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Monday, September 6, 2021

Le président d'Unifor espère une défaite des conservateurs | Élections Canada 2021 - Radio-Canada.ca

M. Dias derrière un lutrin, poing droit levé vers le ciel.

Jerry Dias est l'un des syndicalistes les plus influents du Canada.

Photo : La Presse canadienne / Christopher Katsarov

Le président d'Unifor, Jerry Dias, espère que le Parti conservateur du Canada (PCC) mordra la poussière aux élections du 20 septembre.

Ils [les conservateurs] ont l'habitude d'être terribles pour les travailleurs, alors j'espère qu'ils perdront, a-t-il confié à Radio-Canada à l'occasion d'une entrevue réalisée lundi pour la fête du Travail.

Le gouvernement de Stephen Harper – dont Erin O'Toole a fait partie de 2012 à 2015 – avait fait adopter à la Chambre des communes deux projets de loi antisyndicaux, rappelle-t-il : C-377 et C-525. Ceux-ci ont été abrogés par les libéraux depuis. Mais Jerry Dias s'en souvient.

Erin O'Toole n'a jamais été un de mes grands admirateurs, et moi, je n'ai jamais été un de ses grands admirateurs. Donc, j'espère qu'il perdra.

Une citation de :Jerry Dias, président d'Unifor

Avec 315 000 membres, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il est né en 2013 de la fusion des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).

Le 2 août, Unifor a lancé sa campagne pour les élections fédérales (Nouvelle fenêtre), avertissant les électeurs qu'Erin O'Toole n'est pas l'ami des travailleuses et travailleurs et qu'il va mener le pays dans la mauvaise direction.

Cette prise de position contre les conservateurs n'est pas nouvelle. Depuis sa création, le syndicat a toujours appelé au vote stratégique pour battre le PCC, sans jamais prendre parti pour une formation politique en particulier.

En 2019, Jerry Dias avait toutefois provoqué un certain tollé en invitant Justin Trudeau au congrès d'Unifor trois semaines seulement avant le déclenchement des élections, ce qui avait été perçu comme un appui indirect au premier ministre sortant.

Nous n'indiquons pas à nos membres pour qui voter

Contacté par Radio-Canada lundi soir pour savoir si le syndicat comptait appuyer ouvertement un parti ou un autre en vue des élections du 20 septembre, Unifor a répondu par la négative.

Nous n’appuyons pas de partis spécifiques et nous n’indiquons pas à nos membres pour qui voter, a répondu Simon Lavigne, un représentant du syndicat.

Ce que nous souhaitons avant tout, c’est que les électeurs soient bien informés des enjeux qui les touchent, et nous les encourageons à appuyer des formations politiques qui font avancer des causes progressistes, a-t-il ajouté.

Unifor aimerait notamment modifier le Code canadien du travail afin d'interdire aux employeurs de recourir à des briseurs de grève, notamment en cas de lock-out, a expliqué M. Lavigne.

Il souhaiterait aussi étendre les droits de négociation collective et les protections sur le lieu de travail à tous les travailleurs et travailleuses, y compris les travailleuses et travailleurs indépendants, les travailleuses et travailleurs à la demande, saisonniers et temporaires, en adoptant le concept de "négociation élargie".

Le NPD, allié « naturel » des syndicats

Au cours des dernières années, d'autres syndicats canadiens se sont fait un devoir d'appuyer publiquement le Nouveau Parti démocratique (NPD), historiquement plus proche des syndicats, à l'aube des élections. C'était notamment le cas du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), plus grand syndicat du pays, en 2019.

C'est que le NPD est un allié « naturel » des syndicats, la formation ayant été créée en 1961 par le Parti social démocratique et le Congrès du travail du Canada (CTC), plus important regroupement syndical du pays.

Lundi, lors de sa conférence de presse quotidienne, Jagmeet Singh était d'ailleurs accompagné de Siobhan Vipond, vice-présidente du CTC, et de Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.

Comme Unifor, le CTC et certains de ses syndicats affiliés, telle l'Alliance de la fonction publique du Canada, font campagne cette année contre Erin O'Toole, et ce, même si ce dernier multiplie les efforts pour se rapprocher des travailleurs.

Le chef conservateur a notamment promis il y a deux semaines qu’un siège au conseil d'administration de chaque grande entreprise sous réglementation fédérale sera réservé à un employé de cette même entreprise.

Consultez notre dossier sur les élections fédérales 2021.

Le Parti libéral, pour sa part, a recruté cet été deux syndicalistes bien en vue au Québec.

L'ancienne présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) Pascale St-Onge sera candidate dans Brome-Missisquoi, alors que l'ex-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) Ann Gingras se présente dans Beauport–Limoilou.

Avec Sébastien Saint-François

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