La fermeture de deux restaurants en autant de semaines sur la rue Racine, à Chicoutimi, démontre à quel point le secteur de la restauration demeure fragile et exposé à de nombreux problèmes.
Après L’Gros Luxe, c’était au tour des propriétaires de La Parizza, mardi, d’annoncer qu’ils mettaient la clé sous la porte après dix ans d’exploitation.
Le propriétaire de Chez Georges, une institution à Chicoutimi, témoigne des difficultés encourues par les restaurateurs.
Je ne pense pas que ce soit une très bonne nouvelle pour la rue Racine qu’un restaurant ferme. On veut que la rue Racine soit une destination
, explique Jean-François Abraham.
Propriétaire du restaurant La Cuisine, également situé au centre-ville, David Janelle abonde dans ce sens.
C’est triste de voir un compatriote mettre la clé sous la porte
, dit-il.
La pénurie de main-d’œuvre est un casse-tête et aggrave la fatigue des restaurateurs.
Ça a changé dans les dernières années, pour le pire. C’est très difficile. La main-d’œuvre est un assez gros problème. Il y a aussi le phénomène des artères commerciales. Il y a une migration dans les villes.
Si le boulevard Talbot attire de plus en plus de restaurateurs, David Janelle veut demeurer sur la rue Racine et redorer l’image du patrimoine
.
C’est le centre de vie, l’été, avec les festivals. Il faut juste ramener plus de monde. C’est sûr qu’on a une problématique au centre-ville avec les itinérants et tout […]. Pour moi, quand j’ai commencé, il y a une quinzaine d’années, il y avait cinq itinérants et on les connaissait tous. Maintenant, ils sont partout. Ça se met à hurler. On voit des arrestations de police chaque jour avec des gens en crise ou en problématique
, constate le propriétaire de La Cuisine.
Jean-François Abraham ne croit pas que les itinérants aient fait fuir la clientèle, mais il constate de plus en plus leur présence.
Plus attrayante?
Pour rendre la rue Racine plus attrayante, il faut que le centre-ville devienne un incontournable et un véritable milieu de vie, selon Jean-François Abraham.
Je pense qu’il faut que la rue Racine vive. Amenons un pavillon universitaire, n’importe quoi, mais il faut créer un milieu de vie
, plaide-t-il.
Le manque de places de stationnement met aussi des bâtons dans les roues des propriétaires de restaurants. La désuétude d’infrastructures comme les autogares du Havre et de l'Hôtel-Dieu réduisent le nombre de cases à la disposition des clients.
Fermeture de restaurants : la rue Racine aux prises avec des problèmes - Radio-Canada.ca
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