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Tuesday, April 27, 2021

Grève au port de Montréal | La loi spéciale prévoit la nomination d'un médiateur-arbitre - La Presse

(Ottawa) Le gouvernement Trudeau entend confier à un médiateur-arbitre le soin de régler le différend qui oppose les quelque 1150 débardeurs du port de Montréal en grève à l’Association des employeurs maritimes (AEM) dans le projet de loi forçant leur retour au travail déposé mardi matin à la Chambre des communes.

Joël-Denis Bellavance Joël-Denis Bellavance
La Presse

Les débardeurs, qui sont membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ont déclenché la grève illimitée lundi matin.

Selon le projet de loi déposé par la ministre du Travail Filomena Tassi, l’AEM et le syndicat pourront chacun, dans les 48 heures suivant l’entrée en vigueur de la loi, lui fournir une liste comportant le nom d’au plus trois individus qui pourraient agir à titre de médiateur-arbitre.

La ministre devra ensuite nommer le médiateur, qui disposera d’un délai de 90 jours pour régler les questions en suspens de la convention collective. Le médiateur nommé pourra toutefois obtenir un délai supplémentaire de la part de la ministre si cela est nécessaire.

Le projet de loi, qui n’impose aucune condition touchant cette convention collective, doit être débattu mardi après-midi.

Le projet de loi prévoit aussi une amende salée maximale de 50 000 $ par jour pour les dirigeants ou les représentants du syndicat, de même que ceux de l’employeur, qui contreviennent aux dispositions. L’amende maximale est de 1000 $ par jour dans les autres cas. Dans le cas du syndicat et de l’employeur, l’amende maximale est de 100 000 $ par jour.

Les principaux points en litige entre les deux parties portent sur les horaires de travail, la conciliation travail-famille et les mesures disciplinaires. La convention collective est échue depuis le mois de décembre 2018. Il s’agit d’« un affront à tous les travailleurs du pays », a sitôt déploré le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marc Ranger, auquel est rattaché le syndicat des débardeurs du port de Montréal.

Dans une déclaration, le directeur québécois du SCFP, affilié à la FTQ, soutient que c’est l’AEM qui est responsable du déclenchement de la grève, par les choix qu’elle a faits, et que ce sont les travailleurs qui en paient le prix, par cette loi spéciale.

Le syndicat des 1150 débardeurs a déclenché une grève générale illimitée, lundi à 7 h, après que l’AEM eut modifié les horaires de travail des débardeurs. Il s’est dit prêt à cesser son débrayage si l’association patronale revenait sur sa décision.

Les parties ont de nouveau été convoquées devant les médiateurs lundi matin.

-Avec La Presse Canadienne

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