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Sunday, September 5, 2021

Assurance-emploi: les travailleurs saisonniers réclament la fin du «trou noir» - Le Journal de Montréal

La fin de l’été représente le début des soucis financiers pour de nombreux travailleurs saisonniers.

Nombre d’entre eux réclament une modification au régime d’assurance-emploi et appellent les chefs des partis fédéraux à se prononcer sur cet enjeu.

«Le régime, tel qu’il est actuellement, il y a très peu de gens qui y ont accès», a déclaré le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN-CSN), Guillaume Tremblay, en entrevue à LCN.

Ce dernier a affirmé que le problème d’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi touche notamment les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de l’industrie forestière et de la construction.

Des travailleurs pénalisés

Guillaume Tremblay a expliqué au cours de son entrevue que le régime actuel se base sur le taux de chômage de la région. Or, la situation est parfois bien différente d’une MRC à l’autre. Cet écart n’est cependant pas pris en considération quand vient le temps de se qualifier pour des prestations.

Dans certaines MRC, le taux de chômage est très bas alors que dans d’autres, celui-ci peut s’élever jusqu’à 25%, a indiqué le président de la CCCN-CSN.

Il juge donc que de nombreux travailleurs saisonniers sont pénalisés parce que leur région se porte mieux que leur MRC.

Guillaume Tremblay souhaite que les critères présentement basés sur le taux de chômage régional soient uniformisés.

Il souhaite aussi que toute personne ayant travaillé au moins 420 h puisse obtenir 35 semaines d’assurance-emploi. Une telle modification permettrait de qualifier l’ensemble des travailleurs saisonniers, a-t-il estimé.

Une équation qui ne fonctionne pas

Paradoxalement, plusieurs entreprises peinent à recruter de la main-d’œuvre, mais elles ne peuvent profiter de l’arrivée sur le marché de l’emploi des travailleurs saisonniers.

La grande distance entre les MRC empêche de nombreux emplois d’être comblés.

«Si vous êtes basé à Tadoussac et que vous travaillez dans l’industrie de la restauration et de l'hôtellerie, puis qu’il y a des emplois à Baie-Comeau, vous devez faire 2 h de route chaque matin et chaque soir, alors que vous êtes installé avec votre famille à Tadoussac», a illustré Guillaume Tremblay.

«Ce n’est pas comme quand on est dans un milieu urbain où on change de station de métro et qu’on est capable, à partir de là, de se trouver un autre emploi pour la saison hivernale», a-t-il ajouté.

Le «trou noir»

Les entreprises du secteur saisonnier peinent également à retrouver leurs employés une fois l’hiver terminé.

Incapables de se qualifier pour le régime d’assurance-emploi, de nombreux travailleurs se tournent vers d’autres secteurs d’activité afin d’éviter ce qu’ils qualifient de «trou noir», soit la période durant laquelle ils n’ont plus de revenu d’emploi et ne peuvent toucher de prestations.

«Quand tu as passé un ou deux hivers avec ta famille sans aucun revenu, c’est sûr qu’après ça, les autres années, tu veux t’organiser pour travailler dans un autre secteur, parce que tu ne veux plus revivre le trou noir», a expliqué Guillaume Tremblay.

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