Un groupe de douze sénateurs appellent à augmenter la TPS de deux points de pourcentage afin de réduire la dette fédérale.
Dans un rapport publié aujourd’hui, le Groupe d’action sénatorial pour la prospérité souligne que le Canada a été un des plus dépensiers du G7 pendant la pandémie.
Mais contrairement à celle de ses partenaires, l’économie canadienne crée moins de richesses. Il y a donc «de plus en plus d’inquiétudes quant à la manière dont le pays gérera cette importante dette», écrivent les sénateurs.
D’où la nécessité de trouver de nouvelles sources de revenus en augmentant la taxe sur les produits et services, tout en ajustant les crédits d’impôt pour atténuer l’impact sur les personnes à faible revenu.
Ce serait la manière «la plus progressiste» d’aller chercher de l’argent, approuve l’économiste Robert Asselin, ex-directeur des politiques et du budget du ministre des Finances, aujourd’hui au Conseil canadien des affaires.
Néanmoins, M.Asselin prévient qu’on ne peut pas compter uniquement sur la taxation pour sauver les finances publiques de l’abîme. Seule la création de richesse renflouera les coffres.
C’est pourquoi les sénateurs pressent le gouvernement Trudeau de présenter un plan plus crédible pour gérer la dette croissante et appellent Ottawa et les provinces à élaborer une stratégie nationale de croissance économique.
Dans un rapport de plus 70 pages auquel ont contribué quelque 70 experts nationaux et internationaux, les sénateurs dressent une longue liste de devoirs pour le gouvernement Trudeau :
Formation professionnelle, arrimage entre les universités et les entreprises, investissement en recherche et développement et en infrastructure numérique, levée des obstacles au commerce interprovincial, accroître l’investissement des entreprises ici, recherche de nouveaux marchés, etc.
«L’inaction ou les actions tardives ont engendré des coûts économiques et sociaux. Dans un monde post-pandémie, le Canada ne peut se permettre de répéter ces erreurs», souligne le rapport.
Les sénateurs s’inquiètent en particulier de la dégringolade du niveau de vie des Canadiens en raison de la faiblesse de la productivité :
En 1970, le PIB par habitant au Canada était de 21 656 $ soit le deuxième plus élevé des pays du G7, et seulement 3600$ de moins que celui des États-Unis. En 2019, le Canada est tombé au troisième rang (45 850$), loin derrière l’Allemagne (50 004$) et les États-Unis (60 709$).
Le rapport prévient que, sans un sérieux coup de barre, le Canada sera incapable de mettre en place une économie à faibles émissions de carbone et pourrait même voir sa démocratie minée.
Hausser la TPS pour payer la dette - TVA Nouvelles
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