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Wednesday, September 8, 2021

Québec taxe plus, mais reste compétitive | JDQ - Le Journal de Québec

Les entreprises paient plus de taxes à Québec que dans la plupart des autres grandes villes canadiennes, mais les coûts d’exploitation relativement faibles dans la capitale permettent à la ville de rester compétitive. 

• À lire aussi: Hausse de la valeur des maisons à Québec, mais impact limité sur les taxes municipales

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La Ville a présenté mercredi une étude qui dresse le portrait des coûts payés à Québec par les entreprises et qui situe Québec dans un palmarès de 15 grandes villes canadiennes. 

Le directeur général de la Ville, Luc Monty, et le maire Régis Labeaume n’ont pas caché que cette étude commandée à KPMG au montant de 158 000 $ était en réaction aux critiques répétées des commerçants sur leur facture de taxes foncières à Québec. 

Il en résulte que dans la plupart des secteurs, la Ville de Québec se classe dans le tiers inférieur en ce qui concerne les taxes qu’elle impose aux entreprises. En production de biens, en services professionnels, en hébergement, en commerce de gros et en transport et entreposage, Québec se situe sous la moyenne et se classe au 11e ou 12e rang sur 15. 

Elle fait un peu mieux en commerce de détail de taille moyenne et local, ainsi qu’en restauration, alors qu’elle se situe autour de la moyenne, au 8e ou au 9e rang. 

Malgré tout, a souligné M. Monty, « elle s’en sort très bien par rapport aux autres villes étudiées » dans le classement de compétitivité.  

Coûts faibles

Au classement global, qui tient compte de tous les coûts payés par les entreprises, comme le transport, l’énergie, les charges fiscales, la main-d’œuvre, Québec se hisse au 4e rang au pays et au premier rang au Québec. 

L’avantage de Québec, c’est que les coûts de main-d’œuvre, de loyer et d’énergie sont généralement inférieurs à ceux qu’on trouve ailleurs, a résumé M. Monty. 

À cela s’ajoute un attrait de Québec, notamment pour la qualité de vie et son appartenance à l’UNESCO. 

« Québec, c’est pas Laval. C’est une ville patrimoniale qui coûte plus cher à gérer et qui investit beaucoup dans le tourisme. On a investi massivement », a lancé Régis Labeaume. 

« Il y a un coût à ça. C’est un choix pour avoir de l’attractivité », indique M. Monty. 

Mieux que ses villes comparables

« L’important, c’est qu’on est meilleurs que Montréal, Ottawa et Toronto », a plaidé le maire, qui considère ces trois villes comme des villes comparables où les coûts sont plus élevés pour les entreprises.

Québec calcule que les coûts de la taxe foncière représentent une faible proportion des coûts globaux d’une entreprise. Ce poids varie entre 1,5 et 10 % des coûts totaux d’exploitation, selon M. Monty.

Une performance pas « si géniale que ça »  

Les commerçants et l’opposition politique à l’administration Labeaume clament en chœur que le maire a trop taxé le non résidentiel à Québec. 

Le porte-parole des Sociétés de développement commercial de Québec, Jean-Pierre Bédard, n’est pas impressionné par les chiffres du rapport de KPMG. 

« Il y a toujours moyen d’interpréter les données pour redorer l’image de la Ville. Moi, je ne pense pas que la performance est si géniale que ça. Particulièrement en ce qui concerne l’hôtellerie, la restauration, les commerces locaux, où la performance n’est pas si importante. On se ramasse plutôt en queue de peloton. »

Munitions

Il estime que les données de KPMG donnent aux commerçants des munitions dans leurs revendications pour une taxation plus équitable. Il croit qu’un système de taxation à paliers devrait être adopté à Québec pour moduler le taux selon les secteurs d’activité. « Il y a des choses qui peuvent être faites pour diminuer le fardeau des petites entreprises. »

Ces demandes ont trouvé écho chez les candidats à la mairie. Jean Rousseau, de Démocratie Québec, en fait une promesse électorale, qu’il veut financer en coupant notamment dans les grands événements. 

« Beaucoup de commerces vivent des moments difficiles. Il faut les aider. » Il n’achète pas le « discours simpliste » de Régis Labeaume sur le coût de vivre dans une ville patrimoniale. 

« La réalité, c’est qu’il y a des endroits où les valeurs foncières sont plus élevées, mais il faut que les taux soient ajustés pour compenser. »

Bruno Marchand, de Québec forte et fière, estime lui aussi qu’il est possible de moduler les taxes par secteur. 

Il souligne que les doléances des entrepreneurs sur leur fardeau fiscal viennent d’être justifiées par le rapport de KPMG, alors que le maire continue d’affirmer qu’ils ne sont pas trop taxés. « C’est fini, le mépris. Il est temps d’arriver à l’hôtel de ville avec un nouveau ton. » 

« Magie »

Jean-François Gosselin, de Québec 21, dénonce l’opération de « magie » présentée par Régis Labeaume. 

« Les commerçants sont trop taxés. Je me serais attendu aujourd’hui à voir le maire, qui est sur le point de quitter, venir faire son mea culpa [...]. À la place, il a essayé, à neuf jours [de la campagne électorale], de mettre la table pour sa dauphine. » Son parti promet un gel de taxes commerciales et résidentielles.

Le président de la Chambre de commerce de Québec, Steeve Lavoie, n’a pas souhaité réagir mercredi, disant vouloir d’abord analyser le rapport en détail.

Le fardeau des taxes  

Taxation du non résidentiel

Québec arrive 11e parmi 15 grandes villes canadiennes *

La position de Québec par secteur

11 sur 15 : Fabrication à haute teneur en technologie 

12 sur 15 : Hôtel de grande taille

12 sur 15 : Hôtel boutique

9 sur 15 : Commerce de taille moyenne 

8 sur 15 : Commerce local

8 sur 15 : Pub gastronomique

8 sur 15 : Restaurant familial

Source KPMG

*Le rang 1 est la Ville qui taxe le moins et le rang 15 est la Ville qui taxe le plus.

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