GLASGOW, Écosse | Le premier ministre François Legault a vivement dénoncé les propos du patron d’Air Canada, selon qui on peut très bien vivre à Montréal sans apprendre le français. Il exige des excuses et interpelle le c.a de la compagnie.
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« C’est insultant. Ça me met en colère », a lancé le premier ministre en marge de la COP26, en Écosse.
M. Legault dénonce l’attitude du président d’Air Canada, dont le siège social est au Québec. Cela dénote un « manque de respect » de la part Michael Rousseau envers ses employés québécois, estime-t-il.
Photo courtoisie
Michael Rousseau, PDG d'air Canada
Le premier ministre québécois exige des « excuses » de la part du patron d’Air Canada et s’attend à ce qu’il se mette à la tâche pour apprendre le français.
« Je ne peux pas imaginer que le numéro un, le président, ne soit pas capable de s’adresser à ses employés en français, dit le premier ministre caquiste. C’est inqualifiable. »
Le grand patron d’Air Canada a prononcé un discours presque exclusivement en anglais, hier, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Par la suite, celui-ci a déclaré aux journalistes qu’il n’entend pas apprendre le français, bien qu’il soit installé au Québec depuis 2007. : « J’ai été capable de vivre à Montréal sans parler français. C’est tout à l’honneur de cette ville », dit-il.
Rousseau, toujours l’homme de la situation?
Le premier ministre Legault estime qu’une telle déclaration milite en faveur de sa réforme de la loi 101, présentement à l’étude à Québec. « Ça vient prouver aussi qu’il y a un signal plus fort qui doit être donné. Il y a une langue officielle au Québec, c’est le français. C’est vrai pour le français langue de travail, c’est vrai pour le français langue de commerce », souligne-t-il.
La population a toutefois un rôle à jouer, rappelle le premier ministre. « Il y a un travail à faire aussi par tous les Québécois d’exiger de se faire servir en français », estime M. Legault.
Il n’a toutefois pas été jusqu’à dire que les spectateurs auraient dû refuser d’assister à cette conférence, alors qu’ils savaient qu’elle se déroulerait dans la langue de Shakespeare.
Questionné à savoir si Michael Rousseau est la personne appropriée pour diriger Air Canada, François Legault a renvoyé la question aux administrateurs de la compagnie. « C’est des questions qu’il faut poser au conseil d’administration d’Air Canada, dit-il. Je pense que c’est vraiment choquant, c’est un manque de respect. Je me mets à la place des employés d’Air Canada et je ne serais pas fier de mon président. »
Réactions des partis d’opposition
Le député Pascal Berube demande de suspendre le financement de 6G à Air Canada, tant que la compagnie aérienne ne devienne pas un bon citoyen corporatif et respecte la langue française.
Le PLQ demande que le PDG d'Air Canada démissionne de son poste et que la Loi 101 s'applique aux entreprises à charte fédérale au Québec.
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