On veut tous faire notre part et on comprend que le virus est en grande remontée. [...] C’est simplement qu’on veut de la cohérence dans les mesures », a commenté Mme Tremblay.
Pour combien de temps ?
Photo d'archives
Après deux années difficiles, c’est « un autre coup dur », se désole Lise Gagnon, qui possède le bar Zotti à Loretteville et qui représente la Corporation des propriétaires de bars dans la région de Québec.
Selon elle, « c’est sûr que ce ne sera pas juste une question de quelques semaines » si l’on se fie aux projections des autorités sanitaires.
Entre-temps, l’insécurité financière est difficile à supporter. Elle prévient que les établissements auront besoin d’aide pour traverser cette nouvelle épreuve.
« C’est difficile. On ne sait pas si on va avoir de l’aide des gouvernements et on ne sait pas non plus combien de temps ça va durer », souligne-t-elle.
Le choc de l’annonce
Photo Stevens LeBlanc
L’annonce du gouvernement Legault de lundi et les quatre petites heures pour opérer la fermeture ont été « un choc », admet la copropriétaire des succursales Yoga Fitness à Québec, Amélie Beaumont.
« On ne pensait pas que ça se ferait immédiatement. On pensait peut-être qu’on serait corrects jusqu’à Noël », explique la femme d’affaires, tout en concédant qu’« on s’y attendait, voyant la hausse des cas fulgurante » de COVID-19.
Malgré tout, ce n’est pas le « mode panique », selon elle. Le plus difficile sera de mettre à pied, temporairement, quelques dizaines d’employés. L’entreprise pourra toutefois continuer à offrir des cours grâce à sa plateforme en ligne.
« S’il faut fermer pour la sécurité de tous, bien, la priorité, c’est la santé de la population », philosophe Mme Beaumont.
Au pire moment
Photo d'archives
La nouvelle arrive au pire moment pour les salles de sport, qui connaissent toujours une forte demande au retour des Fêtes.
« Je trouve ça difficile qu’on nous relaie encore à un loisir. On laisse les centres d’achat ouverts, on peut aller se faire coiffer les cheveux, il n’y a pas de problème, mais on ne peut pas aller s’entraîner pour prendre soin de notre santé », déplore Gabriel Hardy, copropriétaire du Gym Le Chalet et kinésiologue (photo).
Au Sweat Club, un centre d’entraînement de groupe à Québec, la propriétaire, Stéphanie Marchand, se dit elle aussi « découragée » alors que c’est la quatrième fermeture subie par son industrie, même si elle appuie la décision du gouvernement.
« C’est comme un retour à la case départ », laisse-t-elle tomber.
Un « arrêt de mort » pour certains
L’Union des tenanciers de bars du Québec et la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec n’ont pas mâché leurs mots lundi, en s’alarmant dans un communiqué de presse que « l’arrêt de mort des tenanciers de bars est signé ».
« Bien qu’elles comprennent que la situation épidémiologique actuelle, dont la montée fulgurante du variant Omicron, rendait nécessaire un renforcement des mesures sanitaires, l’UTBQ et la CPBBTQ exigent en retour que les deux paliers de gouvernement octroient, sans tarder, des subventions substantielles », ont-elles écrit.
De son côté, la Nouvelle association des bars du Québec a eu « une pensée particulière pour toutes les entreprises du secteur de la nuit qui ont respecté la réglementation au détriment d’autres entreprises délinquantes et égoïstes qui ont manqué clairement de jugement au cours des derniers jours », en référence aux partys de la « dernière chance » de certains établissements qui ont fait les manchettes durant la fin de semaine.
Si la Banque du Canada cherchait un dernier prétexte pour hausser les taux d’intérêt, elle a pu le trouver dans le rapport spectaculaire sur les postes vacants paru lundi matin.
À moins que le foutu variant Omicron ne vienne brouiller les cartes…
Selon Statistique Canada, les postes vacants ont explosé au 3e trimestre de 2021, les employeurs canadiens cherchant à pourvoir plus de 912 500 postes, un record. Le bond est de 180 675 postes par rapport au printemps et il accélère une tendance commencée avant la pandémie. Depuis deux ans, la hausse est de près de 350 000 postes.
Cet indicateur de la rareté de main-d’œuvre n’est pas seulement en hausse dans les deux ou trois provinces les plus dynamiques, comme le Québec et la Colombie-Britannique, mais partout au pays. Même les provinces pétrolières de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve ont enregistré une forte augmentation. Wow !
Au Québec, 238 050 postes étaient orphelins au cours de l’été, un saut de plus de 100 000 depuis deux ans. Ce niveau correspond à 6,1 % de l’ensemble des emplois sur le marché du travail, au 2e rang derrière la Colombie-Britannique (6,7 %).
Les postes vacants confirment la vigueur du marché de l’emploi, qui présente un faible taux de chômage.
Le relevé de Statistique Canada arrive une semaine après l’adoption de la nouvelle politique de la Banque du Canada. Cette politique réitère la volonté de la Banque de cibler une fourchette de 1 % à 3 % pour le taux d’inflation, mais elle ajoute que la Banque doit aussi tenir compte d’un second critère pour ajuster son taux d’intérêt directeur : « un niveau d’emploi durable maximal ».
Selon la Banque, ce plein emploi durable est défini « comme le niveau d’emploi le plus élevé pouvant être soutenu par l’économie avant que des pressions inflationnistes ne commencent à s’exercer ».
Or, force est de constater que ce niveau est atteint, à la lecture du relevé de Statistique Canada. Pour 42 % des postes offerts, la hausse des salaires proposés était supérieure à celle de l’Indice des prix à la consommation (IPC). Entre le 3e trimestre de 2019 et celui de 2021, l’IPC a grimpé de 4,3 %.
Le 8 décembre, la Banque a indiqué qu’elle ne prévoyait pas augmenter son taux directeur avant le 2e trimestre de 2022. Elle n’a donné de précisions ni sur le niveau d’augmentation ni sur le nombre de hausses prévues en 2022, mais certains économistes estiment qu’il y aura entre 3 et 5 hausses de 0,25 point de pourcentage d’ici janvier 2023, ce qui ferait passer le taux directeur à 1 %, voire 1,5 %. Les taux hypothécaires devraient suivre la même tendance.
Omicron mêle tout
Ce boom des postes vacants et cette prévision de taux ont été faits avant l’explosion des cas de COVID-19 annoncés ces derniers jours. On ne sait pas encore l’impact qu’aura cette multiplication des cas et des hospitalisations sur l’économie, mais il est évident que la fermeture de certains commerces au Québec, comme les bars, ne sera pas sans effet.
Lundi, d’ailleurs, les Bourses nord-américaines réagissaient en forte baisse face à la propagation des cas de COVID-19, un indice qui est parfois précurseur d’un éventuel repli de l’économie. L’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a ainsi reculé de près de 1 %, pendant que l’indice américain S&P 500 perdait 1,1 %.
Quoi qu’il en soit, au Québec, six secteurs ont été responsables de 80 % de la croissance des postes vacants, estime l’Institut de la statistique du Québec, en se basant sur les données de Statistique Canada.
Il s’agit de la construction, du commerce de détail, de la santé et des services sociaux, de la fabrication, des services scientifiques et techniques (informatique et génie) ainsi que des services d’hébergement et de restauration.
Dans son minibudget de novembre, le gouvernement du Québec a justement annoncé des mesures pour contrer la pénurie dans trois de ces secteurs (construction, santé, ainsi que génie et technologie de l’information).
Statistique Canada note toutefois que depuis deux ans, le nombre de postes vacants au Canada a davantage augmenté dans les métiers à faible salaire que dans les professions à salaire élevé.
Les 20 % d’emplois à plus faible salaire sont responsables de 51 % des postes vacants au 3e trimestre de 2021. À l’autre bout de l’échelle, on retrouve 9,4 % des postes vacants chez les 20 % d’emplois à plus fort salaire.
Certains pourraient se demander pourquoi il faut freiner l’ardeur de l’économie avec des hausses de taux d’intérêt. C’est, essentiellement, parce que la vigueur incontrôlée de l’économie et la hausse de l’inflation peuvent devenir nuisibles passé un certain niveau.
On n’a qu’à penser au marché immobilier : le prix des maisons a explosé depuis trois ans, si bien que les premiers acheteurs sont souvent incapables de devenir propriétaires dans la région de Montréal, à moins de s’éloigner et d’exacerber ainsi le phénomène d’étalement urbain.