L’État québécois épaule de nouveau la Compagnie électrique Lion, qui obtient 188 millions (142 millions US) auprès d’un groupe d’investisseurs parmi lesquels on retrouve le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction, Groupe Mach et la famille Saputo.
Obtenues par voie d’endettement, ces sommes serviront essentiellement à financer les besoins du constructeur d’autobus et de camions électriques, en train d’achever de nouvelles usines des deux côtés de la frontière.
« Cette opération de financement représente une étape clé pour Lion, car elle nous donne la souplesse nécessaire pour mettre à exécution nos plans de croissance », souligne le président et chef de la direction, Marc Bédard, dans un communiqué.
L’entreprise établie à Saint-Jérôme s’attend à consacrer environ 87 millions (65 millions US) cette année à son site d’assemblage américain situé en Illinois ainsi que pour son usine de batteries située à Mirabel, dans les Laurentides. En raison de la situation financière de la compagnie québécoise – qui affiche toujours des pertes d’exploitation plus de deux ans après son année en Bourse –, les analystes craignaient un risque de dilution pour les actionnaires en cas d’émission d’actions.
Ce scénario semble écarté, mais la dette à long terme de Lion, qui atteignait 155 millions (115 millions US) gonflera.
L’opération de financement se décline en quelques volets. Dans un premier temps, Investissement Québec (IQ) le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction prêtent ensemble 98 millions (74 millions US) à un taux de 13 %. Ce n’est pas la première fois que le bras financier de l’État québécois offre de l’argent à Lion. Il lui a déjà consenti un prêt de 50 millions pour la construction de son complexe à Mirabel. Près de 20 millions ont aussi été injectés dans le capital-actions du constructeur québécois.
Dans un deuxième temps, la famille Saputo – la Fondation Mirella et Lino Saputo – ainsi que le promoteur immobilier Groupe Mach acceptent de prêter pour 90 millions à Lion. Ces débentures portent intérêt à 11 %.
« La diversité d’investisseurs, qui provient à la fois du secteur public et du secteur privé, témoigne de l’importance de Lion dans le secteur des véhicules électriques », affirme M. Bédard.
Au premier trimestre terminé le 31 mars dernier, la société avait perdu 15,6 millions US. Ses revenus s’étaient cependant établis à 54,7 millions US, soit plus du double par rapport à la même période l’an dernier.
Lion Électrique trouve 188 millions auprès de prêteurs québécois - La Presse
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