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Friday, August 6, 2021

Bombardier grande perdante du désastre de la CSeries - TVA Nouvelles

Même s’il sait que les Québécois sont échaudés par la CSeries, le grand patron de Bombardier, Éric Martel, croit que les gouvernements doivent à nouveau aider l’entreprise qui aura été la grande perdante dans toute cette aventure. 

« Je pense qu’il y a 2000 à 2500 personnes qui travaillent sur ce programme-là depuis qu’on a lancé la CSeries. [...] Ces gens-là payent des taxes qui s’en vont directement dans les coffres de nos gouvernements », a estimé M. Martel, en marge de la présentation des résultats du deuxième trimestre. 

« Je pense que si quelqu’un se donne la peine de faire le calcul, ça excède largement la contribution que le gouvernement avait fait », a-t-il poursuivi. 

En 2016, le gouvernement Couillard avait versé 1,3 milliard $ à Bombardier pour sauver le programme qui a été cédé depuis à l’avionneur Airbus. L’investissement ne vaut plus que 300 millions $. 

Malgré tout, il croit que c’est l’entreprise elle-même qui a davantage souffert dans cette coûteuse aventure. 

« S’il y a eu quelqu’un dans toute cette histoire-là qui a perdu, c’est Bombardier, ça nous a fragilisés, ç’a été difficile », a-t-il analysé.

M. Martel comprend toutefois que les contribuables puissent être réticents à mettre de l’argent à nouveau dans Bombardier. 

« Je suis extrêmement empathique, je comprends la frustration des Québécois, ça avait été présenté pour être différent à l’époque », dit-il. 

Cette fois-ci, il précise que Bombardier ne souhaite pas lancer un nouveau programme, mais développer un projet afin de rendre ses avions « plus verts » alors que l’industrie de l’aviation s’attend à des réductions d’émissions de 30 à 40 % lors des prochaines années. 

L’entreprise est en discussions avec les différents paliers de gouvernement pour financer son initiative qui pourrait lui permettre de rivaliser avec ses concurrents français et américains « qui reçoivent beaucoup de support » de l’État. 

Malgré les nombreuses turbulences des dernières années, le ciel semble maintenant plus clément pour Bombardier.

Avec la pandémie, les grands patrons achètent davantage de jets d’affaires et Bombardier anticipe maintenant qu’elle vendra 120 avions d’ici la fin du présent exercice. 

« Les gens recherchent un moyen de voyager tout simplement. C’est difficile avec les lignes aériennes et il y a toujours le risque sanitaire qui demeure. Avec les avions d’affaires, ça leur permet de voler dans des endroits où c’est compliqué de se rendre et ça permet de la flexibilité et de la sécurité », a indiqué M. Martel. 

Au deuxième trimestre, Bombardier a enregistré un bénéfice de 139 millions $ US (un peu plus de 173 M$ CA), comparativement à une perte de 223 millions $ US (environ 278 M$ CA) l’an passé. 

L’action de Bombardier a clôturé à 1,60 $, hier, en hausse de 6,67 %.

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